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Publié par ERASME

Parler de «psychanalyste 2.0» me paraît constituer une métaphore très stimulante et très juste pour imager ce qu’est une thérapie contemporaine. La psychanalyse souffre de préjugés, parfois fondés dans les faits : le silence, la froideur du psychanalyste ; le mystère entretenu autour du fonctionnement de la cure ; la longueur des traitements… Pourtant, la pensée psychanalytique, ses concepts, son langage, sa pratique – font partie intégrante de notre culture. L’intérêt soutenu du public pour la psychanalyse montre que chacun peut pressentir la puissance potentiellement liée à la connaissance des ressorts profonds de l’esprit humain. Cette puissance est vectrice d’apaisement et de changement pour l’être humain. Et son mode opératoire, empirique au temps de Freud, est aujourd’hui expliqué et conforté par les sciences de pointe liées au cerveau. Pour qu’elle entre en action, le psychanalyste doit sortir d’un savoir statique et entrer, avec son patient, dans un processus interactif, vivant, de réflexion et de guérison. Le patient est guidé dans la production d’un savoir nouveau ; il participe à la thérapie. "

Sabine Callegari

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