Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Regards citoyens

Ce blog est destiné à stimuler l'intérêt du lecteur pour des questions de société auxquelles tout citoyen doit être en mesure d'apporter des réponses, individuelles ou collectives, en conscience et en responsabilité !

Pour ramener l’Iran « à la raison », il faut user de l’arme économique, par Lawrence Kadish - JForum.fr avec www.gatestoneinstitute.org

Ramener l’Iran « à la raison »

Alors que le Japon impérial poursuivait une stratégie d’agression et de destruction meurtrière en Chine, les États-Unis cherchèrent en 1940 à confronter Tokyo avec une stratégie de restrictions économiques, d’embargos commerciaux et de menace de gel des actifs financiers.

Le président Franklin Delano Roosevelt (FDR) avait déclaré à l’époque qu’il n’avait pas l’intention de mettre le Japon à genoux mais de le ramener à la raison.

Il y a des leçons à tirer des politiques et des stratégies élaborées il y a près de 85 ans qui doivent être tirées et appliquées, car il devient évident pour ceux qui nient délibérément que l’Iran reste la force malveillante au Moyen-Orient, organisant le récent carnage infligé par le Hamas à Israël.

Sous FDR, le ministère du Commerce a créé un groupe de travail composé de spécialistes qui ont identifié les produits clés qu’ils considéraient comme essentiels au fonctionnement du Japon en tant que société et importants pour son armée. Du caoutchouc au pétrole en passant par le chrome et la soie, les importations et les exportations du Japon ont été analysées dans le contexte de leurs capacités de guerre. Le Trésor américain déploierait également ses analystes pour suivre les réserves de liquidités du Japon, y compris leurs dizaines de millions de dollars qui, déjà à cette époque, constituaient la monnaie mondiale cruciale pour le commerce international.

Aujourd’hui, les États-Unis sont confrontés à un Iran qui a utilisé la ruse diplomatique, les substituts terroristes et les transferts cachés de cryptomonnaies pour tout gérer, depuis le paiement des importations jusqu’au financement de ceux qui exécuteront leurs ordres à Gaza, en Syrie, en Irak et au Yémen.

C’est un ennemi sophistiqué et impitoyable. Pourtant, ils sont stratégiquement vulnérables si l’Amérique et ses alliés sont prêts à utiliser la plus puissante des armes : les sanctions économiques.

Les analystes rapportent que les exportations de pétrole iranien ont considérablement augmenté au cours des trois dernières années avec l’assouplissement des sanctions américaines.

Sans surprise, la Chine a profité de l’occasion pour alimenter littéralement son économie avec « l’or liquide » de Téhéran. Mais cela n’est qu’un spectacle mineur comparé à la manière dont l’Iran a utilisé ses profits pétroliers renaissants pour déclencher un conflit qui a porté un préjudice catastrophique à la capacité du Moyen-Orient à trouver la paix.

Et tragiquement, ce sont les politiques malavisées de l’actuelle Maison Blanche qui ont permis à ces événements de se produire.

Certains diront peut-être que, face aux militants syriens qui attaquent les forces américaines en direction de l’Iran, nous avons le droit de réagir en exploitant les eaux de leurs terminaux pétroliers.

Cette escalade aurait sûrement des conséquences inattendues, mais notre incapacité à appliquer et à maintenir des sanctions économiques paralysantes nous oblige à comprendre les forces du mal que nous avons laissé se déchaîner.

À tout le moins, les États-Unis devraient revenir à une politique visant à ramener l’Iran « à la raison », voire à le mettre à genoux. Il est temps de revenir et d’appliquer immédiatement des sanctions économiques strictes.

Lawrence Kadish siège au conseil des gouverneurs du Gatestone Institute.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article