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Publié par ERASME

« Nous prions pour nos familles au Liban-Sud qui souffrent d'un guerre qui leur a été imposée et dont aucun Libanais ne veut », a déclaré le chef de l'Eglise maronite dans son message de Noël.

 

Le patriarche maronite, Béchara Raï, a réitéré samedi ses appels à l'élection rapide d'un chef de l'État au Liban, lors d'une messe au siège patriarcal de Bkerké durant laquelle il a prononcé son message annuel à l'occasion de la fête de Noël.

S'adressant aux responsables politiques, Mgr Raï les a accusés de commettre « un crime à l'encontre de la présidence de la République, des institutions constitutionnelles et du peuple libanais ». « Pourquoi cherchez-vous à nuire au pays en vous abstenant de voter pour un président ? Vous savez très bien qu'il n'y a pas d'État sans président », a-t-il dit.

« Ils parlent d'entente sur la personne du (futur) président. Cette entente doit se faire lors de séances successives (au Parlement, pour élire un chef de l'État). Un an et trois mois de vide sont déjà passés, pour rien (...) en l'absence du président, qui protège la Constitution et qui dirige le Parlement et le gouvernement », a lancé le prélat.

Le Liban est sans chef d'État depuis l'expiration du mandat de Michel Aoun en octobre 2022. Une dizaine de séances parlementaires ont eu lieu pour élire un président, mais elles se sont toutes soldées par un échec, faute de consensus politique. 

Mgr Raï a par ailleurs évoqué la situation sécuritaire au Liban-Sud. « Nous prions pour nos familles au Liban-Sud qui souffrent d'un guerre qui leur a été imposée et dont aucun Libanais ne veut », a lancé le chef de l'Église maronite. «Nous sommes solidaires des habitants de Gaza, soumis à une guerre d'extermination collective. Nous appelons les Nations unies à mettre un terme à cette guerre », a-t-il poursuivi.

Le Hezbollah maintient un front tendu avec l'État hébreu au Liban-Sud et a perdu 123 de ses combattants depuis le 8 octobre dernier, au lendemain du déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël à Gaza. Mercredi, un bilan du ministère libanais de la Santé indiquait que 64.053 personnes ont été déplacées des villages frontaliers.

Le prélat a en outre révélé que des paroisses et des ordres religieux comptaient présenter un recours devant le Conseil d'État pour demander aux autorités de régler des sommes dues par les ministères de l'Éducation, des Affaires sociales, ou encore de la Santé, aux écoles et aux hôpitaux gérés par l'Église. 

 

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