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Samy Gemayel demande au Hezbollah de « mettre fin au front de soutien » (lorientlejour.com)
Le chef des Kataëb. Photo diffusée sur son compte X avec les messages citant ses propos lors de sa conférence de presse de jeudi.
Le chef du parti chrétien d'opposition Kataëb a appelé jeudi le Hezbollah à « mettre fin au front de soutien » à Gaza que le parti chiite met en avant pour justifier ses affrontements continuels avec Israël, qui ont démarré le 8 octobre 2023, soit au lendemain du déclenchement par le Hamas de la guerre qui a enseveli l'enclave palestinienne assiégée sous les bombes israéliennes.
« Nous demandons au Hezbollah de mettre fin au front de soutien, de revenir à l'État et d'abandonner l'aventurisme régional », a notamment écrit Samy Gemayel sur X, en reprenant des propos tenus lors d'une conférence de presse organisée le jour même à Beyrouth. « Nous appelons le Hezbollah à cesser le front de soutien et à remettre ses armes et ses soldats à l'armée libanaise. Il ne s'agit pas d'une reddition, mais d'un retour à l'État ainsi que de l'abandon des aventures régionales. Il est temps d'unir notre voie avec celle du peuple libanais plutôt qu'avec l'Iran, le Hamas ou d'autres », a-t-il développé.
« Cette guerre a fait tomber l'argument du Hezbollah selon lequel ses armes protègent les Libanais. Nous appelons à la séparation des voies, à la reconnaissance de l'État et de son armée, à l'application des résolutions internationales, et à la facilitation de l'élection d'un président pour ouvrir un chantier d'honnêteté et de réconciliation, et s'asseoir autour d'une table pour mettre nos préoccupations en commun afin de construire le Liban sur des bases solides », a encore dit Samy Gemayel. Le poste de président de la République libanaise est vacant depuis la fin du mandat de Michel Aoun le 31 octobre 2022, faute de consensus sur un remplaçant, sur fond de tensions politiques.
« Nous réitérons notre appel à l'ouverture du Parlement pour discuter de ce qui se passe afin que l'État puisse revenir et prendre l'initiative d'élire un président, car le peuple est pris en otage par le Hezbollah et la machine de guerre israélienne », a encore déclaré le chef des Kataëb.
Plus de 1 500 personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens depuis le 8 octobre 2023, dont plus de 600 depuis lundi, selon les chiffres officiels libanais.
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