L'écriture de Nietzsche dans Zarathoustra, par Serge Botet - Philosophiques
La Zarathoustra de Nietzsche, de son propre aveu l’opus magnum de Nietzsche a toujours été appréhendé sous l’angle de ses contenus et de ses thématiques : volonté de puissance, surhumain, éternel retour. Le vitalisme de Nietzsche, illustré par ces trois enseignements centraux de Zarathoustra, a rarement été recherché dans la forme et les caractéristiques précises d’un discours qui se voulait pourtant novateur et que l’on pouvait supposer — à l’opposé du discours neutre et reproducteur de la tradition philosophique — chercher à être lui-même « vital ». Pour les mêmes raisons, comment a-t-on pu négliger à ce point l’impact communicationnel qu’un tel discours se devait de produire sur ses lecteurs, à l’image du discours prosélyte que Zarathoustra adresse sans cesse à ses auditoires ? Si Zarathoustra est une apologie du vouloir exacerbé sous toutes ses formes, ne fallait-il pas justement qu’il fût un appel à vouloir, un manifeste plutôt qu’un traité. C’est ce renouveau qu’apporte le discours nietzschéen dans le discours philosophique séculaire, c’est sa fonction appellative que nous entendons analyser ici à l’aide d’une panoplie d’outils linguistiques allant de la morphosyntaxe aux modèles actantiels, mais toujours dans l’objectif de replacer ces caractéristiques dans une perspective philosophique.
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L'écriture de Nietzsche dans Zarathoustra - Philosophiques
La Zarathoustra de Nietzsche, de son propre aveu l'opus magnum de Nietzsche a toujours été appréhendé sous l'angle de ses contenus et de ses thématiques : volonté de puissance, surhumain, ét...
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