La normalisation israélo-saoudienne conditionnée par la création d’un État palestinien, selon les déclarations de Sullivan

Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a établi un lien entre la normalisation des relations israélo-saoudiennes et la création d’un État palestinien lors d’un discours au Forum économique mondial de Davos. Selon Sullivan, la solution à deux États demeure une composante essentielle de la paix entre Israël et ses voisins arabes, et il a souligné l’interconnexion de ces éléments.

Sullivan a rappelé que cette interconnexion existait avant le 7 octobre et qu’elle demeure d’actualité, nécessitant un engagement continu. Il a présenté la vision à long terme des États-Unis pour la région du Moyen-Orient après le conflit entre Israël et le Hamas, mettant en avant quatre points majeurs, dont la garantie de la sécurité d’Israël et la création d’un État palestinien.

Avant l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël, l’administration Biden travaillait à la négociation d’un accord visant à intégrer Riyad aux accords d’Abraham. Ces accords, négociés par l’administration Trump, ont normalisé les relations entre Israël et quatre pays arabes.

Une semaine avant l’attaque, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain avait annoncé que Jérusalem et Riyad avaient esquissé les contours d’un possible accord de normalisation sous l’égide des États-Unis. Bien que, à l’époque, l’Arabie saoudite ne conditionnait pas un accord de paix avec Israël à la création d’un État palestinien, l’administration Biden semble désormais insister sur cette condition, et les Saoudiens sont également ouverts à la discussion à ce sujet.

Mardi à Davos, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a également associé la normalisation israélienne à la nécessité de créer un État palestinien. Dans la même veine, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a souligné l’importance cruciale d’un État palestinien lors d’un entretien avec CNBC à Davos.

Blinken a insisté sur la résolution de la question palestinienne, soulignant que les pays arabes, dont l’Arabie saoudite, sont prêts à entreprendre des actions inédites dans leurs relations avec Israël. Il a affirmé que cette approche ouvre la voie à un avenir plus sûr, soulignant que la sécurité d’Israël, la composante arabe de l’équation et la paix palestinienne sont les éléments clés pour parvenir à une véritable sécurité durable dans la région.