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Publié par ERASME

Le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, a présenté une communication relative à la situation économique.

L’environnement international de la France semble marqué par un double mouvement de reprise des économies avancées et de ralentissement des économies émergentes. De nombreuses économies émergentes ont en effet souffert d’une hausse de la volatilité des flux de capitaux au cours des derniers mois. Les évolutions récentes en Chine confirment un ralentissement de l’activité, en particulier dans le secteur manufacturier, dans un contexte de décélération du crédit et des prix de l’immobilier. Les incertitudes entourant la situation en Ukraine et la détérioration des relations entre l’Europe et la Russie pèsent par ailleurs sur les perspectives économiques : la relative interdépendance des économies, ainsi que les liens financiers entre les Etats en cause laissent craindre des effets négatifs sur l’activité dans les deux régions en cas d’accentuation des tensions.

A l’inverse, la reprise se consolide dans les économies avancées. L’économie américaine retrouve peu à peu son dynamisme, après un début d’année marqué par les conditions climatiques difficiles. La croissance au Royaume-Uni demeure soutenue grâce au dynamisme du crédit et de la demande des ménages. Dans la zone euro aussi, la reprise économique se poursuit, comme en témoignent les derniers indicateurs d’activité (indices PMI de l’institut Markit, indice de l’institut allemand de conjoncture IFO) qui se maintiennent à des niveaux relativement élevés. La zone euro bénéficie d’une atténuation de la consolidation budgétaire, qui semble compenser à ce stade les effets de l’appréciation de l’euro, qui a atteint la semaine dernière 1,39 $/€, son plus haut niveau depuis 2011. Les risques les plus immédiats dans la zone euro sont à relier à la faiblesse de l’inflation totale, qui rend plus difficile la résorption des déséquilibres de compétitivité et des finances publiques, et à la persistance d’une certaine fragmentation financière au sein de l’union monétaire, qui devrait cependant se réduire avec la mise en œuvre de l’union bancaire.

L’activité économique en France donne également des signes de reprise de plus en plus tangibles. Selon les enquêtes de conjoncture de l’Insee, l’indice du climat des affaires global en France progresse légèrement en mars. Dans l’industrie, les carnets de commande étrangers retrouvent leur niveau de début 2012, et les perspectives de production se redressent. C’est le signe que les mesures en faveur de la compétitivité commencent à porter leurs fruits et permettent aux entreprises françaises de bénéficier du début de reprise en cours chez les partenaires de la France, notamment de la zone euro. Ces évolutions confortent les indicateurs d’activité PMI de l’institut Markit, selon lesquels le secteur privé en France aurait connu en mars 2014 sa plus forte croissance depuis août 2011. La croissance devrait encore connaître quelques à-coups au cours de l’année 2014, comme souvent en période de reprise, mais le changement de tendance se confirme. Le redressement de la compétitivité des entreprises est la clé d’une reprise durable de la croissance, riche en emplois. C’est le sens du Pacte de Responsabilité proposé par le Président de la République aux forces vives du pays.

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