De Kyoto à Durban : l'invention d'une nouvelle coopération climatique, par Dominique Auverlot et Blandine Barreau (Note d'analyse 213 - Centre d'analyse stratégique)
Le Centre d'analyse stratégique vient de publier sa Note d'analyse 213 intitulée : De Kyoto à Durban : l'invention d'une nouvelle coopération climatique.
Parce qu'il avait suscité trop d'espérances, le sommet de Copenhague a déçu. Moins médiatisé, Cancun a dépassé les attentes de
bon nombre d'observateurs. L'accord de décembre 2010, qui correspond à une série de décisions de la Conférence des parties (COP), précise les avancées de Copenhague et les officialise.
Le texte s'éloigne de la logique du Protocole de Kyoto dans la mesure où il renonce à un mode de coopération "top down", dans
lequel chaque partenaire se voit assigner un quota d'émissions. Les progrès enregistrés à Cancun ne doivent cependant pas faire oublier que les propositions des pays ne sont aujourd'hui pas assez
ambitieuses : la somme de leurs efforts d'atténuation ne permet pas de prévenir une augmentation de température supérieure à 2 °C . Les discussions ont conduit à intégrer les éléments qui
faisaient consensus : renforcement du suivi et du contrôle des émissions de GES des pays, mécanismes de transferts financiers et technologiques internationaux, etc.
Le défi consiste désormais à obtenir des objectifs plus audacieux de la part de l'ensemble des partenaires, tout en les laissant
maîtres de leur choix en matière de politique climatique.
Après avoir rappelé les principales décisions prises à Cancun, cette note d'analyse en propose quatre clefs de lecture et
envisage les grands enjeux des prochaines négociations afin de transformer les éléments de l'accord en instruments efficaces de lutte contre le changement climatique.
Pour en savoir plus sur la Note d'analyse 213 : http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=1351