Que nous préparent les dirigeants français à l'égard de la dissuasion ?
Depuis plusieurs années l'avenir de la dissuasion française fait l'objet de débats complexes auxquels la très mauvaise santé des finances publiques redonnent une actualité brûlante.
Les travaux menés actuellement par la commission de la Défense nationale de l'Assemblée nationale laissent accroîre qu'un grand chantier national s'ouvre sur ce sujet délicat.
La commission de la défense de l'Assemblée nationale planche en effet sur l'évolution du contexte stratégique et le rôle de la dissuasion nucléaire.
Patricia Adam, présidente (PS) de la Commission depuis l'élection de François Hollande explique que l'objectif de cette commission est d'aborder la question de la dissuasion « sous tous ses aspects ». Une forme de réponse aux parlementaires, dont les écologistes, qui s'étaient émus que la dissuasion n'ait pas été débattue lors du vote de la loi de programmation militaire 2014-2019.
Jusqu'au mois de mai la Commission défense va recevoir, militaires, industriels, mais aussi diplomates ou opposants de la société civile. Elle en rendra publiquement compte ensuite.
Le retour de la France dans les structures militaires intégrées de l'OTAN, qui fut suivi d'un positionnement novateur du tout jeune président François Hollande à l'égard du projet antimissiles balistiques de cette organisation (ou plus exactement des Etats-Unis), projet qui condamne de facto la dissuasion nucléaire en en entament la crédibilité opérationnelle, annonçaient un tel revirement de la part des autorités politiques françaises en exercice, quand bien même la nouvelle loi de programmation militaire ne le traduit pas - encore - dans les faits.
Mais une loi, comme toutes les lois, peut toujours faire l'objet d'une révision .....
En sommes-nous vraiment là ?
Nous le saurons très vite !
Voir également : La France doit-elle préserver en l'état sa
politique de dissuasion nucléaire ? Ma réponse est OUI !