De la place du religieux dans le nouvel ordre mondial
Depuis l’effondrement du bloc soviétique, les relations internationales se recomposent autour d’intérêts mal identifiés. Les alliances stratégiques deviennent plus floues ; des configurations nouvelles s’esquissent ; des partenaires s’affrontent sur un dossier précis pendant que des ennemis collaborent sur un sujet ponctuel. Comment interpréter une telle fluidité ? Mais que constate-t-on ?
Ce qui fut jadis la Mésopotamie, terre de la première grande civilisation humaine, demeure inexorablement le théâtre frontal des tensions les plus polémogènes ! Les enjeux pétroliers et gaziers peuvent-ils sérieusement justifier à eux seuls qu'il en soit ainsi ?
Bien qu'aucun expert en stratégie n'ose véritablement s'aventurer sur ce terrain - que je me m'autorise à qualifier de - 'métastratégique', que ce soit par manque de lucidité, par prudence, ou tout bonnement par conviction qu'il n'en existe pas, l'heure me semble venue d'offrir une nouvelle grille de lecture du dessous des cartes des jeux et enjeux globaux qui dessinent les contours des dynamiques du nouvel ordre mondial issu de la chute du bloc soviétique, de la globalisation stratégique (définie de manière remarquable par Alain Joxe ) et de l'avènement sans partage d'un capitalisme spéculatif déshumanisé, déconsciencisé, technologisé jusqu'à l'outrance et de plus en plus irrespectueux des valeurs et principes qui régissaient jusqu'ici le fonctionnement des démocraties libérales et de l'économie de marché sur l'ensemble des registres phares de la politique, du droit, de l'économie, de la monnaie, du commerce, de la science, de l'innovation, de la culture autant que de la géopolitique et de la géostratégie !
Bien que cherchant à éviter de tomber dans le piège d'un ethnodifférencialisme d'un genre nouveau qui opposerait deux espèces distinctes non "interfécondables" (telles que les dénonce le philosophe Raphaël Liogier dans son ouvrage intitulé Le complexe de Suez, où il tente de "démonter les thèses déclinistes" à l'oeuvre en Europe au seuil du XXIème siècle), je formule comme hypothèse que les dynamiques internationales qui agitent le monde depuis quelques décennies ont pour seul objectif "métastratégique" d'opposer ostensiblement et durablement sinon deux "camps", tout au moins, deux écoles de pensée stratégique :
- celle de ceux qui considèrent que l'Homme est le seul maître de son destin : un homme-dieu puisant dans sa capacité à augmenter sa puissance d'action par le progrès technique sa propre dimension transcendantale / métaphysique,
- et celle de ceux qui croient en une transcendance supérieure à l'Homme qui régit son destin !
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De la place du religieux dans le nouvel ordre mondial
Depuis l'effondrement du bloc soviétique, les relations internationales se recomposent autour d'intérêts mal identifiés. Les alliances stratégiques deviennent plus floues ; des configurations ...
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