Le ministre de la Défense, Israël Katz, a déclaré lundi lors d’une séance à huis clos de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset que « nous sommes aussi proches que possible d’un accord sur les otages depuis l’accord précédent (du 24 novembre au 1er décembre 2023 – DI) ».

Katz s’exprimait dans un contexte d’optimisme prudent, tant en Israël que parmi les négociateurs. Des divergences subsistent cependant, la pomme de discorde étant le nombre d’otages à libérer.

Israël et le Hamas ont convenu de ne pas divulguer les détails de l’accord qui sera conclu, mais Katz a confirmé pour la première fois que l’accord serait mis en œuvre par étapes, ajoutant : « Il y aura une majorité écrasante au sein du cabinet et une majorité écrasante au sein du gouvernement en faveur de l’accord sur les otages. »

Une source importante du Hamas a déclaré à la chaîne de télévision saoudienne Al-Sharq que les négociations rapprochent les parties d’un accord et d’un cessez-le-feu comme jamais auparavant. Selon le rapport, le Hamas et les autres groupes terroristes de la bande de Gaza ont fait preuve d’une grande flexibilité dans les discussions et ont accepté une cessation progressive des hostilités selon un calendrier convenu à l’avance, accompagné de garanties de la part d’entités internationales.

Selon le rapport, les médiateurs « ont accéléré le rythme des négociations pour réduire les écarts et parvenir à un accord dans les plus brefs délais ». La source a ajouté que le Hamas ne renoncerait pas à sa demande que l’accord conduise à une cessation permanente des hostilités, à un retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza et au retour des habitants déplacés dans leurs foyers au centre et au nord de Gaza.

BIENVENUE CHEZ LES GAPS

C’est dans ce domaine que les divergences sont les plus importantes entre la position du Hamas et celle d’Israël, d’autant plus qu’il semble que Katz estime que le corridor de Philadelphie et le corridor de Netzarim ne constitueront pas un obstacle à la réalisation de l’accord puisque le Hamas est disposé à poursuivre le contrôle israélien sur les deux tronçons clés.

« L’autre partie comprend que nous n’allons pas mettre fin à la guerre », a souligné M. Katz. « Il y a un dialogue avec de nombreuses parties sur le lendemain, mais la condition est que le Hamas ne contrôle pas la bande de Gaza. »

Comme vous vous en souvenez peut-être, la question du contrôle israélien sur le corridor de Philadelphie et le passage de Rafah à la frontière entre l’Égypte et Gaza a été l’un des principaux obstacles à un accord sur la prise d’otages entre le Hamas et Israël au cours de l’année écoulée. Le ministre Katz n’a pas précisé si le Hamas avait fait marche arrière et retiré sa demande de retrait des forces de Tsahal de Philadelphie (et de Netzarim), ou si c’était Israël qui avait accepté de renoncer au contrôle du passage de la frontière entre l’Égypte et Gaza et des deux corridors en échange d’une libération significative d’otages.

Selon des sources égyptiennes citées par Al-Akhbar, les discussions de ces derniers jours ont porté sur « l’élargissement de l’accord, afin qu’il inclue la libération d’un plus grand nombre d’otages et dure plus longtemps, mais la question n’a pas encore été définitivement tranchée ».

Selon ces sources, la pression exercée par Trump est le principal facteur de l’escalade de l’activité israélienne dans la bande de Gaza, qui vise à obtenir des concessions supplémentaires du Hamas et à permettre, entre autres, la « liberté de mouvement » de Tsahal à l’intérieur de la bande.

Selon les sources, Israël continue de s’opposer aux exigences égyptiennes concernant le fonctionnement du passage de Rafah. Cela fait suite au rejet par Netanyahu de la proposition de créer un comité au nom de l’Autorité palestinienne pour superviser les mécanismes de passage et de sortie de la bande de Gaza.

Une affiche montrant des otages toujours retenus captifs par les terroristes du Hamas dans la bande de Gaza, le 17 novembre 2024. Photo de Miriam Alster/Flash90.

Une affiche montrant des otages toujours retenus captifs par les terroristes du Hamas dans la bande de Gaza, le 17 novembre 2024. Photo de Miriam Alster/Flash90.