Une nouvelle publication très instructive :
De la même manière que les Etats-Unis sont parvenus a vassaliser les européens sur les questions de hard power en exploitant la menace russe, la même logique s'esquisse sur le soft power et en particulier le digital vis à vis de la Chine.
L'idée d'alliance démocratique si séduisante (et risible au moment où l'on doute de notre possibilité de voter aux régionales et accepte de ficher les opinions politiques, religieuses, syndicales, ...) permet bien de consolider une colonisation numérique et une prédation des actifs clés européens au sein d'un ensemble transatlantique.
Entre la "souveraineté européenne" et "l'autonomie stratégique" tant vantées, et l'alliance des démocraties, la stratégie du "en même temps" ne peut pas tenir longtemps.
Or la dernière "actualisation stratégique 2021" du Ministère français des Armées maintient l'ambiguïté : lucidité sur le "lawfare" US et le besoin de réduire les dépendances extra-européenne mais naïvité sur la refonte de l'OTAN et confiance excessive dans la nouvelle administration américaine :