Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par ERASME

Après les premières répliques israéliennes à l’attaque du Hamas survenue le 7 octobre dernier, les mêmes slogans et les mêmes cris de colère ont résonné dans les rues de toutes les grandes villes du Maghreb. De Rabat à Tunis, des milliers de manifestants ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et rappelé leur soutien inconditionnel à la cause palestinienne. Un élan de solidarité nourri par le sentiment d’appartenance à une même communauté arabo-musulmane, mais aussi par l’implication historique des pays du Maghreb en faveur de la Palestine. Mais si l’unanimité populaire ne fait aucun doute, les chancelleries des trois États sont en revanche loin d’être au diapason.

Trois ans après la normalisation de ses relations avec Tel Aviv, l’État marocain doit composer avec ses intérêts stratégiques, qui passent par une relation apaisée avec Israël, et une opinion publique hostile à cette politique. L’Algérie et la Tunisie refusent pour leur part de reconnaître l’existence d’Israël, mais les deux régimes semblent plus soucieux d’éviter que les mobilisations en faveur de la Palestine ne débouchent sur un nouveau soulèvement populaire semblable au Hirak ou à la Révolution de Jasmin. Abdelmadjid Tebboune et Kaïs Saïed préfèrent donc contrôler, voire empêcher les manifestations, au risque de se mettre en porte-à-faux avec leurs opinions publiques.

Comment les sociétés civiles des pays du Maghreb se sont-elles mobilisées en faveur du peuple palestinien depuis octobre dernier ? Comment les gouvernements composent-ils entre l’émotion populaire suscitée par la guerre à Gaza et les impératifs diplomatiques ? Et enfin, quelle influence la question palestinienne a-t-elle sur le jeu politique national dans chacun des trois pays ?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article