Les « bons offices » du droit international : la constitution d'une autorité non politique dans le concert diplomatique des années 1920, par Guillaume Sacriste & Antoine Vauchez (In Critique internationale 2005/1 (no 26), pages 101 à 117)
" Si l’on accepte de considérer qu’en matière internationale, comme ailleurs, le droit participe bien à la construction du politique et de ses règles du jeu, les rapports qu’entretient le droit international (qu’il s’agisse du droit international général ou du droit communautaire) avec les ordres politiques internationaux qu’il prétend régir soulèvent deux types de questions. Tout d’abord, d’où ces droits tirent-ils leur autorité, même toute relative, dans des espaces internationaux encore faiblement institutionnalisés, quand la force du droit est traditionnellement pensée comme consubstantielle à l’autorité d’un État qui serait parvenu à établir un monopole de la violence légitime et à unifier un territoire (fiscal, culturel, etc.) sous l’empire de sa souveraineté ? D’où provient l’influence du droit lorsque l’efficacité sociale de ce dernier n’est pas fondée sur le fonctionnement d’un champ juridique différencié et sur un ensemble d’institutions, notamment étatiques, qui en relaient la force ? Ensuite, quelle est la « consistance » spécifique de ces droits internationaux, et de quelle conception de l’intérêt général international sont-ils porteurs ? Quels effets ces droits internationaux exercent-ils sur les organisations politiques dont ils contribuent à formaliser les raisons d’être dans l’ordre international ?
C’est à une analyse du mode de fonctionnement spécifique des espaces juridiques transnationaux que renvoie la réponse que l’on entend ici apporter à ces deux questions. ..."
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