Le nouveau dirigeant syrien dévoile : voici comment nous ferons face aux attaques d’Israël.
Le chef des rebelles, devenu le nouveau maître de la Syrie, s’est exprimé ces dernières heures sur divers sujets et a également abordé les frappes exceptionnelles d’Israël en Syrie. Il a clarifié que ces frappes constituaient une violation de la souveraineté syrienne, mais a souligné qu’il n’a pas l’intention de se lancer dans une guerre (selon les Nouvelles du monde arabe).
Il sait très bien que sa victoire face aux forces régulières syriennes n’est pas le résultat d’une capacité militaire des rebelles, mais d’un refus de l’armée syrienne à continuer seule le combat, après la désertion des Russes et des Iraniens, eux aussi à bout de souffle.
Par conséquent il mesure le fossé qui le sépare de la super puissance du Moyen-Orient pour se permettre des fanfaronnades qui ont déjà couté la vie à Sinwar et Nasrallah.
Bien qu’appuyé par la Turquie essentiellement par du renseignement, sa capacité à tenir tête est encore pour quelques décennies inexistantes. Avant de reconstruire militairement la Syrie, il faut la reconstruire politiquement, civilement, socialement, et économiquement un pays en état de ruine. Bien qu’il y ait un mouvement de retour, cela ne concerne pas encore la bourgeoisie syrienne, bien installée en occident, et dont le retour est plus qu’incertain. Les soutiens, en période de crise internationale, ne vont pas se précipiter aux portillons, d’autant que les caisses sont vides. La neutralisation militaire de la Syrie par Israël en cours, est presqu’achevée, et Abou Mohammad al-Joulani, cherche à acter ce fait par les Israéliens, pour que les raids cessent sur le territoire qu’il espère gouverner.
Abou Mohammad al-Joulani, leader de l’organisation rebelle « Hayat Tahrir al-Cham » qui a pris le contrôle de la Syrie, a expliqué que désormais les Syriens doivent passer d’un état de révolution à un état de droit avec des institutions et un régime normal, comme dans tout autre pays. Ce n’est que de cette manière, a-t-il affirmé, que la révolution pourra réussir.
Concernant Israël, Al-Joulani a déclaré qu’il suit de près ses activités en Syrie et qu’il condamne fermement ses frappes sur le territoire syrien, espérant qu’elles cesseront. Cependant, il a précisé qu’il ne cherche pas à déclencher de nouveaux conflits et qu’il préfère se concentrer sur la construction de la nouvelle Syrie plutôt que sur des guerres, même contre Israël.
En réponse aux accusations d’Israël sur les menaces en Syrie, il a affirmé que ces accusations ne reposent sur aucune base et ne justifient pas la violation de la souveraineté syrienne. Selon lui, Israël a clairement franchi les lignes du cessez-le-feu en violation du droit international, ce qui représente une menace d’escalade dans la région. Cependant, comme mentionné, il a souligné que la Syrie ne souhaite pas de nouvelles guerres ou conflits. La priorité est donnée à la reconstruction et à la stabilité. Par conséquent, il a appelé à une intervention diplomatique pour mettre fin aux violations de la souveraineté syrienne, et non à des aventures militaires irréfléchies.
Il a également précisé que, en raison des désaccords internes entre les rebelles et de l’ingérence de pays étrangers, il n’était pas envisageable d’arriver à une solution politique. Une révolution de type militaire était donc nécessaire.
Concernant les relations avec l’Iran et la Russie, le dirigeant a expliqué que cette époque est révolue et que ces deux puissances ne domineront plus la Syrie. Toutefois, il estime qu’elles ne sont pas des ennemies du peuple syrien. Par conséquent, les nouvelles autorités ont décidé d’éviter de provoquer la Russie et de lui donner une chance de réévaluer ses relations avec la Syrie.