De la Théogonie à l'agonie (Jean Marc Savary Editeur)
LE LIVRE :
« De la Théogonie à l’agonie » analyse le déclin inexorable de l’Occident, en général, et de la France, en particulier. Le Livre Premier, « Fondations », nous emmènera dans un lointain passé, celui qui vit naître chez l'Homme les premières interrogations face à la mort, et donc avec elles les germes du Sacré et de toutes les religions à venir, alors qu'il était encore chasseur-cueilleur nomade. Il en découlera que les hommes qui s'agrégeront au Néolithique le feront en portant déjà en eux leurs dieux et leurs croyances, autour desquels se construiront par conséquent les civilisations. Y sera donc défendue l'idée qu'il ne peut y avoir de civilisation qui n'ait pour Axe une Spiritualité autour de laquelle s'agenceront tous les domaines relevant de la Temporalité, avec tout ce qu'impose de contraintes la nécessité de vivre de plus en plus nombreux au sein de la Cité des hommes. La rédaction d'un tel livre, qui oblige en particulier à se tourner vers le passé afin de comprendre comment il put advenir qu'une des plus grandes civilisations que la Terre ait portée, tant par son rayonnement que par sa longévité, puisse aujourd'hui se retrouver en soins palliatifs dans un EHPAD pour nations, ne peut être menée à bien qu'en pratiquant davantage la langue d'acier que la langue de bois.
EXTRAIT :
La Nature Transcendante.
L'Humanité aurait également pu, à défaut, penser une Transcendance universelle s'appuyant sur les lois de la nature, puisqu'elles étaient là avant nous et y seront toujours après que nous ne soyons plus, ce qui les rend donc, de fait, transcendantes.
Si en effet pour le croyant elles sont l'émanation des Lois de Dieu et pour l'athée l'émanation de lois physico-chimiques, elles n'en demeurent pas moins au plan formel et concret exactement les mêmes pour l'un comme pour l'autre, offrant ainsi la possibilité d'y puiser pour le gouvernement de la Cité des hommes devenue planétaire des principes d'une Morale Supérieure et Collective aisément acceptables par tous, pouvant donc de ce fait théoriquement unir croyants et athées.
Mais il nous faut là aussi cesser de rêver : dès lors que l'on nie le simple fait que dans l'espèce humaine n'existent fondamentalement que des hommes et des femmes, que l'on réfute que la reproduction naturelle puisse être la seule, que l'on veut désormais substituer à l'organique le technologique y compris dans nos cerveaux, que l'on réussira d'ici dix ou vingt ans l'ectogenèse humaine, c'est-à-dire la conduite d'une grossesse totalement ex-utero, pour nous limiter à ces quelques exemples sortis d'une liste de délires de plus en plus longue, cette espérance d'une Transcendance universelle fondée sur le respect des lois de la nature s'éloigne à grands pas, et ne pourra de nouveau apparaître à l'horizon que la camisole préalablement passée aux auteurs des projets transhumanistes et aux idéologues du wokisme. Ce qui, je le crains là aussi, n'est pas davantage pour demain, et ce d'autant plus qu'ils sont, de cette grande boutique qu'est devenue la Terre, les tenanciers financiers et les prêtres de la morale officielle.
Car l'étape ultime de la désacralisation n'est pas uniquement celle de nos sociétés. Elle n'est pas celle de chaque être humain permettant ainsi de le réifier. Elle n'est pas le remplacement des Grands prêtres par les élites à la manœuvre à la tête de cette religion nouvelle qu'est le transhumanisme. L'étape ultime est le remplacement des dieux eux-mêmes par ces élites se voulant, technologie aidant, démiurges tordant les lois de la Nature dans tous les sens au gré de leur folie, recherchant, puisque cela est avoué, une prolongation de leur existence au-delà des limites naturellement imparties. Le but ultime, c'est le remplacement des dieux par quelques hommes devenus démiurges.
Les dieux de Sumer ne pensèrent les humains que pour les asservir, et ainsi jouir eux-mêmes de leur longue vie entretenue par le labeur des simples mortels. Ne pensez pas que depuis les choses ont changé. Simplement tout se passe désormais sur Terre, là, sous nos yeux, dans une indifférence générale et une soumission déjà obtenue. Au moins nos ancêtres, devant les dieux anciens, s'agenouillaient-ils, là où devant de simples humains nous sommes de plus en plus nombreux à nous coucher.
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