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Publié par ERASME

Regards-citoyens.com reprend ici l'article que le magazine Marianne a publié dans son numéro 891 sous l'intitulé : "José Barroso, adepte du 'consensus de Bruxelles".

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Une expression nouvelle, certainement destinée à faire florès, le "consensus de Bruxelles", vient d'être inventée par la fondation Terra Nova, dans une note au vitriol qui trace un parallèle éclairant entre la politique économique imposée par les élites gouvernementales et les technocrates européens et le "consensus de Wahington" élaboré en 1989 par les institutions financières internationales 'FMI, Banque mondiale), appliqué fermement aux pays en voie de développement. 

Selon Terra Nova, qui, faut-il le rappeler, est aussi proeuropéenne que social-démocrate, le consensus de Bruxelles est, comme son oncle d'Amérique, composé d'un cocktail de privatisations, de "réformes structurelles" visant en premier lieu à faire baisser les salaires, et de réduction forcée des déficits. Simplement, l'Europe met davantage l'accent sur les "réformes" que sur les déficits.

Selon le président sortant de la Commission, José Manuel Barroso, cette orientation serait "fondamentalement bonne", même si elle manque "du minimum de soutien politique et social". Bref, les technos sont incompris ... par les populations, voire les gouvernements.

Pas de quoi convaincre les auteurs de la note. Qui rappellent, au contraire, les dégâts considérables engendrés par l'aveuglement économique qui a frappé de Berlin à Paris, en passant par Bruxelles : "La trajectoire suivie par la zone euro est pire que celle connue par les pays européens lors de la Grande Dépression. [... La Grèce a subi un cataclysme qui ne peut être se comparer qu'à la chute de moitié du PIB de la Russie qui a suivi la chute de l'Union soviétique".

Au niveau de l'Union, les résultats sont pitoyables : à partir de 2010, les salaires réels ont baissés dans 18 Etats sur 27, alors que dans la seule zone euro on compte 18,9 millions de chômeurs, dont 3,5 millions sont directement imputables à l'application de la doctrine bruxelloise.

Contrairement au "récit" des multiples think tanks néolibéraux adeptes de l'adage "no pain, no gain" ("pas d'efforts, pas de gain"), "la souffrance des Européens n'était ni nécessaire ni vertueuse. Elle était évitable et néfaste". 

Le FMI a renié dès 2010 le consensus de Washington ... Quand la Commission fera-t-elle son aggiornamento ?

 

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