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Publié par Patrice Cardot

Le ministre français aux Affaires européennes Bernard Cazeneuve a estimé que l'intégration politique de l'Europe ne peut pas être le préalable aux mesures urgentes de redressement, dans un entretien au Monde mardi 26 juin, à deux jours du sommet de l'Union européenne.

L'intégration politique ne peut pas être le préalable aux mesures urgentes de redressement. Mais le renforcement d'outils monétaires et financiers existants et la mutualisation de moyens peuvent justifier un pilotage politique plus intégré, estime M. Cazeneuve.

Personne au sein de l'Union européenne n'imagine que l'on puisse aller plus loin dans le renforcement de l'union financière et monétaire sans réfléchir à l'intégration qu'appellent ces outils mutualisés, souligne le ministre français.

Mais ce n'est pas le coeur du sujet du sommet. Les réponses à la crise, c'est maintenant. Et en apportant maintenant ces réponses, nous rendons possibles les évolutions institutionnelles que ces réponses auront rendues nécessaires, selon lui.

Au sommet de Bruxelles, il faut tout d'abord que les outils concrets pour la croissance et notamment la possibilité d'y consacrer 1% du Produit intérieur brut de l'Union européenne puissent être confirmés, souligne M. Cazeneuve.

Il faut aussi que les fondements d'une union bancaire posés lors du sommet de Rome vendredi entre le chef du gouvernement italien Mario Monti, le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy soient approfondis.

Enfin, il y a la question des eurobonds et des autres sujets qui renvoient à la stabilité financière européenne, énumère le ministre.

Sur ce dernier point, la discussion se poursuit. Il peut y avoir des divergences mais il ne faut pas les dramatiser, relève-t-il.

D'intenses tractations se poursuivaient mardi à deux jours du sommet européen, jugé crucial pour l'avenir de la zone euro.

Les ministres des Finances allemand, italien, français et espagnol doivent se retrouver mardi soir à Paris pour une rencontre destinée à préparer ce sommet.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, n'a pas exclu un changement du traité européen pour avancer vers une union budgétaire.

Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a proposé de son côté de renforcer l'intégration de la zone euro via un contrôle accru des budgets nationaux par Bruxelles et la mise en place d'une union bancaire, mais a renvoyé toute décision à la fin de l'année.


Source : AFP

©AFP

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