Le dossier nucléaire nord coréen : chronologie (1989 - 2009)
1989 : des photos satellite américaines dévoilent l'existence d'un centre nucléaire à Yongbyon, au nord de Pyongyang.
1993 : après s'être soumise à plusieurs inspections de l'AIEA, la Corée du Nord refuse que soient visitées des bases secrètes, et menace
de quitter le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
1994 : accord avec les Etats-Unis (sous la présidence de Bill Clinton). Pyongyang s'engage à geler son programme nucléaire militaire en
échange de réacteurs civils à eau légère et de la fourniture de pétrole. Le projet de centrale à eau légère n'aboutira pas.
1998 : la Corée du Nord procède à un essai de missile longue portée qui survole le Japon.
1999 : Moratoire nord-coréen sur les essais de missiles. Washington allège ses sanctions.
2002
Janvier : discours de George Bush sur l'«Axe du mal» dans lequel il inclut la Corée du Nord, aux côtés de l'Irak et de l'Iran.
Octobre : visite de l'émissaire américain James Kelly en Corée du Nord. A son retour, il déclare que le régime nord-coréen a admis ?existence d'un programme d'enrichissement
d'uranium. Washington déclare caduc l'accord de 1994.
Novembre : les Etats-Unis, le Japon et l'Union européenne suspendent leurs livraisons de pétrole.
Décembre : la Corée du Nord annonce la reprise de son programme nucléaire.
2003
Janvier : la Corée du Nord annonce son retrait du Traité de non prolifération nucléaire.
Février : saisine de l'ONU par l'AIEA.
Avril : réunion de l'ONU. Les Etats-Unis souhaitent voir la Corée du Nord condamnée mais la Chine et la Russie s'y opposent, considérant le dossier strictement
américano-nord-coréen. Aucune mesure concrète n'est prise à l'issue de la réunion.
Août : première réunion à six sur la dénucléarisation de la Corée du Nord réunissant la Corée du Nord, la Corée du Sud, les Etats-Unis, la Chine, le Japon et la Russie. La
Corée du Nord menace d'effectuer un essai nucléaire et se déclare puissance atomique.
2004
Février : le père de la bombe pakistanaise, Abdul Qadeer Khan, reconnaît avoir fourni à la Corée du nord des tranferts de technologie nucléaire.
2005
Février : la Corée du Nord annonce la suspension pour une période indéfinie de sa participation aux négociations multilatérales.
Septembre : le 19, à l'issue d'une quatrième série de négociations, Pyongyang s'engage à abandonner son armement nucléaire en échange de la possibilité d'utiliser l'énergie
nucléaire à des fins civiles. Elle s'engage également à rejoindre le TNP. Mais le lendemain, Pyongyang pose de nouveau comme condition préalable au démantèlement de son programme la livraison des
réacteurs à eau légère.
2006
5 juillet : la Corée du Nord procède à sept tirs d'essai de missiles, qui s'abîment en mer du Japon. Le Japon saisit le Conseil de sécurité de l'ONU.
15 juillet : le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution comportant des mesures «contraignantes» pour Pyongyang, exigeant la suspension des activités liées au programme
de missiles balistiques.
3 octobre : Pyongyang annonce un prochain essai nucléaire pour renforcer son autodéfense face à l'hostilité des Etats-Unis.
9 octobre : la Corée du Nord annonce avoir procédé, avec succès, à son premier essai nucléaire.
14 octobre : le Conseil de sécurité de l'ONU décrète un embargo sur les armes, les matériels liés à la technologie nucléaire ou à celle des missiles, ainsi que sur les produits
de luxe à destination de la Corée du Nord.
31 octobre : la Corée du Nord accepte de reprendre les pourparlers à six (Corée du Nord, Corée du Sud, Etats-Unis, Chine, Japon, Russie).
18 décembre : les "discussions à six" reprennent à Pékin. Elles s'achèvent cinq jours plus tard sans résultat, la Corée du Nord exigeant la levée des sanctions financières qui
lui ont été imposées sous la pression américaine.
2007
13 février : dans le cadre des négociations à Six, la Corée du Nord accepte de « désactiver » son programme nucléaire en échange de la fourniture d'énergie et de garanties de sécurité
par les Etats-Unis.
19 mars : Washington annonce le déblocage des fonds de Pyongyang gelés à Macao, levant un sérieux obstacle au démantèlement
nucléaire en échange d'une aide énergétique.
15 juillet : Pyongyang annonce avoir fermé le complexe de Yongbyon, première étape d'un processus de dénucléarisation.
3 octobre : la Corée du Nord accepte de fournir la liste complète de ses programmes nucléaires et de démanteler son site de Yongbyon.
1er novembre : neuf experts américains arrivent avec pour mission de rendre inutilisables les installations de Yongbyon.
31 décembre : la République populaire démocratique ne respecte pas son engagement de révéler ses activités nucléaires avant cette date.
2008
10 mai
2009
24 février : la Corée du Nord annonce le lancement imminent d'une fusée Unha-2 munie d'un satellite de communication.
2 avril : l'armée nord-coréenne menace de représailles, notamment contre le Japon, en cas d'interception de la fusée controversée.
5 avril : la Corée du Nord lance une fusée longue portée censée transporter un satellite de télécommunications. Les Etats-Unis et leurs alliés asiatiques
soupçonnaient que ce lancement ne masque un tir expérimental de missile longue portée Taepodong-2.
25 avril : Pyongyang annonce avoir repris le retraitement de combustible nucléaire, au lendemain de sanctions de l'ONU contre des entreprises nord-coréennes après le lancement de
fusée du 5 avril.
25 mai : la Corée du Nord annonce avoir effectué "avec succès" un nouvel essai nucléaire.
Article paru dans l'Express.fr : http://www.lexpress.fr/actualites/1/nucleaire-l-onu-s-apprete-a-alourdir-ses-sanctions-contre-la-coree-du-nord_767066.html
27 juin : Pyongyang a détruit une tour de refroidissement de son réacteur nucléaire de Yongbyon.
12 juillet : Pyongyang autorise des inspecteurs étrangers à venir vérifier que ses installations nucléaires ont bien été démantelées.
26 août : Pyongyang suspend sa dénucléarisation, accusant George Bush de ne pas tenir sa promesse de rayer la RPDC de la liste des pays soutenant le terrorisme.
Septembre : Pyongyang demande le retrait des équipements de surveillance de l'AIEA et annonce son intention de remettre en marche son réacteur.
11 octobre : Washington retire la Corée du Nord de la liste des Etats soutenant le terrorisme, après un accord sur la vérification du programme nucléaire nord-coréen.