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Publié par Patrice Cardot

" Ce sont des mains invisibles qui nous plient et nous tourmentent le plus."

(Friedrich Nietzsche - Ainsi parlait Zarathoustra)

Depuis 2001, le thème de l'insécurité nourrit des discours, des postures et des dynamiques qui florissent un peu partout dans le monde !

Qu'elle soit abordée dans sa modalité la plus stratégique, la plus globale (la très grande variété des facteurs déclencheurs supposés ou avérés comme les interrelations possibles des occurrences des risques et menaces qui y sont alors attachés faisant système), qu'elle soit appréhendée dans sa modalité économique, financière, technologique, industrielle, environnementale, régionale ou locale, sociale, sanitaire, alimentaire, sociale, civile ou juridique, l'insécurité prospère d'autant mieux qu'elle emporte avec elle son cortège de revendications en termes de garanties supplémentaires pour s'en prémunir !

Avec l'omniprésence de la technologie numérique dans les différents registres de l'activité des hommes, entre les plans de piratage informatique, les logiciels malveillants et les attaques de type rançongiciel, une véritable économie de la cybercriminalité s'est largement développées​​. Quelles qu'en soient l'origine et les motivations réelles .., les hackefs s'organisent comme des entreprises.

Quant à la protection contre l'insécurité, revers de la même pièce théâtrale macabre où on ne sait plus vraiment comment sont distribués les rôles entre les différents acteurs, tantôt protecteurs, tantôt perturbateurs, tantôt inspirateurs des innovations sources des nouvelles formes d'insécurité numérique (sortes de pompiers-pyromanes ...), l'économie de la protection cybernétique et informatique avec ses cortèges de produits antivirus, antimalwares, antipsys, etc. et de protection en tous genres, prospère dans des proportions et à un rythme jusque-là inconnus en raison de l'omniprésence des technologies numériques dans les activités humaines. 

Une économie d'un nouveau type est née, qui puise à la fois dans les mécanismes qui participent à la dépossession de l'Etat (cf. La dépossession de l’Etat) et dans le thème de l'insécurité et de ses pendants en opposition, la prise de risque, l'assurance et la réassurance, les ressorts de son dynamisme précaire.

Alors que la confiance constituait jusqu'ici le socle fondateur d'une économie libérale ancrée sur des valeurs compatibles avec celles des démocraties libérales, c'est désormais l'insécurité et les parades multiformes qui y sont apportées qui rythme les jeux spéculatifs les plus pervers et les plus menaçants pour le devenir même de l'économie réelle comme pour celui des démocraties libérales. Et ce d'autant plus que la production de garanties en tous genres est devenue la source inépuisable d'une véritable économie de l'insécurité et du risque génératrice d'une très forte "valeur ajoutée" financière ! 

Illibéralisme politique, autoritarisme aux accents et aux visés sécuritaires et 'néolibéralisme spéculatif' parviennent désormais à s'articuler au coeur même des vieilles démocraties, notamment au sein du monde 'occidental' !

Des comportements erratiques se multiplient autant au sein des marchés économiques, financiers et monétaires qu'au sein même des institutions démocratiques au point que certains observateurs s'interrogent sur cette évolution en profondeur de la société mondiale.

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Voir ci-dessous la suite de cet article dans sa version pdf

NB : Cet article a été publié et actualisé à plusieurs reprises sur ce blog depuis 2010.

 

 

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