Confirmation de la non-conformité du parc nucléaire français aux exigences de l'UE

Si les réacteurs nucléaires français sont globalement en bon état, ils ne résisteraient pas aux nouvelles formes de menaces prises en compte par les tests de résistance post-Fukushima.

En effet, l'Ensreg (European nuclear safety regulator groups) vient de rendre un document de travail qui, tout en établissant le bilan général des 134 réacteurs européens, met l'accent sur les insuffisances des installations françaises.

Il faut dire qu'avec 58 réacteurs, l'hexagone avait statistiquement de grandes chances d'être exposé aux critiques. En cause : le manque de moyens techniques pour détecter d'éventuels tremblements de terre et la faible protection des moyens de secours en cas d'accident.

Ces lacunes avaient déjà été mentionnées par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Le commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger, tempère ce bilan pessimiste en estimant qu'"en général, la situation est satisfaisante, mais nous ne devons avoir aucune complaisance".

Paradoxalement, la centrale de Fessenheim, en voie de fermeture, est celle qui récolte la meilleure appréciation.