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Publié par ERASME

Depuis le 7 octobre dernier, le monde entier a, de nouveau, les yeux braqués sur Israël et la bande de Gaza. Aucun gouvernement de la planète ou presque ne peut éviter de prendre position sur le conflit israélo-palestinien. Certains, comme la plupart des pays de l’UE, se seraient bien passés de cet exercice délicat. D’autres y voient une véritable aubaine. C’est notamment le cas de la Russie, explique Cyrille Bret (Sciences Po). Le Kremlin, qui s’est clairement placé du côté des Palestiniens, notamment en invitant des représentants du Hamas à Moscou et en portant à l’ONU un projet de résolution sur un cessez-le-feu immédiat, profite du contexte actuel pour marquer des points auprès des pays « du Sud » au sens large – un objectif stratégique pour la Russie dans son bras de fer géopolitique avec Washington.

Le retour de la guerre au Proche-Orient a également des conséquences majeures sur les États-Unis, où Joe Biden doit concilier soutien résolu à Israël et prise en compte des sentiments pro-palestiniens d’une partie non négligeable de l’électorat du Parti démocrate ; sur le grand jeu conduit par l’Iran, qui mobilise ses nombreux alliés face à Israël tout en cherchant, pour l’instant, à éviter d’entrer en guerre directement ; sur le monde arabe, où la « cause palestinienne », formule aux contours flous, fédère de nouveau les opinions publiques ; et sur les pays d’Asie du Sud-Est, réunis au sein de l’Asean, organisation très divisée sur ce sujet qui préoccupe beaucoup ses membres, parmi lesquels l’Indonésie, premier pays musulman au monde, et la Thaïlande, dont plusieurs dizaines de ressortissants ont été tués par le Hamas le 7 octobre.

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