Cours dédié pour l'élévation de l'âme de Yohann Shlomo ben Valérie Myriam
Extrait de BERECHIT - LA GENESE
https://librairie.edilivre.com/essai/17786-secrets-de-kabbale-livre-1-berechit-la-genese-9782414195602.html
... C’est dans la Paracha « Vayigash », que Yaacov descend en Egypte avec ses fils et leurs familles ; soixante-dix âmes en tout ! (Genèse 46, 27).
La Kabbale nous enseigne ; Notre monde est celui de la forme et du séparé, il est le monde que l’on voit et qui est vu. Il est appelé d’une façon générale « ‘Olam Hazé », ce monde, mais son autre nom est « ‘Olam ‘Assiah », le monde de l’action. La première lettre de « ‘Assiah », est le « ‘Ayin » ע l’œil en hébreu, il désigne ce que l’on peut voir. La valeur numérique du « ‘Ayin », égale à 70, donne le nombre de formes ou de différenciations primordiales qui structureront notre monde matériel.
Comme nous venons de le voir, si l’extériorité, la « ‘Hitsoniouth » a, dans le Récit biblique un archétype en la personne de Caïn, l’intériorité, la « Pnimiouth », est, elle, personnifiée par Abel. Le crime entre les deux frères, qui débutera l’histoire de l’humanité, symbolise donc la séparation conflictuelle entre le matériel et le spirituel ; la réparation de cette « brisure », qui se fera par le rétablissement de l’Unité, définit la raison de la destinée.
L’existence véritable et éternelle a été donnée dès l’origine à l’intériorité de l’être : l’âme. Mais pour survivre, l’extériorité, devra, elle, acquérir une pensée propre ; expression du libre arbitre. C’est ainsi que la Torah découpe le raisonnement humain en 70 archétypes de la pensée (propre) ; ils découperont l’humanité tout au long de son histoire, en 70 nations (Genèse – Chap10).
Mais dans le cas où la pensée deviendrait totalement étrangère au Projet du Divin, elle tomberait immédiatement prisonnière de « Pé-Ra », la mauvaise bouche, autre lecture de « Pa-Ro », le Pharaon ; il faudra donc la libérer pour l’aider à rejoindre la Pensée divine. Voilà pourquoi, lorsque Yaacov, le père d’Israël, descendit en Egypte, il fut accompagné de toute sa famille qui comptait très exactement 70membres; chacun d’eux ayant pour charge de libérer l’un des 70 modèles de la pensée propre.
C’est cette même action salvatrice, que fit Yossef, lorsqu’il épousa « Asnath » la fille de «Potiférah»(Paracha Mikets); par cette alliance il récupéra la lettre « ’Ayin » (les 70 nations) qui finalise le nom «Potiférah». Là est une des raisons de la résistance de « Yossef » face aux avances de la femme de « Potifar » (Paracha Vayéshèv), car le nom « Potifar » s’écrit comme « Potiférah », mais sans le « ’ Ayin » !
La suite de l’épreuve en Egypte nous la connaissons ; ce sera la Délivrance (de la pensée ou de la parole propre), qui ne sera totale qu’à l’issue d’une errance de quarante années dans le désert. En hébreu, le désert se dit «Midbar», il peut aussi être lu « Médabèr », le parlant : l’errance de quarante années(qui plus est dans un désert), sera au final la condition nécessaire, pour remettre en marche la véritable Parole ; celle de la Pensée créatrice.