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Publié par ERASME

Schopenhauer est le représentant d’une pensée pessimiste à la lucidité maladive. Il se fait, tout au long de sa vie, chasseur d’illusions. Toute l’œuvre de Schopenhauer s’articule autour de cette prétention à comprendre le monde « véritablement ». Personnage à l’orgueil illimité, il dit : « J’ai simplement continué son œuvre. » en parlant de Kant. Il va même jusqu’à affirmer que sa pensée est l’aboutissement de l’histoire de la philosophie. Philosophie qui, chez Schopenhauer, s’arme contre les valeurs dans une lutte sans merci. Schopenhauer a pour volonté d’anéantir les idéaux des hommes. Grand adversaire de Hegel, il oppose à la raison souveraine de celui-ci une philosophie de l’absurde. Schopenhauer puise dans le bouddhisme et les textes sanskrits (les Védas) pour forger une pensée qui humilie l’homme et la représentation. Un certain Friedrich Nietzsche, qui peut être considéré comme le plus direct héritier de Schopenhauer, ira jusqu’à l’accuser de nihilisme, parti pris discutable mais non sans fondement.
Dans le cadre de notre devoir, nous nous limiterons au cas du libre arbitre, qui se voit montré du doigt et nié par le virulent philosophe. Il sera important pour la bonne progression de notre réflexion de dégager les différents problèmes corrélatifs à cette prise de position. Mais commençons tout d’abord par donner un certain nombre de définitions essentielles :Qu’est ce que le libre arbitre ? Étymologiquement, le mot vient du latin liber et arbitrium, respectivement, libre et jugement de l’arbitre. Littéralement donc, cela signifie pouvoir de décider. La tradition philosophique pense le libre arbitre comme une liberté proprement humaine. Il s’agit de l’action singulière  de notre volonté sans influence extérieure, le libre arbitre, c’est « Je peux faire ce que je veux. ».  Mais alors, qu’est ce que la volonté ? Le mot vient du latin voluntas et signifie faculté de vouloir. La tradition philosophique définit la volonté comme une faculté, comme la cause originelle des actes humains libres. C’est l’instrument qui permet à l’homme de tendre vers une fin.
C’est à partir de ces deux définitions que les problèmes commencent à se poser. Ils se posent justement car les définitions que nous venons de proposer ne sont pas celles de Schopenhauer. Il est tout d’abord fondamental de bien saisir la conception que celui-ci se fait de la volonté. Dans une première partie, nous nous pencherons sur la contradiction inévitable entre volonté comme chose en soi et libre arbitre, nous parlerons aussi du rejet de l’individuation. Puis, dans un deuxième temps, nous présenterons plusieurs points importants que Schopenhauer énonce dans l’Essai sur le libre arbitre afin de reléguer la prétendue liberté humaine au rang de chimère. Finalement, nous expliquerons en quoi consiste la véritable liberté pour Schopenhauer.

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