Le moment de lucidité !

Ne serait-il pas légitime de nous interroger sur le fait que notre super président va-t-en guerre prend de toute évidence les Français pour ce qu'ils seraient : des gueux sans intérêt doublés de mollassons instables à qui on peut faire avaler n'importe quoi, pourvu que çà leur fasse couler de la salive ?!

Car depuis 8 mois, celui qui doit sa réélection au soutien sans faille de ses meilleurs ennemis de LFI n'a cessé d'être l'objet de mises en accusation d'antirépublicanisme, de menace de destitution, de menace de censure des gouvernements qu'il nomme, d'association/implication dans des activités criminelles (pédocriminalité, ...), etc... et pourtant, il est toujours là, confortablement installé - avec son bras droit apparemment inamovible (au nom de quoi ?), se maintenant dans son rôle de super président chef de guerre, Batielman justicier planétaire consacré en Notre Dame de Paris !

La seule personnalité politique en mesure de le cantonner dans ses fonctions présidentielles "normales" fit l'objet d'une censure ... cherchez l'erreur ! Michel Barnier s'en est donc allé retrouver ses montagnes, là où l'air est beaucoup plus respirable !

Son successeur, un béarnais peu glorieux parmi les peu glorieux, dont les talents de stratège ont pu être invalidés publiquement dans l'exercice de ses dernières très juteuses fonctions, mais résilient devant tous les assauts judiciaires, parvient à traverser sans encombre le terrain parlementaire pourtant piégé aux mines anti-personnel !

Son candidat pour occuper les fonctions de président du Conseil constitutionnel est adoubé par la représentation nationale (dont les productions ont d'ailleurs été très rarement conformes à notre constitution depuis 2017), en raison de l'abstention de ses plus farouches adversaires politiques (dit-on !)

Plus question de dissolution dans de telles conditions ! Et, naturellement, pour le plus grand bonheur des membres du Siècle tant en odeur de sainteté sur des chaines d'infox comme BFM ou LCI, plus question de destitution, l'Etat profond s'en accommodant encore, affaires juteuses obligent !

Quant au monde qui regarde la France, il lui fait savoir, parfois de manière aussi tonitruante que peu cavalière, qu'elle n'est plus que l'ombre chancelante d'elle-même, de son propre fait, lui le héros/héraut des temps modernes !

Quant aux Français, dont on dit (certainement, de mauvaises langues) qu'ils ne lui accorderaient qu'une confiance très en-dessous de ce qui pourrait encore rendre légitime son maintien en exercice, ils continuent de sombrer dans une déprime générale annonciatrice sans doute de séismes volcaniques, la terre elle-même commençant à faire savoir son ras-le-bol !

Mais la société du commentaire (qui n'a pas besoin de recourir à l'IA pour introduire des biais algorithmiques) n'en a cure, pourvu que çà buzze et que la marionnette continue d'alimenter la rumeur publique autant que la peur au nom de la raison d'Etat !