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Regards citoyens

Ce blog est destiné à stimuler l'intérêt du lecteur pour des questions de société auxquelles tout citoyen doit être en mesure d'apporter des réponses, individuelles ou collectives, en conscience et en responsabilité !

Von der Leyen : « La démocratie doit faire barrage à l’extrême droite », Par Christophe Bourdoiseau (Le Soir)

Depuis Berlin, la présidente de la Commission européenne a annoncé sa candidature pour un second mandat en défendant les « valeurs démocratiques » qui doivent servir de « cordon sanitaire » contre le populisme.« Nous avons vaincu le virus ensemble. Nous avons réussi à relancer la croissance ensemble. Nous avons réussi à nous libérer de la dépendance énergétique de la Russie », a déclaré la présidente de la Commission.  

C’est dans sa famille politique, en Allemagne, qu’Ursula von der Leyen a annoncé sa candidature. La présidente de la Commission européenne sait qu’elle revient dans un pays très préoccupé par la montée de l’extrême droite, à plus de 30 % des intentions de votes dans l’Est. Alors que les manifestations s’y opposent dans tout le pays, l’AfD (Alternative für Deutschland) agite le spectre du « Dexit » (sortie de l’UE). 

 

Au siège de son parti, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Ursula von der Leyen a voulu marquer cette annonce (qui doit être encore entérinée par le congrès du groupe PPE en mars) par un appel solennel contre l’extrême droite. Les sondages font état d’une forte poussée du groupe extrémiste européen Identité et Démocratie (ID), qui réunit le Rassemblement national de Marine Le Pen, le Vlaams Belang, l’AfD ou encore le FPÖ (Parti libéral autrichien). 

 

« Mon principal objectif est de défendre la démocratie et nos valeurs », a-t-elle déclaré. « Nous devons continuer à nous défendre contre ceux qui nous divisent de l’intérieur et de l’extérieur, contre ceux qui se cachent derrière Poutine, le RN ou l’AfD. (…) C’est la démocratie qui doit faire barrage à l’extrême-droite », a ajouté l’ancienne ministre d’Angela Merkel estimant que l’Europe n’a jamais été aussi populaire : « Regardez combien de pays veulent rejoindre l’Union européenne et combien vont (le faire). »

 

Le succès de son premier mandat, c’est d’avoir su donner un rôle plus fort et plus visible à la Commission. Accusée parfois d’aller au-delà ses compétences, Ursula von der Leyen a dessiné les contours d’une Europe plus unie autour d’une représentante. « Pour le président américain, elle est devenue la porte-parole de l’UE », a présenté Friedrich Merz, le président de la CDU, à Berlin lors de l’annonce de sa candidature. 

Unité européenne 

Elle a mis en avant l’unité européenne face aux épreuves de ces dernières années. La pandémie, bien sûr, mais aussi la crise économique qui a suivi la guerre en Ukraine : « Nous avons vaincu le virus ensemble. Nous avons réussi à relancer la croissance ensemble. Nous avons réussi à nous libérer de la dépendance énergétique de la Russie. » Sans oublier le bras de fer entre les Etats-Unis et la Chine aux dépens de l’Europe, à l’origine d’une stratégie de réindustrialisation en vue de réduire sa dépendance économique. 

Et puis, a-t-elle plaidé, l’avenir de l’Europe passera par la défense de l’Ukraine contre la Russie. « Il ne s’agit pas de réduire les aides à Kiev mais de trouver les moyens d’en faire plus », continue la présidente de la Commission, parlant « du dossier le plus important de ces prochaines années ». Vladimir Poutine menace de s’attaquer à d’autres pays, dont des membres de l’OTAN. « Le monde n’est plus le même qu’il y a cinq ans », a-t-elle insisté en défendant les liens étroits avec les Etats-Unis et les membres de l’alliance militaire. « J’avance toujours en concertation avec l’Otan », rappelle-t-elle.

Selon le plan de la responsable, le renforcement de la cohésion européenne passera donc par plus de défense commune alors que les Européens s’inquiètent d’un retour de Donald Trump à la présidence américaine. Ursula von der Leyen a confirmé lundi sa volonté de créer un poste de « commissaire à la Défense ». « Il ne s’agit pas de s’immiscer dans les décisions des états-majors mais d’uniformiser la production des armements pour qu’ils soient plus efficaces et standardisés », a-t-elle expliqué. Le manque de soutien de Bruxelles aux industries du secteur pousse les pays membres à commander, dans l’urgence, des armes aux Etats-Unis ou ailleurs.

Enfin, l’Europe doit mener à bien sa transition énergétique, un domaine où elle n’a pas avancé aussi vite qu’elle l’aurait voulu : « Nous devons concilier les objectifs climatiques avec les impératifs économiques. »

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