Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par ERASME

Un postulat partagé par de nombreux commentateurs de l’actualité internationale voudrait que les États-Unis organisent leur rapport au monde selon une stratégie homogène et cohérente, dans le but de garantir leur hégémonie. La mondialisation économique serait pilotée depuis une War Room située dans les sous-sols de la Maison-Blanche. Ce présupposé traduit le besoin normal de l’observateur de structurer l’analyse d’un monde dit unipolaire. 

En fait, on peut se demander si cette vision ne relève pas de la persistance rétinienne : la constance de la stratégie antisoviétique américaine pendant la guerre froide nous a laissé l’image d’une Amérique puissante et déterminée, apte à mobiliser les moyens du Pentagone et de la communauté du renseignement aussi bien que ceux de General Motors, de Texaco et de United Fruit. À supposer que cette image reflète la réalité de la guerre froide, est-elle encore valable aujourd’hui ?

En fait, on peut se demander si cette vision ne relève pas de la persistance rétinienne : la constance de la stratégie antisoviétique américaine pendant la guerre froide nous a laissé l’image d’une Amérique puissante et déterminée, apte à mobiliser les moyens du Pentagone et de la communauté du renseignement aussi bien que ceux de General Motors, de Texaco et de United Fruit. À supposer que cette image reflète la réalité de la guerre froide, est-elle encore valable aujourd’hui ?

3L’examen attentif de la stratégie américaine actuelle conduirait plutôt au constat inverse. Formée d’intérêts contradictoires, elle émane d’autorités aux positions souvent divergentes. Souvent improvisée, généralement pragmatique, elle dessine dans les faits une « géographie utile » du monde, et donc, par contraste, un « monde inutile ».

Voir l'étude : Existe-t-il une stratégie américaine ?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article