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Publié par ERASME

" [...] Le 6 octobre 2024, les résultats des élections municipales mettent un terme à une compétition dont le résultat est devenu plus qu’incertain. Avec 29,5% des voix, Ricardo Nunes s’est qualifié pour le second tour, où il affrontera Guilherme Boulos (29,1%). De son côté, Pablo Marçal, avec 28,1%, n’a pas réussi à passer au second tour, mais a enregistré la plus forte progression du premier tour. Bien qu’il n’ait pas atteint le second tour, sa campagne a profondément marqué cette élection. Par sa capacité à mobiliser les réseaux sociaux et sa communication disruptive, il s’est imposé comme le véritable gagnant de ces mois de campagne, acquérant une visibilité nationale exceptionnelle et détournant l’attention des autres candidats. Il a d’ores et déjà annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2026, cherchant à capitaliser sur sa notoriété en expansion.

Ce scrutin a révélé une faille majeure des démocraties modernes : leur incapacité à réguler l’influence croissante des réseaux sociaux sur les élections. L’émergence de nouveaux candidats, comme Pablo Marçal, illustre cette dérive : des pratiques électorales qui échappent largement aux règles en vigueur, qu’il s’agisse d’équité de temps de parole, de protection des données ou de financements. La prolifération des fake news permise par les plateformes menace également la sincérité du scrutin et prive les citoyens de leur capacité de construire une opinion libre et éclairée. Alors que les médias traditionnels sont soumis à des réglementations strictes, les réseaux sociaux restent un espace largement hors de contrôle. L’activité numérique frénétique de Marçal, malgré les interdictions judiciaires, incarne cette instrumentalisation de la politique, où désinformation et intérêts économiques se mêlent au détriment de l’intérêt général. [...]"

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