« S’élever pour se vaincre et se sentir libre »
" Le risque est un besoin essentiel de l'âme. L'absence de risque suscite une espèce d'ennui qui paralyse autrement que la peur, mais presque autant. D'ailleurs il y a des situations qui, impliquant une angoisse diffuse sans risques précis, communiquent les deux maladies à la fois.
Le risque est un danger qui provoque une réaction réfléchie ; c'est-à-dire qu'il ne dépasse pas les ressources de l'âme au point de l'écraser sous la peur. Dans certains cas, il enferme une part de jeu ; dans d'autres cas, quand une obligation précise pousse l'homme à y faire face, il constitue le plus haut stimulant possible.
La protection des hommes contre la peur et la terreur n'implique pas la suppression du risque ; elle implique au contraire la présence permanente d'une certaine quantité de risque dans tous les aspects de la vie sociale ; car l'absence de risque affaiblit le courage au point de laisser l'âme, le cas échéant, sans la moindre protection intérieure contre la peur. Il faut seulement que le risque se présente dans des conditions telles qu'il ne se transforme pas en sentiment de fatalité ."
Passages tirés de l'oeuvre de Simone Weil intitulée "l'enracinement"
« La vie tout entière est risque. Vivre sans prendre de risque n'est pas vraiment vivre. C'est être à demi-vivant, sous anesthésie spirituelle. La société sécuritaire qui se développe voit dans le risque l'ennemi déclaré mais, ce faisant, c'est une gangrène qui se répand. L'idée que nous pourrions atteindre le risque zéro est non seulement néfaste collectivement mais toxique pour les individus. Le risque commence dans les plus petits détails de la vie. Sortir de ses gonds, de ses habitudes, c’est déjà un risque. C’est de laisser altérer, c’est rencontrer l’altérité dans chaque événement »
(Anne Dufourmantelle, psychanalyste, 1964-2017)
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