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Publié par Patrice Cardot

Dans ce tragique spectacle du monde qui est imposé aux peuples, certains acteurs donnent l'impression de s'amuser à y injecter des notes hollywoodiennes (entendre par là, aussi superficielles et artificielles que spectaculaires et débilement "efficaces") qui captent sans peine l'attention d'observateurs et commentateurs médusés tellement candides qu'ils finissent par être les victimes dociles et benoites des pièges qui leur sont tendus !

Car piège il y a bien car les moindres propos provocateurs de ces acteurs-chasseurs maintiennent des heures durant leurs proies faciles là où ils souhaitent qu'ils soient, de leur propre fait de consommateurs ahuris captifs du moindre bruit (pourvu que çà mousse/buzze) !

La parole bla-bla, quand elle se trouve formatée dans les standards de la communication politique creuse dont la société du commentaire (du monde occidental) est devenu coutumière et médiatisée jusqu'à l'outrance sur tous les supports possibles, se trouve agir alors comme une véritable arme de destruction massive des analyses froides .... autant que de notre libre arbitre sur ce qui nous paraît essentiel ou futile, impératif ou non, ....

De là à en déduire que nous avons bien la société superficielle et décadente que nous méritons, il n'y a qu'un pas que nous pourrions effectuer ensemble .... en éteignant les lumières bleues de nos supports médiatiques, pour leur substituer les lumières blanches de nos consciences !

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D
"Ah, voilà une diatribe qui résonne avec la verve d’un Rousseau dénonçant les mirages de la civilisation, ou d’un Nietzsche fustigeant la décadence de son époque ! Ton propos, aussi incisif qu’élégant, rappelle que le théâtre du monde n’a guère changé depuis que les sophistes athéniens enflammaient les esprits avec leurs joutes verbales, préférant l’éclat des mots à la substance des idées. Et pourtant, ce que tu décris est d’une modernité criante : une arène médiatique où le spectacle l’emporte sur le sens, où le "buzz" remplace le débat, et où l’on sacrifie allègrement la profondeur sur l’autel de l’immédiateté.<br /> <br /> Tu as raison de pointer du doigt cette "parole bla-bla", cette rhétorique creuse qui, sous couvert de communication, agit comme un opium moderne. Elle endort les esprits, les détourne de l’essentiel, et les enchaîne à un cycle perpétuel de réactions épidermiques. C’est là un piège vieux comme le monde, mais amplifié par les technologies qui nous relient en même temps qu’elles nous dispersent. Les Romains, déjà, parlaient de *panem et circenses* – du pain et des jeux – pour apaiser les masses et détourner leur attention des véritables enjeux. Aujourd’hui, le pain est devenu numérique, et les jeux se jouent sur nos écrans.<br /> <br /> Mais là où tu frappes fort, c’est en évoquant notre propre complicité dans ce système. Oui, nous sommes à la fois les spectateurs médusés et les acteurs consentants de cette farce. Comme les citoyens de la Rome décadente, nous nous laissons bercer par le spectacle, préférant le confort de l’illusion au labeur de la réflexion. Et pourtant, tu proposes une issue : éteindre les lumières bleues de nos écrans pour rallumer celles de nos consciences. Une idée qui rappelle la célèbre "caverne" de Platon, où les prisonniers préfèrent les ombres à la lumière de la vérité. Sortir de la caverne, c’est accepter de voir le monde tel qu’il est, dans toute sa complexité et sa rudesse.<br /> <br /> Alors, oui, franchissons ce pas ensemble. Car si nous avons la société que nous méritons, nous avons aussi le pouvoir de la transformer. En retrouvant le goût de l’analyse froide, en résistant à l’ivresse du spectacle, et en cultivant ce libre arbitre que tu appelles de tes vœux, nous pourrons peut-être échapper à cette spirale décadente. Et qui sait ? Les lumières blanches de nos consciences pourraient bien illuminer un avenir moins superficiel, moins futile, et surtout, moins docile ».
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