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Publié par Patrice Cardot

Pour la première partie de cet article : La Commission européenne a adopté sa nouvelle stratégie UE 2020 (1)

" Cette stratégie UE 2020 concerne ce que nous devons faire aujourd'hui et demain pour remettre l'Europe sur les rails, c'est-à-dire ce que nous devons faire maintenant pour les dix prochaines années, pas ce que nous devrions faire dans 10 ans ", a souligné le président de la Commission, José Manuel Barroso, devant la presse. Cette nouvelle stratégie est marquée par " l'urgence de créer davantage d'emplois et d'avoir une vie meilleure ", a ajouté le président pour qui il faut accepter que " l'interdépendance économique actuelle croissante est une réponse plus déterminée et cohérente au niveau politique ". Ceci plaide pour " une gouvernance économique renforcée " dans l'UE, a-t-il ajouté.

La crise a dévoilé les faiblesses structurelles de l'Europe, et la sortie de crise est le premier défi à relever. Pour le président, " le business as usual n'est plus acceptable ". C'est la raison pour laquelle la Commission entend renforcer ses politiques et ses instruments principaux, notamment le marché unique, le budget, le programme économique extérieur de l'Union, pour se consacrer prioritairement à la réalisation des objectifs de la stratégie UE 2020.

Le Président Barroso a ensuite répondu aux questions suivantes des journalistes (source : Agence Europe) :

Pourquoi Angela Merkel ne veut-elle pas des instruments de Lisbonne ? Comment allez-vous la convaincre du contraire ? Rappelant la résistance très forte qu'il y avait, dans les débats au PE il y a 5 ans, de la part des dirigeants politiques, José Manuel Barroso a constaté que " les choses ont à présent changé. Pourquoi ? Parce qu'on a conscience du fait qu'il faut se serrer lescoudes, qu'il faut agir ensemble. Ceci a le Traité de Lisbonne. J'espère un consensus au Conseil sur le fait qu'il faut appliquer le traité pour renforcer la gouvernance économique. Nous ne proposons pas de doublon entre le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) et la stratégie 2020 ". Il a jouté que les Etats membres doivent présenter ensemble leurs objectifs et leurs réformes macro-économiques au niveau des défis globaux. " Il faut faire une évaluation politique d'ensemble et le PSC doit être renforcé ", a-t-il affirmé.

Le contrôle du benchmark, dont Herman Van Rompuy avait commencé à parler, sera-t-il suffisant ?
" Nous avons travaillé ensemble sur cette question et j'ai salué cette idée géniale ! ", a enchaîné M. Barroso en ajoutant : " Herman Van Rompuy est nettement en faveur d'un renforcement de la gouvernance économique en Europe. Il faut des benchmarks. Nous proposons 5 objectifs : l'emploi, l'éducation, le climat, l'nergie, la lutte contre la pauvreté. Cet exemple de cohérence va être pratiqué par chaque Etat membre au lieu qu'il ait un seul objectif commun. On demandera à chaque Etat membre de propsoer les objectifs qu'il veut raliser. Il y aura des modulations. ous n'avons pas d'instruments juridiques mais nous avons le Traité de Lisbonne ".

Qu'en est-il du cadre pour faire face aux menaces auxquelles est confrontée la zone euro ?
" On planche sur cette question. Il y a des débats intensifs à cause de la situation de la Grèce. Je ne veux pas alimenter la spéculation. Nous vous en parlerons plus tard  " (cf. sur ce blog les articles intitulés : Les pays de la zone euro prêts à aider la Grèce, assure N. SarkozyLa boîte à idées planétaire de Dominique Strauss-Kahn, 
Les initiatives du FMI agacent les banques centrales ainsi que A quel moment va-t-on renforcer la sécurité monétaire de l'euro et la sécurité économique et financière de la zone euro ?).

Quelles sont les différences fondamentales entre la stratégie UE 2020 et la stratégie de Lisbonne 2020-2010 ?
" La diversité : il faut procéder à une évaluation avec les Etats membres qui sont dans des situations diverses. Chaque Etat membre présente son plan et ses objectifs spécifiques. Nous souhaitons garantir l'ownership de ses objectifs. C'est là la différence fondamentale entre les deux stratégies. Puis, en matière de pauvreté, on parle d'un seuil de 65% des richesses disponibles dans chaque Etat-membre. Il y a aussi les avertissements politiques à des pays récalcitrants, mais pas de sanctions. Enfin, en matière de changement climatique, l'UE devrait être à 30 % de réduction des émissions de CO2 dans 10 ans. "

Si tous les objectifs sont atteints par les Etats membres, quel serait le résultat en termes de croissance économique et de nouveaux emplois
" Il faut faire montre de prudence en matière d'objectifs macroéconomiques. On ne peut être crédible en disant ce que sera exactement l'UE en 2020. L'objectif de 2 % est un objectif que nous pourrons atteindre. Il nous faut arriver à ce potentiel de croissance. "
Selon les indicateurs de pauvreté, " 80 millions de personnes (...) se trouvent menacées de pauvreté en Europe. Il est impossible d'avoir une stratégie pour sauver les banques sans tenir compte des plus vulnérables de la société. " (cf. L’Europe se mobilise pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale)

Les ambitions de la stratégie UE 2020 sont-elles réalistes ?
" L'objectif de la stratégie de Lisbonne 2000-2010 était de fair de l'Europe l'économie la plus compétitive du monde. J'ai dit, dès le début (j'appartenais à un autre groupe politique) que je n'y croyais pas parce qu'elle était trop compliquée. D'où son échec. Notre ambition, c'est une croissance plus équitable, plus verte, plus ambitieuse. On présente une stratégie plus ambitieuse. Maintenant c'est aux Etats membres et au Parlement européen de discuter de notre ambition. "

Source : Agence Europe







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