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Publié par ERASME

Il faut chercher bien loin dans l’histoire contemporaine pour retrouver la France au cœur du dénouement des crises du Moyen-Orient. L’activisme remarquable de la diplomatie française sous la présidence d’Emmanuel Macron, piloté à la fois par l’Élysée et le Quai d’Orsay, a permis un retour gagnant du Premier ministre libanais à Beyrouth, après un détour par Paris et ce, le jour de l’indépendance du Liban. Le zèle de la diplomatie française pétrie désormais des principes hérités du « gaullo-mitterrandisme », ne vise pas seulement à éviter une nouvelle « guerre des axes » sur le sol libanais susceptible de déstabiliser la région, alors que le pays du Cèdre compte en son sein près d’1,5 million de réfugiés syriens (sur une population de 4,5 millions).

On ne peut comprendre l’activisme français sans l’inscrire dans le fil des liens historiques étroits unissant la France et le Liban depuis le XIXe siècle, la période mandataire (1920- 1946) et les années post-indépendance. Plus généralement, la diplomatie française au Liban et au Moyen-Orient s’inscrit dans une histoire longue où alternent phases de puissance, d’influence et de rivalités (notamment avec la Grande-Bretagne pour le premier XXe siècle). Le « Great Game » anglo-russe né en Asie centrale au XIXe siècle, auquel la France a tenté de participer par l’intermédiaire de quelques figures marquantes – comme l’explorateur et diplomate Charles-Eudes Bonin (1865- 1929) – s’est déplacé au Moyen-Orient au XXe siècle en impliquant d’autres acteurs. La grande variété des intérêts français dans la région explique les différentes formes d’engagements (culturels, économiques, politiques et militaires) et de médiations que Paris a pu porter depuis la fin du XIXe siècle.

Quelles sont les continuités et les ruptures historiques dans lesquels s’inscrivent ces engagements français (soft power tout autant que hard power) ?

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