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Publié par Patrice Cardot

La Corée du Sud est le premier pays parmi les non-membres du G7 à organiser le sommet du G20. La présidence du sommet constituera un événement mémorable pour la diplomatie sud-coréenne. Son importance équivaut à celle de l’entrée de la Corée du Sud à l’ONU en 1991, 43 ans après la création de cette organisation internationale.
Le G20 est la principale tribune de discussion pour la gestion et le contrôle de l’ordre économique international. Il ne s’agit plus seulement d’un organisme qui offre de simples recommandations ; il dispose désormais d’un pouvoir de restriction au niveau de l’assistance publique des finances et de la réglementation financière. Jusqu’à maintenant, la Corée du Sud a rarement participé en tant que décideur à un processus de prise de décision concernant l’ordre international. La Corée du Sud acceptait et se pliait aux règles décidées par les pays développés ; or, elle fait maintenant partie du groupe dirigeant l’économie mondiale. Le fait d’être passé de la position de pays qui respecte des règles à celle de pays qui établit des règles, constitue un progrès prodigieux. Par l’organisation du sommet du G20, la Corée du Sud se verra confier un nouveau rôle et de nouvelles tâches au sein de la communauté internationale conformément à ses compétences.
Alors que les trois derniers sommets se sont concentrés sur « la lutte contre la crise économique », le sommet à Séoul en novembre sera un lieu de propositions pour les orientations futures. Ce sommet se distinguera des autres dans la mesure où les dirigeants traiteront de questions fondamentales comme le genre de modèle à créer pour une croissance durable et équilibrée de l’économie internationale. Seront également révisées les discussions du dernier sommet : l’assurance du système de collaboration internationale, la réforme des institutions financières internationales ainsi que la forme des systèmes de réglementation financière. Des mesures d’exécution plus concrètes seront par ailleurs établies. La Corée du Sud, pays président et organisateur, concentre ses efforts pour établir un programme tenant compte des pays émergents ou en développement, en incluant les questions liées au développement ou à la garantie des filets de protection financière mondiale.

Ordre du jour du sommet du G20 à Séoul

L’ordre du jour du sommet du G20 à Séoul se divise essentiellement en deux parties. La première partie correspond aux sujets qui sont toujours en discussion depuis le sommet de Pittsburgh : la coopération pour la politique macro-économique, la réforme des systèmes de réglementation financière et la réforme des institutions financières internationales. La deuxième partie sera consacrée aux nouveaux sujets proposés par la Corée du Sud pour que le G20 lutte contre la crise avec succès, soit les questions liées au développement et la mise en place de filets de protection financière internationale.
Maintien de questions déjà discutées au cours des précédents sommets

Les leaders du G20 ont fait preuve de solidarité au niveau de la coopération politique ces deux dernières années pour réussir à prévenir une deuxième crise économique mondiale. Ainsi, le G20 ne se contente plus, depuis le sommet de Pittsburgh, de faire face à la crise et commence à mettre l’accent sur la coopération politique pour consolider les bases de la croissance économique internationale à moyen et long termes. Pour la lutte contre les crises et le rétablissement rapide, la coordination des politiques de chaque pays est absolument nécessaire au niveau budgétaire, financier, monétaire et par rapport à la stratégie de sortie de crise.
Les membres du G20 se sont mis d’accord sur l’établissement d’un ordre économique international durable à l’aide d’une évaluation mutuelle permettant de garantir la cohérence des régulations nationales de chaque pays avec l’objectif commun du groupe. Pour ce faire, l’essentiel de la coopération de la politique macro-économique repose sur la possibilité d’avoir recours à une action politique au niveau du G20 sous l’assistance technique du Fonds monétaire international (FMI).
Le sujet de la réforme des systèmes de réglementation financière résulte principalement du fait que la faiblesse des établissements financiers est à l’origine de la crise économique de 2008, laquelle a été déclenchée par la crise des « subprimes » sur le marché américain des prêts hypothécaires à risques. Afin d’empêcher d’autres crises et de contrôler les prises de risques excessives de ces établissements, le G20 procède à une révision continue de ses 47 tâches concrètes. Lors du sommet à Séoul, seront particulièrement abordés en détail l’appropriation de la structure des fonds des banques, le renforcement de la supervision vis-à-vis des grands établissements financiers et l’émission des droits de triage du fonds public, pour clarifier les responsabilités de la crise financière.
Les institutions financières internationales y compris le FMI et la Banque mondiale, sont réévaluées à travers de la crise financière. On suggère que ces établissements ont échoué à prévenir la crise puis à y faire face. Par conséquent, la réforme de ces institutions réside dans le réaménagement de leur fonctionnement et l’élargissement des ressources pour ne pas répéter les mêmes erreurs dans une autre situation similaire. La structure dominante de ces organismes qui donne la priorité aux pays développés est l’un des objets de la réforme. Fondées en 1945, ces institutions ne reflètent guère la structure actuelle de l’économie internationale ; on discute donc désormais des moyens de faire peser davantage les pays en développement dans la réforme interne de ces institutions.
Nouveaux thèmes à l’ordre du jour

Le sommet du G20 à Toronto en juin avait pour but d’obtenir des résultats concrets vis-à-vis des thèmes existants et ainsi de montrer l’efficacité du groupe. Mais, pour qu’il devienne véritablement le premier forum mondial, il est nécessaire de prendre en considération les pays qui ne peuvent pas participer au sommet. Bien que les pays en développement aient un faible pouvoir économique au niveau international, il n’y a aucun doute qu’ils représentent les nouvelles ressources pour la croissance de l’économie internationale. Par conséquent, l’aide à ces pays est l’un des thèmes que le G20 doit aborder pour la croissance durable de l’économie mondiale.
Un des pays bénéficiaires d’origine, la Corée du Sud, s’est inscrit récemment au Comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Son double objectif lors du sommet est le suivant : grâce à son expérience passée, elle envisage de diriger les sujets de développement dans une position intermédiaire au sein du groupe et ainsi d’apporter une contribution précieuse.
La Corée du Sud a réussi à surmonter deux crises financières, en 1997 et en 2008. La crise des subprimes en 2008 a prouvé en particulier que les pays sans aucun souci au niveau des fondamentaux peuvent être touchés par la crise. Et depuis, les nouvelles puissances ont commencé à accroître leurs réserves en devises étrangères à l’aide du bénéfice en balance des paiements pour se protéger. Dans ce contexte, le gouvernement sud-coréen propose, comme nouvel ordre du jour, les filets de protection financière mondiale pour faire face à la fluctuation imprévue des fonds.

[Le texte est extrait du site du comité sud-coréen pour la préparation du sommet du G20 en accord avec l’organisation concernée. www.g20.go.kr]
Sources : http://world.kbs.co.kr/ et www.g20.go.kr/

 

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