Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Regards citoyens

Ce blog est destiné à stimuler l'intérêt du lecteur pour des questions de société auxquelles tout citoyen doit être en mesure d'apporter des réponses, individuelles ou collectives, en conscience et en responsabilité !

Tentative d'un premier regard sur ce qui se joue aujourd'hui en Israël et ailleurs dans le monde ! Chercher à comprendre ce qui se joue dans cette confrontation !

L'agenda sécuritaire international ne cesse de réserver des "surprises" funestes !

Désormais, les tensions qui semblaient s'être assoupies entre Palestiniens et Israéliens après la très meurtrière opération Plomb durcie menée par Tsahal dans la bande de Gaza, dans un regard superficiel qui oublierait les violences meurtrières de ces dernières années, viennent de donner lieu à une guerre sanglante faisant parmi les Israéliens plus de morts du fait d'actes (qualifiées d'actes) terroristes que jamais depuis plus la création de l'Etat d'Israël en 1948 !

Une fois encore, subitement, le conflit israélo-palestinien retrouve sa centralité dans cet agenda dont la synchronicité avec des d'autres agendas crisogènes interroge nécessairement les observateurs et analystes les plus attentifs ! (*)

Une fois encore, comme ce fut le cas récemment pour le conflit non seulement prévisible mais programmé dans un agenda euro-atlantiste caché au grand public qui oppose la Russie à l'Ukraine et à ses alliés cobelligérants de fait, le monde est tenu à cette injonction de devoir se positionner à l'égard des protagonistes d'un conflit dont on perçoit sans mal qu'il ne saurait se limiter à la seule confrontation entre Israël et les activistes "terroristes" du Hamas palestinien ! (**)

Mais ce qui est nouveau, c'est la première fois depuis des décennies que l'Etat hébreu renvoie un tel sentiment de fragilité, quand bien même la défaite militaire de Tsahal contre le Hezbollah il y a quelques années laissait déjà entrevoir des failles dans le système de sécurité du pays. 

Comment une telle explosion de violence armée sans précédent a-t-elle pu intervenir sans que personne ne l'ait anticipée à défaut de l'avoir prévenue par les moyens appropriés ?

Comment admettre aussi "spontanément" que le proposent des commentateurs particulièrement crédules que les engagements sans compter des agents des services de renseignement de pays dont la sécurité est menacée autrement qu'à la marge et les moyens dont ils disposent qui sont sans commune mesure avec ceux dont disposent les forces hostiles qui agissent nécessairement avec la complicité active de nombreux acteurs exogènes n'aient pas permis de savoir ce qui était en train de se préparer non seulement à la frontière mais surtout à l'intérieur du territoire israélien ?

Il est effectivement très difficile d'imaginer que des services de renseignement aussi performants que le Mossad, le Shin Beth, la CIA, la NSA, et quelques autres n'aient rien vu venir .... comme on se plait à la répéter dans les médias de la société du commentaire et du spectaculaire ...
Un agent des services de renseignement éqyptiens n'avait-il pas alerté ses homologues israéliens ?
 
Naturellement, il est permis de tenter de justifier cette étonnante bévue commune à tant de services habituellement si bien renseignés sur le moindre mouvement de personnages ou de moyens présentant un risque majeur pour la sécurité des Etats par cette vision du monde qu'un bon analyste que je compte parmi mes amis suggère sans ironie aucune : 
 
" Plus le monde est supposé orwellien moins il est gérable, c'est un (faux) paradoxe déjà identifié par Valery dès les années trente, et c'est bien l'illusion d'un contrôle impossible qui nous jette dans cette crise universelle. Car encore une fois ce n'est pas l'histoire qui devient folle mais le logiciel lamarcko-freudien qui est périmé - il l'était déjà il y a un siècle mais ça n'avait pas de conséquence, c'est comme Ptolémée qui suffit quand on se contente de prévoir le lever et le coucher du soleil. "
 
Dans un article à charge publié le 9 octobre par le media en ligne israélien en langue française Jforum, les tentatives d'explication succèdent aux nombreuses interrogations que soulève cette étrange porosité de la barrière de sécurité :
 
Le 7 octobre 2023, Israël prend conscience que déléguer sa sécurité à la technologie, que l’on a encensée à tous les niveaux, et cela, dans une société embourgeoisée, est une erreur fatale. C’est pourtant bien ce qui s’est passé ce jour-là comme nous le décrit le récit des faits au autour de la barrière de sécurité. ... " (voir l'article complet : Les criminelles négligences autour de la barrière de sécurité
 
Sur les réseaux sociaux, on s'interroge et il est heureux que des individus incrédules s'interrogent au sein de cet univers où la manipulation et la guerre de l'information alimentent quotidiennement une économie de l'insécurité, du risque et du mensonge institutionnalisé (De l'économie de l'insécurité ! ) et suscitent des comportements et des propos aussi haineux d'impensés et néfastes à la cohésion nationale :
 
Du jour au lendemain, tout le monde a été divisé en deux groupes et vous devez choisir un camp et le soutenir aveuglément sans poser de questions, sinon vous serez étiqueté, ridiculisé et renvoyé. Si vous défendez Israël, vous êtes un sioniste. Si vous défendez le Hamas, vous êtes un antisémite. Reste-t-il de la place pour ceux qui pensent qu’aucun des deux camps n’est innocent ? Ai-je le droit de critiquer les actions des deux côtés sans être étiqueté et détesté pour cela ? Ai-je le droit de penser que tous ces conflits ne sont pas ce qu’ils paraissent à première vue, avec des forces et des agendas bien plus importants derrière eux ? [...] Pourquoi le système Iron Dome a-t-il échoué ? Comment l’une des frontières les plus fortement défendues au monde a-t-elle permis à des centaines de soldats de passer sans réponse ? Israël est l’une des nations les plus avancées militairement au monde, avec l’ensemble de l’establishment militaire américain derrière lui, avec des technologies de surveillance incroyables en plus de tout cela, et d’une manière ou d’une autre, ils auraient raté cette attaque imminente ? Cela devrait inciter tout le monde à dire «attendez une minute». (source : https://twitter.com/moniqueplaza3/)
 
Quelles sont vraiment les motivations du Hamas dans ce drame, étant entendu que l'Etat d'Israël est tout à fait en capacité de faire face avec vigueur et efficacité à ces assauts terroristes sur son territoire !
 
Mais un doute subsiste néanmoins quant à la capacité des Israéliens, de quelque bord politique qu'ils puissent être, à ne pas tomber dans le piège qui leur est tendu par cette importante prise d'otages qui contraint indubitablement les politiques et stratèges israéliens à reconsidérer ce qui est désormais devenu la plus grande source de vulnérabilité dans le monde pour les membres de la communauté juive : la protection de la vie, des droits et libertés des individus de confession juive ou de nationalité israélienne partout dans le monde !
 
Etant donné les suites militaires qui ne manqueront pas de ramener ces combattants du Hamas et leurs commanditaires à une triste réalité (de leur point de vue), celle de la confirmation de leur totale impuissance stratégique, on ne peut raisonnablement pas faire l'hypothèse de cette fameuse "surprise stratégique" apparue soudainement dans les analyses géopolitiques, stratégiques et sécuritaires au début des années 2000, ce ne peut pas être une victoire militaire qui a été la motivation du Hamas et de ses complices supposés ou réels ...
 
Quelles sont les motivations des acteurs qui n'ont pas agi pour que cette offensive soit rendue impossible ?
 
A qui cette guerre asymétrique permettra-t-elle de tirer les plus grands avantages géopolitiques ?
 
Les frontières actuelles du Proche Orient tiendront-elles en l'état encore longtemps après cette guerre de trop ? 
 
Cette offensive terroriste de trop du Hamas, appuyée pour le moment par de timides offensives du Hezbollah libanais amenant Tsahal à opérer des bombardements sur le sud Liban, justifierait-elle le déclenchement d'un conflit militaire direct entre cet Iran menaçant et Israël soutenu par ses alliés occidentaux ? Avec quelles conséquences pour la région comme pour le reste du monde ?
 
Ce n'est certainement pas à chaud que l'on peut répondre de manière moins approximative que ne le font les analyses et commentaires pressés et il faudra du temps pour le mesurer !
 
A quoi assiste-t-on qui ait une visibilité et une publicité suffisantes pour qu'on puisse en faire état sans risque de s'égarer dans des élucubrations sans grand intérêt ?
 

Il est évidemment tentant et possible de tracer un parallèle avec la guerre du Kippour qui, il y a cinquante ans, avait vu Israël totalement pris au dépourvu par une attaque militaire coordonnée de ses voisins égyptien et syrien. (cf. notamment Derrière l’attaque du Hamas, le spectre de la guerre de Kippour)

Face à cette crise sans précédent, certains dressent déjà l'acte de décès d'un processus de paix déjà mal en point qui place dans une position particulièrement délicate le gouvernement israélien. (voir par exemple Israël-Hamas : « Le sujet même de la paix a disparu. »)

Souvenons-nous de cet éditorial du Monde du 8 octobre 2009 intitulé "Triste Orient" et repris sur ce blog, qui établissait un constat lucide de l'impuissance des Etats-Unis à régler ce conflit israélo-palestinien (cf. Triste Orient)
 
D'autres voient dans cette opération suicide "surprise" en territoire israélien une tentative de mettre en évidence l'impuissance des Etats-Unis comme celle des Nations-Unies !
 
D'autres encore y voient une tentative de réduire à néant la démocratie israélienne. (cf. Le Hamas et le kibboutz)
 
Doit-on y voir aussi des mobiles de caractère religieux comme pourraient le laisser accroire les soutiens chiites dont jouit le Hamas ? Le mouvement de sécularisation à l'oeuvre en Israël, bien qu'il fasse l'objet d'une mise en parenthèse par la majorité politique en place à la tête de l'Etat, et qui se traduit notamment par l'évolution de la définition de la judéité (et donc de l'identité juive) vers une conception qui s'emploie à reléguer en arrière plan la judaïté (***), pourrait-il constituer une cible politique à finalité confessionnelle pour le Hamas ? A moins que ce ne soit au contraire la réémergence en Israël d’une volonté politique majoritaire de renforcer le caractère ethnoreligieux de l’Etat hébreu. Comment dès lors expliquer qu'un mouvement politique qui se prétend inspiré par une foi sincère en Dieu viole aussi ouvertement le sacro-saint principe de trêve à l'occasion de la célébration par ceux que l'on combat de fêtes religieuses appelant au Grand Pardon, en lançant son offensive meurtrière pendant Shabbat ?
 
D'autres enfin émettent des doutes quant à l'ignorance par les autorités israéliennes de l'imminence comme de la nature de cette attaque barbare, et suspecte l'existence en coulisse d'une stratégie des plus cynique servant des buts politiques, géopolitiques et sécuritaires parfaitement établis (escalade régionale conduisant à favoriser un conflit ouvert avec l'Iran, avec la 'bénédiction' des 'puissances occidentales' - "satanisation" de la cause palestinienne aux fins de disposer d'atouts supplémentaires dans la perspective d'un traitement ultime de ce conflit et d'une redéfinition des termes de la solution politique - ...). Il n'est dès lors pas exclu naturellement que cette attaque participe à justifier certaines mesures et opérations militaires et sécuritaires préparées de longue date !
 
En y regardant de bien plus près, il est difficile de trouver des arguments robustes qui viendraient étayer la thèse selon laquelle aucun pays ou groupes d'intérêt jouant un rôle ou cherchant à en jouer dans le région ne trouverait de nouvelles opportunités d'action dans cette très surprenante attaque contre Israël ...
La "Communauté internationale", si tant est que cette notion ait encore un sens et soit incarnée dans le système des Nations Unies, a condamné publiquement cette offensive (cf. Les responsables de l'ONU condamnent fermement les attaques meurtrières en Israël) ! Ce qui ne changera évidemment rien à la détermination des parties au conflit à poursuivre leurs hostilités et les réponses qui leur seront apportées ! Comme n'a rien changé l'instauration d'un Quartet censé régler définitivement ce conflit ! De la même manière que les résolutions adoptées par les Nations Unies à l'égard d'Israël sont toujours restées sans aucune suite concrète ... (cf. Au mépris du droit. 1947-2009 : une impunité qui perdure Résolutions de l’ONU non respectées par Israël)
 

Rappelons que, lors des travaux du 30 novembre 2022 de l'Assemblée générale de Nations Unies, M. CSABA Kőrösi, Président de l'Assemblée générale, a rappelé qu’en 1947 l’Assemblée générale avait pris la responsabilité de trouver une solution juste au conflit en adoptant la résolution 181.  Depuis lors, a-t-il souligné, l’objectif de deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité n’a pas été atteint et les Palestiniens attendent toujours l’établissement d’un État souverain et indépendant.  M. Kőrösi a rappelé qu’en 1950, lorsque l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) avait commencé ses opérations, il répondait aux besoins de 750 000 personnes contre six millions aujourd’hui.  Au cours de la semaine de haut-niveau, a-t-il noté, les dirigeants des parties concernées se sont prononcés en faveur de négociations fondées sur la solution des deux États, estimant que la seule voie raisonnable passe par un dialogue direct, des négociations de bonne foi, le respect des résolutions de l’ONU et la mise en œuvre des accords passés. « Le conflit cause une souffrance immense aux Arabes et aux Juifs, aux Palestiniens et aux Israéliens depuis quatre générations », a déploré le Président.  Il a ajouté que rien ne pousse plus à la violence que le désespoir et appelé à briser le cercle vicieux de la haine.  « Œil pour œil finit par rendre le monde entier aveugle », a-t-il affirmé, citant le Mahatma Gandhi, ajoutant qu’il fallait donner aux jeunes une raison d’espérer.  M. Kőrösi a réitéré son soutien à la solution des deux États.  En l’absence d’un véritable horizon politique, tous peuvent convenir que le travail de l’UNRWA est essentiel, a-t-il estimé, regrettant que l’agence continue de faire face à un énorme déficit de financement. Le Président a appelé à agir pour que les aspirations palestiniennes à un État se réalisent, pour que la sécurité d’Israël soit assurée et pour que l’UNRWA ne soit plus nécessaire.  « Si tu veux faire la paix avec ton ennemi, tu dois travailler avec ton ennemi.  Ensuite, il devient votre partenaire », a-t-il encore affirmé, citant Nelson Mandela.  Saluant l’accord récent sur une frontière maritime permanente entre Israël et le Liban, il y a vu une preuve que les négociations de bonne foi sont la clef du succès.  En conclusion, il a appelé à dépasser la méfiance, à poser les questions difficiles et à se concentrer sur le bien commun pour résoudre enfin le conflit. (source : L’Assemblée générale vote ses résolutions annuelles sur la Palestine et prévoit une manifestation de haut niveau le 15 mai 2023 pour commémorer la Nakba)

Rappelons également, ce que peu d'observateurs évoquent, les termes particulièrement vigoureux de l'allocution que prononça le 21 septembre 2023 devant cette même Assemblée des Nations Unies, Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne : La paix serait impossible sans État palestinien, Israël détiendrait les dépouilles de 600 "martyrs" et le gouvernement Netanyahu serait responsable des homicides d'Arabes israéliens (cf : Texte intégral du discours de Mahmoud Abbas à l’Assemblée générale des Nations unies)

La presse du monde entier, en émoi, condamne dans sa très grande majorité cette offensive eu Hamas (Vu du monde. “Terrorisme méprisable”, “horrible violence” : la communauté internationale condamne le Hamas)
 
Les Etats qui comptent dans le monde ont été obligés de se positionner clairement à l'égard de ce conflit, et en particulier à l'égard de leur soutien sans condition ou non à Israël !
 
Les Etats "occidentaux", c'est-à-dire ceux qui sont parties à l'Alliance des démocraties, de plus en plus en délicatesse avec le gouvernement israélien en raison des positions de politique intérieure qu'il promeut sur des sujets à l'égard desquels ces mêmes Etats ont longtemps adopté ouvertement des positions opposées, se sont sentis tenus de réaffirmer leur soutien inconditionnel à Israël et à sa sécurité ! 
 
Les Etats-Unis ont immédiatement réaffirmé leur soutien inconditionnel à Israël comme ils le font sans discontinuité depuis la création de cet Etat .... tout en jouant naturellement leur propre partition stratégique, géopolitique et économique dans la région ... (Dossier israélo-palestinien: la stratégie américaine? - JForum) ! Jusqu'où peut aller ce soutien sans que cela mette en péril les nombreuses initiatives diplomatiques américaines dans la région, et au-delà, sa crédibilité politique dans le monde ? 
 
L'annonce récente en Israël comme à Washington du grand projet américain des routes de la Soie chinoises dans la région et dans lequel seraient associés comme partenaires des Etats comme l'Iran, l'Irak, la Syrie, Israël, n'a certainement pas dû laisser insensibles et inactifs des acteurs stratégiques concurrents dans cette région .... Comme d'autres rapprochements bilatéraux comme ceux intervenus sur le plan diplomatique entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, ou encore encore Israël et certains pays arabes dont l'Arabie Saoudite (voir notamment à ce dernier égard un point de vue israélien : les États-Unis empêchent la normalisation Israël-Arabie?)
 
Et l'UE, ambigüe jusque-là en raison des divergences d'appréciation de ses Etats membres, rentre dans le rang ... quoiqu'elle n'est jamais été jusqu'à imposer des sanctions à l'Etat d'Israël lorsqu'elle il était condamné par des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.
 
Le président russe, soucieux de permettre à la Russie de maintenir son influence au Proche Orient autant que de ménager Israël avec lesquels les relations ne sont pas aussi mauvaises que la presse occidentale le laisse entendre, appelle à une désescalade des deux côtés du conflit ! N'oublions pas l'importance de la population russophone et russophile en Israël, et plus particulièrement au sein de Tsahal ... Parviendra-t-il à harmoniser une position d'ensemble des Etats membres des BRICS dans ce dossier ? Et s'il y parvient, avec quelles conséquences sur les tensions qui opposent sur de nombreux registres ces mêmes pays et les pays occidentaux ?
 
L'Iran, ce n'est pas une surprise, a salué cette offensive terroriste en n'hésitant pas un instant à se placer dans le "camp du diable" ! Il est évidemment le principal Etat suspecté d'être derrière cette offensive, laquelle intervient après la fin de non recevoir qu'a opposé le Premier ministre Netanyahou au message d'apaisement (auquel il est permis de réserver une crédibilité toute relative ...) que lui a adressé le président iranien, allant jusqu'à brandir la menace d'une attaque nucléaire sur l'Iran .... Cet Iran que les Etats-Unis ménageaient ces dernières semaines de manière bien étrange alors que les Femmes iraniennes se voient martyrisées et/ou assassinées par les forces de sécurité de ce régime des ayatollahs dont nous ne saurions oublier les conditions de son instauration, la France jouant alors un rôle particulièrement appuyé ...
 
Les pays parties à la Ligue arabe qui ont pris le parti de normaliser leurs relations avec l'Etat d'Israël, comme le Maroc, se retrouvent placés devant de nouveaux dilemmes, et on peut penser que le souverain marocain qui préside le Comité Al Qods sera amené à prendre de nouvelles initiatives diplomatiques au sein du monde arabe !
 
L'Allemagne, en proie à une crise politique sous l'effet d'une montée sans précédent de l'extrême droite, mais soucieuse d'afficher sa solidarité à Israël, a projeté le magen David (le drapeau israélien) sur la porte de Brandenbourg, là où jadis le nazisme étalait toute sa puissance meurtrière en y plaçant une croix gammée, envoyant par là au monde un message dont la force symbolique est inestimable !
 
La France, dont 200 000 ressortissants ont fait le choix de vivre en Israël, a immédiatement dénoncé cette offensive avec la plus grande fermeté par la voie de son président. Si elle se devait de témoigner sa solidarité sans réserve aux Israéliens et son refus de céder devant le terrorisme sous toutes ses formes, ici comme là-bas, si elle se devait, une fois encore, de condamner de manière particulièrement appuyée cette offensive meurtrière sans précédent du Hamas, qui n'est pas l'Autorité palestinienne et qui n'est absolument pas légitime à prétendre agir pour le compte de cette dernière dont les positions à l'égard de l'existence d'Israël et de sa sécurité lui ont assuré une certaine crédibilité dans cet Etat, doit rechercher les voies et moyens de ne pas importer sur son territoire où coexistent de nombreux membres des communautés juives et musulmanes, et où des cellules djihadistes financés par certains pays du Golfe sont encore présentes comme le montre le dernier ouvrage de Pierre Conesa (Etat des lieux du salafisme en France) ! En 2020, elle avait tenu à rappeler que sa position à l'égard de ce conflit gelé n'avait pas changé, alors que des signes diplomatiques pouvaient alors le laisser penser (cf. Position officielle de la France à l'égard du conflit israélo-palestinien

Or, les crispations politiques et médiatiques qui s'y manifestent ne sont pas de nature à rassurer ... Il lui faut savoir raison garder, pour pouvoir espérer à la fois maintenir un semblant de cohésion nationale dans un tel moment d'anxiété collective, et demeurer un partenaire diplomatique crédible aux yeux de l'ensemble des parties pour prendre une part active à la recherche des conditions d'une sortie de conflit crédible, autant qu'à celle des conditions d'une détente dans la région. La communauté juive a peur en même temps qu'elle s'emploie à rappeler l'histoire juive de la France (Une histoire juive de la France ( Sylvie-Anne Goldberg)).

Que peut-on imaginer qui puisse intervenir sur le court terme ?

Pour le même analyste déjà évoqué supra : Dans un premier temps le Hamas bloque et au moins retarde les suites des accords d'Abraham, les Saoudiens ne peuvent plus signer décemment avec Israël. Ensuite la société israélienne est fracassée et passé le premier réflexe de solidarité, va se déchirer de plus belle sur la question de l'occupation. Enfin ça force les Européens et l'ONU à se repencher sur cette question. Dès lors ça ressemble pour le Hamas à l'offensive du Tet au Viet Nam. "
 
Tout d'abord, en Israël, la colère gronde contre l'impuissance des responsables de la sécurité du pays ! Un gouvernement d'urgence - et d'union nationale - est en train de se mettre en place (En route vers un gouvernement d'urgence). La situation de guerre bloque automatiquement toutes les manifestations antigouvernementales et comme dans d'autres conflits, la solidarité nationale est à nouveau convoquée ! Les militaires réservistes contestataires rentrent dans le rang ! Comme on peut le comprendre, Tsahal mène ses nombreuses opérations de représailles dans la bande de Gaza, faisant de nombreuses victimes parmi la population civile ! L'heure des explications n'est pas encore vraiment venue ... mais des voix s'élèvent d'ores et déjà qui pointent la coresponsabilité de nombreux gouvernements israéliens dans la neutralisation du processus d'Oslo comme dans celle des autorités palestiniennes légitimes au point de les rendre impuissantes et d'apparaître comme supplétive des autorités israéliennes, préférant une confrontation violente permanente avec le mouvement du Hamas "enfermé dans la bande de Gaza" (cf. notamment l'ancien ambassadeur israélien en France et historien des religions Eli Barnavi : Un "sentiment de gâchis" ressenti depuis samedi par Leila Shahid, ex-déléguée générale de Palestine)
 
L'Autorité palestinienne est totalement dépassée et impuissante à contenir l'embrasement dans les territoires dont elle a la responsabilité à défaut d'en exercer réellement une pleine souveraineté ! Les pays arabes impliqués dans le processus qui a abouti aux Accords d'Abraham de 2020, au premier rang desquels figurent l'Arabie Saoudite, les EAU et la Jordanie, ont elles aussi participé à en affaiblir la crédibilité et la parole devant ses réticences à accepter des Accords auxquels elle n'a pas été directement partie ... (****)
 
Le Hamas, qui assume politiquement la responsabilité de cette attaque barbare innommable, ne pouvait pas ignorer la dureté des représailles israéliennes à son encontre, et surtout les conséquences morbides pour la vie des populations de Gaza ! Son recours à l'image dans les différents 'épisodes' de cette guerre asymétrique d'un nouveau type, témoigne de l'existence là-encore d'une stratégie globale ayant aussi des buts politiques, géopolitiques et sécuritaires parfaitement arrêtés.
 
Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a assuré que la campagne militaire venait de commencer et qu’elle allait contribuer à « changer le Proche-Orient ». Au niveau international, plusieurs pays se sont inquiétés d’une aggravation des tensions dans la région et ont notamment demandé la libération des quelque 100 otages kidnappés par les militants du Hamas. 
 
Trois jours après l’attaque lancée par le Hamas, Israël a mis en place un siège complet de la bande de Gaza, coupant l’électricité et bloquant l’entrée de nourriture et de carburant.
 
Au Liban, le Hezbollah en perte de vitesse en interne, remobilise ses forces avec le soutien de l'Iran et de nombreuses mafias mondiales impliquées dans diverses formes de trafics illicites ... La proposition de faire élire un membre du Hezbollah à la présidence de la République formulée au terme de la mission diplomatique entreprise sous la responsabilité de l'ancien ministre de la Défense puis des Affaires étrangères français Le Drian devient soudainement irréaliste et donc caduque ! Et la presse libanaise considérant que cette offensive est incomparable avec les précédents affrontements opposant Israël et le mouvement islamiste envisage la possibilité d'un changement de la donne dans la région (cf. Pourquoi l'attaque du Hamas contre Israël pourrait changer la donne dans la région)
 
L'Ukraine, qui connaît des difficultés multiples, y compris au plan intérieur où la corruption a repris sa place comme jamais en profitant abondamment de la générosité/solidarité des pays du camp du "droit international", passe au second plan ... Comme l'Arménie et d'autres conflits et crises sécuritaires, notamment en Afrique ...
 
Et naturellement, les protagonistes les plus zélés de cette économie de l'insécurité ne tarderont pas à se manifester pour en tirer le plus grand parti à un nouveau tournant économique qui voit poindre de nouvelles crises systémiques comme celle qui émerge sur les marchés obligataires ! Ne soyons pas dupes !
 
C'est dans le dessous des cartes qu'il va falloir aller chercher des réponses sérieuses au caractère "surprenant" de cette attaque meurtrière ...  Et en prenant appui sur des analyses conduites par de véritables spécialistes des questions géopolitiques comme celles-ci entreprises par l'Académie de Géopolitique de Paris :
 
 
 
Que penserait un extra-terrestre de ce conflit, de ses impacts sur le monde et de ses instrumentalisations ? Une réponse a été apportée par Manfred Gerstenfeld (cf. https://www.jforum.fr/une-vision-extra-terrestre-sur-le-droit-disrael-a-lexistence.html)
 
Le temps d'un retour au droit international et à son respect plein et entier est revenu, qui exige de mettre à plat les failles qui en ont entamé jusqu'ici sa crédibilité. (voir à cet égard, notamment Conflit israélo-palestinien : ce que dit le droit)
 
Et surtout, il est plus que temps de cesser ces hypocrisies qui paralysent toutes les initiatives cherchant à mettre un terme définitif à un conflit qui a pris sa source dans une décision de la communauté internationale en 1948 (cf. Pour dépasser la situation actuelle au Proche Orient, il faut d'abord cesser les hypocrisies et de soutenir les fausses bonnes solutions, et tirer les véritables leçons !) !
 
On ne peut éternellement rappeler son soutien inconditionnel à la sécurité d'Israël et ne pas offrir à cet Etat la possibilité de disposer de frontières plus sûres ! (cf. La question de la recomposition des frontières d'Israël (dossier))
 
Comme on ne peut pas non plus laisser éternellement les Palestiniens livrés à des décisions inacceptables qui contreviennent continuellement aux résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies, en même temps qu'elles ne permettent pas de leur assurer la jouissance d'un Etat réellement viable, sûr et démocratique (cf. à ces différents égards : Les palestiniens dont personne ne parle ; De plus en plus de palestiniens préfèrent la solution à un état ;  Qui se soucie encore des Palestiniens ? Entretien avec Jean-Paul Chagnollaud ou encore la Russie pousse les Palestiniens à la négociation) !
 
Leur parole et leur vision sur ce dossier qui les concerne en premier chef sont occultés au point de ne pas leur laisser d'autres alternatives que de se faire entendre par la violence, une violence meurtrière qui n'a eu aujourd'hui comme seul véritable effet que de nourrir un fort ressentiment à l'égard de ce peuple trop souvent caricaturé en "peuple terroriste" par une presse internationale ayant pris le parti du plus fort à défaut de prendre celui de la raison et de la justice ! Au point de faire perdre à la résolution de cet épineux dossier de l'agenda international la centralité qu'elle appelle !
 
Quant au traitement politique et juridique international de ce type de conflits, l'heure est venue de repenser ce principe onusien de la responsabilité de protéger (Qu'est-ce que le principe de la responsabilité de protéger ?) dont la mise en application en Lybie ne peut pas se targuer d'être une réussite ni pour la Lybie, ni pour la sécurité régionale et interroge de plus en plus sur les motivations réelles de ses thuriféraires (cf. La responsabilité de protéger : Qui est responsable de la protection des peuples vulnérables ? ; Le principe de la responsabilité de protéger ; avancée de la solidarité ou ultime avatar de l'impérialisme ? par Jean-Marie Crouzatier (Revue ASPECTS) ainsi que La responsabilité de protéger le monde... des États-Unis, par Ajamu Baraka), en même temps que la qualification de "civils", lesquelles donnent trop souvent lieu à des interprétations à géométrie variable inacceptables d'un point de vue humanitaire autant qu'en droit international !
 
Quand bien même la guerre est inscrite comme une possibilité dans le droit international comme dans les grands textes sacrés (La guerre dans les textes bibliques et le droit international), plus que jamais, les hommes sont appelés à rechercher de nouvelles voies de dialogue permettant d'instaurer les bases d'une paix durable et d'une entente cordiale entre les Etats et les Peuples, sauf à chercher délibérément à réunir les conditions d'une véritable apocalypse (cf. notamment A la recherche de nouvelles voies de dialogue permettant d'instaurer les bases d'une paix durable et d'une entente cordiale entre les Etats et les Peuples)
 
Enfin, au-delà du caractère conjoncturel - à l'échelle de l'histoire ! - de ce conflit "fratricide" d'un autre âge que l'on pourrait tout à fait inscrire dans la catégorie des conflits intra-étatiques dont la réémergence apparaît au grand jour (cf. Conflits intra-étatiques : L'ère des guerres civiles, par Barbara F. Walter (New Republic)), nous pouvons voir dans ce nouvel épisode de l'histoire du peuple juif et de celle de ce jeune Etat israélien la confirmation que se jouent bien en réalité dans cette région du monde à la fois mère des grandes civilisations et  mère des grandes religions abrahamiques des enjeux civilisationnels dont l'issue dépendra des prises de conscience revisitées de ce qui gouverne l'humanité depuis la nuit des temps : la spiritualité ! (Existe-t-il une place pour la spiritualité dans le nouvel ordre mondial ?) (****)
 
" La conscience n'est dans le chaos du monde qu'une petite lumière, précieuse mais fragile. "
Louis-Ferdinand Céline
 
"Le plus noble bonheur de l'homme qui pense, c'est d'avoir exploré le concevable et de révérer en paix l'inconnaissable."
(Johann Wolfgang von Goethe)
 
(*) Beaucoup d'individus, notamment ceux appartenant aux plus jeunes générations, doivent se demander pourquoi ce conflit israélo-palestinien ne parvient pas à connaître une issue définitive depuis tant d'années ... et pourquoi il occupe si souvent une telle centralité dans l'agenda sécuritaire international ..... Et pourquoi Israël née d'une décision de la communauté internationale ne parvient toujours pas à disposer de frontières sûres, et les Palestiniens d'un Etat disposant des ressources nécessaires à sa viabilité et sa sécurité !
 
La BBC a tenté de rendre accessible au plus grand nombre une partie des réponses à ces interrogations légitimes !
 
 
(**) L'Autorité palestinienne (ce que l'on appelle l'Etat palestinien n'a été reconnu à ce jour que par 138 Etats dans le monde - cf. https://www.la-croix.com/Monde/Israel-Palestine-quels-pays-reconnaissent-lEtat-palestinien-2023-02-07-1201254086) - ne dispose pas d'armée mais uniquement d'une force de sécurité composée de policiers ! Elle n'a donc pas de "soldats" ! Les combattants / terroristes / guerilleros / barbares (selon les pays qui les évoquent, les appellations diffèrent) du Hamas peuvent être par contre assimilés à des unités de SMP (sociétés militaires privées) à l'égard desquels le droit international établit les dispositions suivantes (cf. Droit international humanitaire et entreprises militaires et de sécurité privées! Ce point n'est pas anecdotique !
 
(***) Qu'est-ce que l'identité juive ?
" La judéité est « l'ensemble des critères qui constituent l’identité juive », elle-même considérée comme le résultat d’un processus plurimillénaire. Elle commence comme un fait ethnique, avec un peuple établi sur un territoire, caractérisé par ses coutumes et croyances, qui lui permettent de survivre à l’assimilation dans les nations des vainqueurs. Les migrations de ce peuple lorsqu’il a perdu sa souveraineté politique contribuent cependant à un foisonnement de coutumes et cultures influencées par l’environnement ; ces communautés dispersées continuent toutefois à présenter une cohérence idéologique et identitaire, axée sur l’observance des rites et croyances ancestraux ainsi que sur l’attente plus ou moins ardente de la restauration de la souveraineté nationale. Les Lumières et la modernité qu’elles annoncent font cependant éclater une nouvelle fois cette unité en une pluralité d’attitudes différentes par rapport à l’observance du judaïsme, la place des Juifs au sein des nations et vis-à-vis d’eux-mêmes. À ces différentes catégories d’identité qui relèvent en même temps qu’elles transcendent le fait religieux, national, culturel, ethnique ou politique, s’ajoute le regard des non-Juifs sur les Juifs, contribuant lui aussi à leur identité juive.

La judaïté consiste en un ensemble d’observances quotidiennes des lois, coutumes et croyances du peuple juif ou l'adhésion à ce peuple et à sa judaïcité par le biais d'une conversion religieuse. Ce sont, pour longtemps, les seuls critères employés par les Juifs pratiquants pour se caractériser.

La Haskala, équivalent juif du mouvement des Lumières, étendit toutefois l'horizon intellectuel des Juifs au-delà de l'aspect fondamentalement religieux de leur judaïté, et bientôt le judaïsme ne fut plus que l'une des manières de définir leur judéité en concurrence avec la culture au sens large, le sentiment d'appartenance à un groupe social, ou encore l'idéologie politique. Selon Daniel Bovarin, la « judéité perturbe toutes les catégories d'identité, car elle n'est ni nationale, ni généalogique, ni religieuse, mais toutes celles-là à la fois, en tension dialectique ». Ces critères de judéité devinrent également ceux de personnes non reconnues comme juives par les critères religieux et légaux d'appartenance à la judaïcité, mais qui se considèrent néanmoins comme membres authentiques du peuple des Juifs.

Selon le philosophe amstellodamois Ido Abram, l'identité juive se mesurerait actuellement à l'aune de cinq critères, à savoir :

  1. la religion, la culture, et la tradition,
  2. le lien avec le sionisme et Israël,
  3. la gestion de l'antisémitisme, incluant les questions de persécution et de survie,
  4. le vécu personnel,
  5. les relations aux gens et à la culture non-juive.
L'importance relative de ces facteurs peut varier énormément selon l'endroit. "  Source : Wikipedia 
 
(****) Pourquoi l'Autorité palestinienne s'est longtemps refusée à accepter le plan Trump qui a abouti au Accords d'Abraham ? L'intellectuel palestinien Qassam Muaddi propose une explication dans cet article : De la solution à deux États au plan Trump : ce que le monde n’a pas compris de la cause palestinienne
 
Post Scriptum : la conclusion de mon propos appelle une explication ! Elle procède de cette intuition hypothétique que la plus grande fracture qui oppose l'ancien monde incarné par les BRICS + et le monde du "mal" comme le définissent les thuriféraires de l'autre monde, le nouveau monde, ce monde du "bien" que cherche à incarner l'"occident", se situe justement dans les oppositions frontales entre une conception cosmogonique qui évacue d'emblée le recours à toute spiritualité (au-delà même de la religiosité, bien évidemment) dans l'élaboration des codes (lois, règlements, normes diverses) qui régissent l'activité humaine et les phases futures de son évolution et une autre qui ne fait pas de l'homme le substitut d'une transcendance hypothétique au point d'en faire le seul maître de son destin, et qui prend résolument appui sur un socle de valeurs, de croyances, de rites et de principes inspirés de livres sacrés et/ou d'expériences spirituelles ou mystiques collectives ! La nature humaine ayant, comme la nature, horreur du vide, cette période de transition vers une posthumanité triomphante sous les seuls effets de l'action humaine (ère de l'anthropocène - Qu'est-ce que l'Anthropocène ?) fait apparaître des soubresauts tectoniques autour de cette question de la spiritualité, laquelle ne trouve pas dans l'économie et la géopolitique de substituts du même ordre aussi mobilisateurs des masses !
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article