Ce blog est destiné à stimuler l'intérêt du lecteur pour des questions de société auxquelles tout citoyen doit être en mesure d'apporter des réponses, individuelles ou collectives, en conscience et en responsabilité !
12 Juillet 2024
Au lendemain d’une séquence électorale de très haute intensité, entre une campagne éclair et des résultats déjouant les pronostics, les institutions de la Ve République reviennent au cœur des réflexions politiques. Car si la Constitution prévoit bien l’hypothèse de la cohabitation, comme celle de la majorité relative au Parlement, la tripartition actuelle de l’espace politique et une fragmentation politique sans précédent mettent à l’épreuve une culture politique rétive à la fabrique du compromis.
Face à une situation inédite, faut-il en conclure pour autant que le basculement dans le « chaos » est inévitable ? Le moment est venu pour les élus de faire preuve d’imagination comme de sens des responsabilités, dans le respect des institutions. À cet égard, on peut s’alarmer du signal donné par Emmanuel Macron lorsqu’il redessine à sa guise « l’arc républicain » sur lequel il entend s’appuyer. Choisir un Premier ministre issu des rangs de la formation arrivée en tête aux élections législatives relève certes de l’usage, et non de la lettre de la Constitution. Mais en refusant de reconnaitre le résultat sorti des urnes, le Président s’inscrirait dans une logique franchement antidémocratique. En retour, la gauche s’écarte de l’esprit des institutions si elle prétend choisir un Premier ministre ou gouverner seule pour appliquer « tout son programme ».
On sait bien que la Ve République est compatible avec un exercice autoritaire du pouvoir. C’est d’ailleurs ce qui rendait la perspective d’une victoire du Rassemblement national particulièrement glaçante. Mais l’histoire enseigne qu’une Constitution, plus qu’un texte, est aussi l’ensemble des traditions et des usages qu’elle encadre. La jurisprudence est une ressource dans laquelle puiser, y compris lorsqu’il s’agit d'adapter les institutions à des réalités nouvelles. Cette exigence est d’autant plus nécessaire à l’heure où, en différents endroits du globe, l’articulation de la démocratie à l’État de droit est en question.
La rédaction
Changer la République ou changer de république ?
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Matthieu Febvre-Issaly, avril 2022 |
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La Ve République est un bricolage de traditions aussi contradictoires que le parlementarisme, le culte du chef issu de la monarchie et l’élitisme bureaucratique. Si des réformes institutionnelles paraissent incontournables à moyen terme, elles devront permettre d’accompagner les mutations politiques en cours, de la dislocation des grands partis au changement de nature du vote. |
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Pierre Avril, mars-avril 1988
Évoquant l’expérience de la première cohabitation, ce texte de 1988 montre que cet arrangement institutionnel inédit fut autant le fruit de la Constitution que de la stratégie des acteurs politiques du moment. Il invitait à mieux démêler ce qui relève des « variations saisonnières » du politique et ce qui constitue ses tendances lourdes.
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La Défense républicaine II : 1899-1902
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Vincent Duclert, juillet 2024 |
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Dans ce second volet consacré au gouvernement de « Défense républicaine », au pouvoir entre le 22 juin 1899 au 3 juin 1902, Vincent Duclert montre comment Waldeck-Rousseau a promu au gouvernement un « esprit démocratique », présidant au « fonctionnement de chacun de ses rouages », pour restaurer un idéal que les républicains avaient perdu dans l’affaire Dreyfus. |
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« Toujours les mêmes » avec la revue Esprit au 78e Festival d'Avignon
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Tamara Cubas, Lucie Laplace, Véronique Nahoum-Grappe, Emmanuelle Saulnier-Cassia |
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Dans les rouages complexes du capitalisme, l’exploitation des plus précaires, le plus souvent des femmes, reste une réalité insidieuse et dévastatrice. |
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