Ce blog est destiné à stimuler l'intérêt du lecteur pour des questions de société auxquelles tout citoyen doit être en mesure d'apporter des réponses, individuelles ou collectives, en conscience et en responsabilité !
12 Janvier 2024
Avec la publication en décembre d’une déclaration doctrinale, « Fiducia supplicans », autorisant explicitement la bénédiction des couples de même sexe, la Vatican a de nouveau pris une position forte, qui confirme l’ambition de François de remettre l’Église en dialogue avec son temps. Après l’écologie et le sort des personnes migrantes, identifiés dès le début de son pontificat comme deux défis majeurs du XXIe siècle, il se penche sur l’institution familiale, elle-même traversée de nombreux bouleversements.
« Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? » avait-il répondu à un journaliste en 2013, rappelant que les questionnements suscités par les transformations des sociétés contemporaines ne doivent pas faire écran à l’essentiel : l’accueil et la reconnaissance de l’égale dignité de tous. Mais les remous d’une ampleur inédite suscités par cette déclaration, dans l’Église africaine en particulier mais pas seulement, témoignent s’il en était besoin de la difficulté à porter une parole universelle dans un monde profondément divisé, où les clivages supposément identitaires, voire civilisationnels, sont attisés par les entrepreneurs de chaos.
Le reproche est souvent adressé au pape François de « faire de la politique » : en interne depuis les franges conservatrices de l’Église, qui y voient une compromission avec la modernité forcément décadente ; de l’extérieur de la part de ceux qui considèrent que, dans des sociétés sécularisées, l’Église n’a de message à adresser qu’aux croyants. Mais le pape François poursuit son action, selon une approche pastorale qui n’exclut ni le pragmatisme, ni certains silences ou ambivalences. Il fait ainsi partie des rares dirigeants qui, aujourd’hui, n’ont pas renoncé à penser et agir pour une humanité commune.
La rédaction
François, un pape jésuite
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Numéro de juin 2015 |
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Dans ce dossier de 2015, la rédaction d’Esprit interrogeait la portée de l’élection du premier pape jésuite : l’histoire et l’organisation de son ordre lui fourniraient-elles les ressources et un contre-modèle à la tradition romaine centralisée, pour permettre à l’Église d’affronter les défis auxquels elle est confrontée ? |
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Le mariage chaste. Comment l’Église catholique a perdu la famille
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Jean-Louis Schlegel, janvier-février 2022 |
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Alors que la doctrine de l’Église en matière de morale sexuelle et familiale a longtemps été cohérente avec une réalité sociale majoritaire, elle est aujourd’hui en décalage complet et revendiqué. Au mouvement général de diversification du modèle familial, l’Église catholique a opposé des refus en série. |
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Un désir universel d’humanité ? Réflexions sur l’encyclique Fratelli tutti du pape François
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Laurent Laot, avril 2021 |
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Dans sa lettre encyclique Fratelli Tutti du 3 octobre 2020, le pape François a proposé un plaidoyer original en faveur de la fraternité et l’amitié sociale, à la portée universelle. Laurent Laot en fait une lecture critique, et explicite les implications politiques d’une pensée catholique des enjeux de la vie commune en société. |
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Antoine H, mars 2020
Le film Les deux papes et la série The New Pope ont en commun de s’attaquer au sujet à la fois délicat et actuel du gouvernement de l’Église, source d’interrogations métaphysiques autant que politiques, d’autant plus vives dans le contexte de son déclin.
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