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Regards citoyens

Ce blog est destiné à stimuler l'intérêt du lecteur pour des questions de société auxquelles tout citoyen doit être en mesure d'apporter des réponses, individuelles ou collectives, en conscience et en responsabilité !

Un avenir pour la Syrie (Le Mot d'Esprit)

La chute du régime de Bachar el-Assad en quelques jours à peine, après treize ans d’une guerre qui a laissé le pays et le peuple syriens exsangues, est d’abord une bonne nouvelle qu’il faut savoir célébrer comme telle. Privée du soutien des alliés iraniens et russes qui lui permettaient de s’accrocher au pouvoir, ne tenant plus que grâce au narco-traffic, la dictature s’est effondrée comme un château de cartes. Pour un peuple qui n’a connu, depuis plus de cinquante ans, que ce régime de terreur, on ne peut sous-estimer l’effet de souffle d’une telle libération.

Se réjouir sans réserve n’implique pas d’abdiquer son jugement, ni de faire preuve de naïveté. C’est à ses premiers actes qu’il faudra juger de la volonté aujourd’hui affichée par le nouveau régime, issu d’une milice djihadiste, de construire un autre État en Syrie. Le précédent de l’Irak en 2004 invite à la plus grande prudence, et rien ne garantit que les services de l'ancien régime se laisseront désarmer. Le potentiel de violence, dans une société traumatisée, est considérable. Et l’intégrité territoriale du pays pourrait vite être compromise, car nul ne sait jusqu’où iront la Turquie et ses forces paramilitaires pour détruire le Kurdistan syrien. Les bombardements incessants d’Israël dans le Sud, l’incertitude sur l’attitude des États-Unis, l’état désastreux de l’économie et des infrastructures, tout indique que les défis à relever sont immenses.  

Mais s’il est une erreur à ne pas commettre, depuis les démocraties occidentales où l’on s’interroge sur la signification et les évolutions possibles de ces évènements, ce serait de continuer à dénier au peuple Syrien le rôle d’acteur central de son histoire. En Syrie même, comme dans les différents pays où ils vivent en exil, les Syriens n’ont cessé de documenter les crimes du clan Assad et d’en collecter patiemment les preuves, attendant le jour où il serait enfin possible de demander justice pour la Syrie. Aujourd’hui, c’est d’abord à eux de prendre la parole.

La rédaction

Les Syriens en quête de justice

Firas Kontar, janvier-février 2024

C’est dans une indifférence quasi-générale que la justice française avait émis, en novembre 2023, un mandat d’arrêt international à l’encontre du président syrien Bachar el-Assad. Ce désintérêt témoignait d’une méfiance croissante envers le droit international, qui n’a pas empêché les Syriens de poursuivre leur longue lutte pour la justice et contre l’impunité. 

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Syrie, le feu n’est pas éteint 

Catherine Coquio, Joël Hubrecht, Naïla Mansour, Farouk Mardam-Bey, octobre 2022

En septembre 2022 paraissait au Seuil l’ouvrage collectif Syrie, le pays brûlé. Le livre noir des Assad (1970-2021). Réunis pour une table-ronde à la revue Esprit, quatre de ses auteurs et autrices reviennent sur la genèse de l’ouvrage et les grands axes qui le composent, de la violence extrême du régime, dont les bases sont posées dès Hafez al-Assad, à l’impunité aberrante dont il a bénéficié si longtemps.

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Des guerres de décivilisation 

Hamit Bozarslan, décembre 2023

Les guerres en Syrie, en Ukraine et désormais à Gaza sont marquées par l’intervention de régimes antidémocratiques, l’impunité pour les crimes commis et les logiques de souveraineté nationale. Le conflit qui oppose le Hamas à l’État d’Israël est le résultat d’une dette historique accumulée sur des décennies, dont les générations actuelles doivent avoir conscience si elles souhaitent s’en émanciper.

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La longue nuit syrienne (podcast).

Michel Duclos, Joël Hubrecht et Bassma Kodmani, Octobre 2019

Réunis à la librairie l’Écume des pages en octobre 2019, alors que la Syrie est plongée dans le désastre, Bassma Kodmani, Joël Hubrecht et Michel Duclos évoquent le livre de ce dernier, ambassadeur à Damas de 2006 à 2009, et nous font revivre dix années pendant lesquelles la diplomatie n’a pu empêcher la tragédie.

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