OMC / DOHA : Les Etats-Unis et leurs partenaires à la recherche d'un compromis sur les services
S'ils sont unanimes pour dire que le volet 'services ' est une pièce essentielle du puzzle que sont les
négociations de Doha, les principaux acteurs du round, réunis dans le cadre du sommet mondial sur les services qui s'est tenu les 13 et 14 octobre à Washington, sont en quête d'une approche
intermédiaire faisant le pont entre l'approche des Etats-Unis et celle des autres pays, l'UE en tête, engagés dans la négociation sur la libéralisation du commerce des services.
En effet, tandis que les Etats-Unis ne sont pas prêts à boucler un compromis sur les modalités de libéralisation des échanges en agriculture et sur les produits manufacturés (NAMA) sans connaître
clairement les gains qu'ils obtiendront sue les services en retour de leurs concessions sur les deux utres chapitres, l'UE et l'Inde privilégient un processus horizontal visant d'abord à boucler
un accord agriculture/NAMA, tout en ayant une idée claire des offres potentielles de libéralisation des services, avant de finaliser la négociation sur les services.
" Nous savons que les plus grands gains pour l'économie mondiale proviendront de la libéralisation du commerce des services, mais les offres actuellement sur la table sont insuffisantes à
cette fin (...). Nous avons dit clairement qu'aucun accord ne sera bouclé sans un accord concret sur les services, qui résulterait en de nouvelles opportunités de marché, mais nous croyons que
des résultats positifs sont encore atteignables ", a insisté Ron Kirk. Pointant du doigt la fermeture des marchés de service de certains grands pays émergents, le Représentant américain au
Commerce a aussi souligné l'intérêt porté par les Etats-Unis à stimuler leur commerce de services avec les économies de l'APEC (Asian-Pacific Economic Cooperation).
" Nous devons ficeler un accord sur la base des progrès réalisés sur l'agriculture et les NAMA, mais les services, essentiels pour le succès du round de Doha, ont besoin d'un plus grand
soutien ", a estimé pour sa part Catherine Ashton. Tout en soulignant la nécessité d'avoir une meilleure compréhension de ce à quoi l'accord final ressemblera avec son volet 'services', la
Commissaire européenne au Commerce comme son homologue indien Anand Sharma ont néanmoins réaffirmé leur engagement dans le processus horizontal.
Source : Agence Europe