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Publié par ERASME

« La principale zone d’activités de Daech » : c’est ainsi que le think tank israélien « Intelligence & Terrorism Information Center » (1) décrit la résurgence de Daech dans le gouvernorat irakien de Diyala. L’Etat islamique y a pourtant été officiellement déclaré vaincu dès 2015, soit trois ans avant l’annonce du Premier ministre irakien en décembre 2017 de la défaite de Daech en Irak. Aujourd’hui, la province apparaît en effet en ébullition : les attaques djihadistes s’y multiplient et les efforts de l’armée et de la police irakiennes pour sécuriser le gouvernorat s’avèrent des échecs répétés.
Au cœur de la problématique du vide sécuritaire des « territoires disputés » entre Bagdad et Erbil et bénéficiant de caractéristiques sociales et géographiques hautement favorables à la guérilla, la province de Diyala apparaît, de fait, comme un terrain particulièrement propice à la résilience de Daech et, de plus en plus, à sa résurgence. La Coalition internationale mise en place pour lutter contre l’Etat islamique, tout comme les forces de sécurité irakiennes et les milices chiites, en font de fait l’un de leurs principaux points d’attention.

Le présent article va s’attacher à présenter dans un premier temps l’histoire insurrectionnelle de cette province et les caractéristiques sociogéographiques qui en font un terreau favorable à l’insurrection (I), avant d’exposer la teneur actuelle de l’activité terroriste dans le gouvernorat et les raisons pour lesquelles, malgré tous ces facteurs favorables à l’implantation de groupes djihadistes, les grandes villes de la province de Diyala n’ont jamais été prises par l’Etat islamique, comme ce dernier a pu le faire dans la province de Nineveh ou de l’Anbar, par exemple en 2014 (II).

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