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Publié par ERASME

Si la Chine fait désormais jeu égal avec les États-Unis en termes de PIB, il ne faut pas s’y tromper : l’empire du Milieu n’est pas encore la première puissance économique mondiale. Comme le souligne Mary-Françoise Renard (Université Clermont-Auvergne), les chiffres de la croissance – fixés à l’avance par Pékin – dissimulent notamment des investissements réalisés par les autorités locales, désireuses de briller aux yeux du pouvoir central, qui ne créent pas de valeur. La Chine dépose en outre beaucoup moins de brevets technologiques que son rival américain et le dollar continue de dominer largement. Mais jusqu’à quand ? Car la crise n’a pas entamé la détermination de la Chine qui, aujourd’hui, multiplie les initiatives pour atteindre son objectif d’hégémonie économique mondiale.

D’ailleurs, le récent sommet UE-Chine, qui s’est tenu par visioconférence du fait de la crise sanitaire, a donné lieu à une nouvelle passe d’armes. Les responsables européens se montrent de plus en plus enclins à s’opposer ouvertement à Pékin. Emmanuel Véron (Inalco) et Emmanuel Lincot (Université catholique de Lille) analysent les tenants et les aboutissants de cette évolution de la posture de l’UE et s’interroge sur ses retombées concrètes.

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