Ce blog est destiné à stimuler l'intérêt du lecteur pour des questions de société auxquelles tout citoyen doit être en mesure d'apporter des réponses, individuelles ou collectives, en conscience et en responsabilité !
29 Novembre 2024
Des déclarations intempestives de Donald Trump promettant au Canada, au Mexique et à la Chine d’importantes hausses des droits de douane, au rejet par l’Assemblée nationale de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, une humeur protectionniste flotte sur la planète. Par-delà les bravades, quels peuvent être les effets tangibles de telles postures ? Donald Trump a déjà fait usage de l’arme commerciale lors de son premier mandat, vis-à-vis de la Chine notamment, sans grand succès. Quant au traité UE-Mercosur, il est susceptible d’avoir des effets très différenciés selon les secteurs, qui ne se résumeront pas à un sacrifice de l’agriculture européenne.
Les raisons de critiquer les accords de libre-échange ne manquent pas, à commencer par le dumping social et écologique qu’ils alimentent. Que soit passé au tamis, au nom des déséquilibres insupportables qu’il a créé, le grand mouvement d’ouverture des marchés engagé dans les années 1980, est certainement une bonne chose. Que l’Union européenne ne soit plus ouverte aux quatre vents de l’économie mondiale, au nom du principe tout théorique de concurrence libre et non faussée, l’est aussi. Mais prétendre se replier derrière une barrière douanière est-il la solution ?
La souveraineté ne signifie pas l’autarcie. Elle exige de se donner les moyens de peser sur les décisions qui nous concernent. C’est le cas des accords commerciaux, et c’est dans cet esprit qu’il faut chercher à les réformer. En faisant en sorte qu’ils bénéficient non pas prioritairement aux multinationales et aux investisseurs, mais aux intérêts des travailleurs et des consommateurs. La fatalité de la mondialisation destructrice est un faux récit, qui masque trop souvent les défaillances politiques nationales.
La rédaction
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Des guerres commerciales sans stratégies
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Jean-Baptiste Velut, juillet-août 2018 |
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Dans cet article de 2018, Jean-Baptiste Velut montrait que, si la rupture de Donald Trump avec l’orthodoxie libérale avait soulevé de vraies questions sur le commerce international, la politique commerciale trumpienne s’était révélée chaotique et inefficace, s’attaquant aux alliés américains plus qu’à ses concurrents. |
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La vraie nature du mercantilisme contemporain
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Arnaud Orain, juillet-août 2019 |
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Alors que les guerres commerciales font rage et que fleurissent les discours autour du « patriotisme économique », notre présent semble voir renaître une forme antérieure du capitalisme que l’on qualifie généralement de « mercantilisme », soit une économie monopolistique de prédation, qui s’épanouit dans un contexte de défiance envers le marché libre et de finitude des ressources. |
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Dani Rodrik, mars 2022
Dans cet article paru initialement dans la Milken Institute Review en 2017, après le vote sur le Brexit et l’élection de Donald Trump, Dani Rodrik présentait son analyse des déséquilibres économiques et politiques induits par « l’hyper-globalisation », la question n’étant pas de savoir si la mondialisation est bonne ou mauvaise en soi, mais de se donner les moyens de la rééquilibrer.
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