Le numéro 2 du Pentagone à Bruxelles, par Nicolas Gros-Verheyde (Bruxelles2.eu)
Un nécessaire partage du fardeau, une spécialisation des « petites nations »
« Toutes les nations de l’OTAN font face à des pressions budgétaires » a-t-il expliqué. « La diminution des recettes fiscales les forcent à trouver de nouvelles voies de travailler ensemble pour développer de nouvelles capacités. Cela doit nous conduire inévitablement à recherche un meilleur partage du fardeau ». C’était aussi le sens de sa visite à l’Agence européenne de défense. « Je pense paticulièrement que les plus petites nations doivent évoluer pour ne pas chercher à avoir une capacité couvrant l’entièreté du spectre possible ais mais tenter d’identifier les secteurs où elles ont un avantage comparatif et peuvent apporter plus » NB : Un propos quasi similaire à celui que tenait le ministre hongrois de la Défense, Csaba Hende, dans nos colonnes.
Autre message de l’envoyé américain : la cybersécurité. « Il est important que nous partagions les menaces et les solutions » a-t-il expliqué en substance évoquant les pas concrets pris par les Etats-Unis pour défendre leur cyberspace, notamment dans le travail mené entre le Pentagone et les industriels privés. « Le département de la Défense a beaucoup appris pour protéger les réseaux militaires US » a-t-il dit.
On peut remarquer que cette visite à l’Agence européenne de Défense est un fait qui n’est pas anodin au moment où plusieurs ministres souhaitent sa montée en puissance notamment sur les questions capacitaires et budgétaires.