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Publié par Benoît Girard

"Si l’on réfléchit philosophiquement à la façon dont surgit la guerre, le concept de guerre n’apparaît pas proprement avec l’attaque, car celle-ci n’a pas tant pour objectif absolu le combat que la prise de possession de quelque chose. Ce concept apparaît d’abord avec la défense, car celle-ci a pour objectif direct le combat, parer et combattre n’étant évidemment qu’une seule et même chose. […] Il est donc naturel que celui qui met le premier en action le concept de guerre et qui conçoit l’idée de deux partis opposés, soit aussi le premier à dicter ses lois à la guerre, et qu’il soit le défenseur." (Clausewitz)
« On a parlé, à propos de la “guerre totale’’ et des régimes totalitaires du XXe siècle, d’une “militarisation de la vie civile’’ : cette réalité est terrible et prouve qu’il s’est bien passé quelque chose de très nouveau. Les guerres napoléoniennes sont le soubresaut qui a provoqué cette mutation des sociétés européennes. Je pense même que cette militarisation est l’un des facteurs de l’indifférenciation en cours d’achèvement, une fois que la page des conflits réglés et codifiés a été tournée. Le terrorisme est l’aboutissement de ce que Clausewitz identifiait et théorisait sous le terme de “guerre des partisans’’ : il tire son efficacité d’un primat de la défense sur l’attaque ; il se justifie toujours de n’être qu’une réponse à une agression ; il se fonde donc sur la réciprocité ».
« Le défenseur est donc à la fois celui qui commence et qui achève la guerre. Il détermine, par la nature de ses forteresses, de ses armées, celle aussi de son commandement, ce que sera l’attaque. »
« On peut en déduire que le concept de défense comprend celui d’attaque et qu’il est le plus à même de faire coïncider la guerre et son concept. »
« Le modèle (celui qui va être amené à se défendre) est celui à qui l’on cherche à prendre (ou à reprendre) son bien ; il est donc celui qui domine et qui dicte ultimement sa loi à l’autre. La montée aux extrêmes implique aussi ce que j’appelle une médiation double, car il est toujours difficile de savoir qui attaque le premier : d’une certaine manière c’est toujours celui qui n’attaque pas ! C’est exactement comme dans certaines affaires pénales où c’est la victime, beaucoup plus que l’accusé, qui est le vrai coupable. »
« La mimesis d’appropriation, qui dicte le comportement de l’attaquant, n’en implique pas moins une réponse, et ce sera la contre-attaque, moyen de la défense. Il y aura alors aussi des éléments de défense du côté de celui qui devra parer à la contre-attaque. (…) Il n’en reste pas moins que le défenseur “du début’’ est celui qui domine. C’est alors, mais alors seulement, que le principe de polarité s’appliquera : une polarité absolue préparée par des polarités relatives. Il faudrait moins parler de risque d’autodestruction que de triomphe de la violence, dans ce primat de la défense sur l’attaque. La violence va de plus en plus triompher : tel est le principe de la supériorité de la défense. »
« Le primat de la défensive, c’est, d’une certaine manière, l’apparition, dans le conflit, du principe de réciprocité comme une polarité différée, dans le sens où la victoire n’est pas immédiate mais plus tard sera totale. Celui qui croit maîtriser la violence en organisant la défense est en fait maîtrisé par la violence. (…) L’action réciproque provoque et diffère en même temps la montée aux extrêmes : c’est peut-être le propre de cette dernière que de monter progressivement, de façon plus redoutable que dans le cas d’une contre-attaque immédiate, qui peut très vite donner lieu à des négociations. Voilà le paradoxe que Clausewitz donne les moyens de creuser : celui d’une immédiateté non immédiate, d’une polarité d’autant plus redoutable qu’elle sera différée ; Bainville a bien senti cela, même s’il ne théorise pas la chose comme nous le faisons en ce moment :
Il fallait bien deux semaines pour que l’on sût à Paris ce qui se passer à Pétersbourg. Aux actes d’un gouvernement, l’autre ne pouvait répondre qu’avec lenteur et rien ne serait plus faux que d’imaginer Napoléon et Alexandre échangeant des cartels, se donnant la réplique, les précautions réciproques prises coup sur coup devenant des provocations. L’âge de l’ultimatum télégraphique, des mobilisations instantanées, de l’irréparable créé en quelques heures n’était pas encore venu. Chacun des empereurs poursuivait son “évolution’’ loin de l’autre et, tout bien compté, il fallut, avant le choc, près de deux ans. (Bainville)
Mais le choc, parce que différé, n’en sera que plus terrible. Il va préfigurer une autre campagne de Russie au xxe siècle : celle où Hitler reproduira les mêmes erreurs que Napoléon. »
« Il y a là une découverte anthropologique majeure : l’agression n’existe pas. Chez les animaux, il y a la prédation, il y a sans doute la rivalité génétique pour les femelles. Mais avec les hommes, si personne n’a jamais le sentiment d’agresser, c’est que tout est toujours dans la réciprocité. Et la moindre petite différence, dans un sens ou dans un autre, peut provoquer une montée aux extrêmes. L’agresseur a toujours déjà été agressé. Pourquoi les rapports de rivalités ne sont-ils jamais perçus comme symétriques ? Parce que les gens ont toujours l’impression que l’autre est le premier à attaquer, que ce n’est jamais eux qui ont commencé, alors que, d’une certaine manière, c’est toujours eux. L’individualisme est un mensonge formidable. On va ainsi faire sentir à l’autre qu’on a compris les signes d’agressivité qu’il a envoyés. Lui, interprétera à son tour cette façon de s’en sortir comme une agression. Et ainsi de suite. Vient le moment où le conflit éclate, et où celui qui commence se met en position de faiblesse. Les différences sont donc si petites au départ, elles s’épuisent si rapidement qu’elles ne sont pas perçues comme réciproques, mais comme étant toujours à sens unique.
Penser la guerre comme “poursuite de la politique par d’autres moyens’’, comme semble le faire Clausewitz au terme de son premier chapitre, c’est donc perdre de vue l’intuition du duel, c’est nier la notion d’agression et de réponse à l’agression : c’est oublier l’action réciproque qui accélère et diffère à la fois la montée aux extrêmes – qui ne la diffère que pour mieux l’accélérer.
Les hommes sont donc toujours à la fois dans l’ordre et dans le désordre, dans la guerre et dans la paix. On peut donc de moins en moins trancher entre ces deux réalités qui, jusqu’à la Révolution française, étaient codifiées, ritualisées. Il n’y a plus de différence aujourd’hui. L’action réciproque est tellement amplifiée par la mondialisation, cette réciprocité planétaire où le plus petit événement peut avoir des retentissements de l’autre côté du globe, que la violence a toujours une longueur d’avance. La politique court derrière la violence, tout comme Heidegger montre que la technique a échappé à notre contrôle. Nous aurons donc à examiner les modalités de cette montée aux extrêmes, de Napoléon à Ben Laden : l’attaque et la défense promues au rang de seul moteur de l’histoire. »
« Il nous faudra donc bien achever ce que Clausewitz n’a fait qu’entrevoir avant de se réfugier dans une conception différenciée des conflits : dans ce cadre interétatique, qui ne correspond plus aux affrontements de notre époque. Car le “paiement en espèces’’, le corps à corps, n’existe plus aujourd’hui, ou en tous cas pas de la même manière. Nous sommes entrés dans l’ère des guerres technologiques, des “frappes chirurgicales’’, du “zéro mort’’, qui sont la nouvelle modalité du duel. »
« La perte du droit de la guerre nous laisse face à l’alternative terrible de l’attaque et de la défense, de l’agression et de la réponse à cette agression, qui sont une seule et même chose. Clausewitz a bien compris que le principe d’adversité serait de plus en plus impuissant à contenir l’hostilité montante. Le primat de la victoire, qu’il érige en règle, s’exaspère sur fond d’un mépris foncier de l’adversaire, qu’on doit finir par abattre. Cette attitude autorise tous les manquements aux règles de l’honneur. »
« Les guerres idéologiques que [Clausewitz] annonce, celles où le politique court derrière la guerre, fonctionneront comme des croisades redoutables en organisant le massacre de populations entières. Carl Schmitt a bien vu cela quand il parle d’une “théologisation’’ de la guerre, où l’ennemi devient un Mal à éradiquer : son effort pour construire un droit de la guerre est directement issu de ce constat. Pour empêcher la violence de se répandre follement, il faut qu’il y ait une limite juridique. Carl Schmitt pense ainsi que la construction juridique d’ennemis justes serait un progrès. C’est la thèse d’une certaine droite. Elle mène à une théorisation de l’“état d’exception’’ que beaucoup revendiquent aujourd’hui, eu égard aux menaces qui pointent. C’est la force et la limite aussi de cette pensée. Il est vrai qu’elle souligne bien le danger du pacifisme : mettre la guerre hors la loi, c’est paradoxalement la laisser se répandre partout. Le pacifisme souffle sur les braises du bellicisme. Mais le volontarisme juridique de Carl Schmitt s’est avéré vain, car la suite de la Deuxième Guerre a montré que la montée aux extrêmes suivait son cours. La cause était perdue. Un tel volontarisme était d’ailleurs contradictoire avec les engagements de Schmitt en faveur du nazisme, et constituait donc un combat d’arrière-garde. »
« Il n’y a pas plus anti-maurrassien que moi. Mais (...) on pourrait tout à fait voir dans La Violence et le Sacré un éloge de l’efficacité du sacrifice, seul à même de maintenir l’ordre social. Les gens oublient que j’ai proposé là un modèle qui ne vaut que pour les sociétés archaïques, c’est-à-dire des groupes humains qui remontent à des milliers d’années, et pour qui le retour à l’ordre était en effet une question de vie ou de mort. Cette conception de l’ordre était fondée sur les mécanismes cachées de la violence mimétique, à l’origine de toutes les institutions : le retour à l’ordre signifiait la fin d’une fièvre qui aurait pu emporter le groupe.
En ce sens il n’y a pas de limite nette entre une renaissance du religieux par le meurtre fondateur et chaque entreprise rituelle. Mais il faudrait pouvoir distinguer un tas d’intermédiaires entre le rite et la crise sacrificielle. Tout rite s’applique à colmater une petite crise : il imite la crise originaire, bien sûr, mais il n’en a pas moins une autonomie en tant que crise. La vraie “catharsis’’ n’a lieu que parce qu’on y introduit un peu de désordre dans le rite, pour qu’il produise de la nouveauté. En d’autres termes, plus il y aura de violence, et plus il y aura de “catharsis’’ à la fin. Tout rite est donc un peu un meurtre fondateur, et tout meurtre fondateur est un peu rituel. Il fait penser le mimétisme comme à la fois bon et mauvais. En ce sens, une société sans crise, entièrement stabilisée par l’absence de violence, n’ a pas de possibilité d’histoire. La position réactionnaire consiste à défendre l’ordre, ce qui est absurde. Il y a là un positivisme foncier qui ne tient pas compte de l’imprévisibilité de l’événement. En outre, le fait que les rapports humains ne soient jamais pensés à travers le rituel, c’est-à-dire par l’instabilité religieuse, est très dommageable à leur compréhension.
La révélation chrétienne a accéléré une montée aux extrêmes, en supprimant de plus en plus les sacrifices. La faute de l’Occident aura été de ne pas avoir voulu comprendre cette venue du christianisme comme maturité libératrice, éducation anti-sacrificielle. En fait, les païens mal christianisés s’étaient comportés depuis le début (depuis Charlemagne convertissant les saxons à coups de hache) comme des soudards de Napoléon. N’avoir d’autre énergie que celle de piller des nations étrangères, c’est ce que les Croisades ont commencé. La Quatrième aura été, de ce point de vue, la plus caricaturale, lâchant une bande d’antiquaires dans cette formidable accumulation de luxe qu’était Constantinople.
Le christianisme n’aura donc pas été qu’une tradition vénérable, à laquelle nous devons la perpétuation d’un message décisif pour le salut de l’humanité. Le christianisme, c’est aussi un courant historique qui a poussé le pape Jean-Paul II à la repentance, dans sa visite à Yad Vashem et au Mur des lamentations. Une religion qui a très vite repris de vieux réflexes sacrificiels. »
« [Le] ressentiment allemand contre la France s’exaspérera encore après Verdun et surtout après le traité de Versailles, le kûdos étant cette fois passé dans le camp français. »
« C’est en raison du désastre de 1914-1918, que personne n’osa bouger quand Hitler décida d’envahir la Rhénanie en 1936. Hitler, qui n’est presque rien à l’époque, mais qui demandera bientôt à tous ses officiers d’emporter une édition du De la guerre dans leur sac.
La France s’est trouvée dans une situation impossible après la guerre de 1914. Il faut rappeler ces faits si l’on veut comprendre ce que Marc Bloch appellera “l’étrange défaite’’ de 1940. Lorsque l’Allemagne a réarmé la Rhénanie en 1936, le président du Conseil, Albert Sarraut, un radical-socialiste, a très bien compris de quoi il retournait. S’il était entré à ce moment-là en Allemagne, avec les troupes françaises telles qu’elles étaient, la France aurait été victorieuse en un instant, parce que les Allemands rentraient à cheval. »
« Sarraut a téléphoné à l’Angleterre, et l’Angleterre a téléphoné à l’Amérique. La réponse a été non évidemment, un non très ferme. Si la France était entrée en Allemagne, elle aurait été celle qui aurait refusé le pacte Briand-Kellog du 27 août 1928, par lequel cinquante-sept pays condamnaient la guerre. Il n’y aurait jamais eu d’Hitler, mais personne ne l’aurait jamais su. »
« Il faut se rappeler que les capitalistes investissaient beaucoup en Allemagne à l’époque. Pour le monde entier, la France aurait été celle qui n’aurait pas voulu en finir avec la guerre. »
« Hitler a profité du fait que les Allemands étaient considérés comme les victimes : exactement comme ses compatriotes en 1810. Il faisait peur aux démocrates, indubitablement. Mais quand même, on pensait que sa rhétorique anti-juive était très vieille, celle qu’on connaissait depuis longtemps. On ne voulait pas voir venir la catastrophe.
« Intervenir tout de suite aurait permis d’éviter la guerre, mais cette intervention était rendue impossible par le jeu des alliances : la montée aux extrêmes semble donc se déployer comme une fatalité. C’est en ceci que bellicisme et pacifisme sont des doubles mimétiques : ils se complètent très bien. Si les deux adversaires veulent la guerre en même temps, ils peuvent se neutraliser : ce sera le cas de la dissuasion nucléaire. Mais si l’un des deux la veut plus que l’autre, l’autre peut aussi avoir tendance à la refuser d’autant plus.
« Le primat de la défensive sur l’offensive nous donne ainsi l’une des clés de l’événement ; C’est la défensive qui veut la guerre. Et l’offensive qui veut la paix. En l’occurrence, les Français de 1923 veulent préserver les acquis de la victoire : une paix précaire qu’ils défendront à tout prix, et pour laquelle ils vont envahir l’Allemagne. Déjà en pleine régression démographique, ils deviennent bellicistes par pacifisme ! Hitler est alors en position de force, parce qu’il est envahi le premier. Il “n’envahira’’ pas la France en réarmant la Rhénanie, mais “répondra’’ à l’agression dont son pays a été l’objet : le réarmement de la Rhénanie est sa première contre-attaque. Elle va s’avérer décisive.
C’est donc la volonté de paix des Français qui provoque cette nouvelle montée aux extrêmes. Ils perpétuent sans s’en rendre compte l’absurdité de Verdun. Ils continuent de construire leurs monuments aux morts, sans avoir réellement pensé ce qui venait d’avoir lieu : leur arrogance de petits vainqueurs ne pouvait qu’exaspérer leur adversaire. La France continue à jouer comme Napoléon, qui avait envahi l’Allemagne pour maintenir la paix. Elle n’a rien compris. Hitler n’aura rien compris non plus, quand il retournera son offensive vers l’est, après sa victoire fulgurante contre la Franc, et il refera à son tour la même erreur que Napoléon. Exemple parfait de ce que j’appelle méconnaissance. Plus je veux la paix, c’est-à-dire conquérir, plus je cherche à affirmer ma différence, et plus je prépare une guerre que je ne maîtriserai pas, qui se servira de moi. C’est ainsi que l’indifférenciation devient planétaire, que la violence mimétique croît à l’insu de ses acteurs. » = plus réel que la « ruse de la raison » (Hegel), moins abstrait que « l’arraisonnement du monde à la technique » (Heidegger).
En 18, les Allemands avaient 900 000 victimes contre 1 300 000 pour les Français, ils ont fait la paix sans avoir été battus sur le champ de bataille. Après l’occupation de la Ruhr désapprouvée par les anglo-saxons, les Français sont tombés dans un piège politique insurmontable. S’ils étaient entrés en Allemagne en 1936, deux ans plus tard les Anglo-Américains auraient flirté avec les Allemands et les Français auraient été battus en cas de SGM. « Les Français ne pouvaient plus répondre à ce qui était devenu une simple contre-attaque de Hitler. La Première Guerre mondiale a recommencé, mais avec une violence redoublée, car la France n’a pas eu le droit de contrer Hitler en 1933. Elle s’est mise dans une situation encore plus impossible en ne le faisant pas. Les Français se sont ainsi sentis responsables de ne pas avoir empêché la guerre, de ne pas avoir arrêté Hitler quand il était encore temps. »« C’est en voulant éviter à tout prix Verdun qu’on l’a reconduit. Les trépignements de Hitler sous la Tour Eiffel prouve qu’il ne cherchait à battre que la France, qu’il était fondamentalement un homme de 1914. »
« Il ne suffit donc pas de condamner les attentats. La pensée défensive que nous opposons à ce phénomène n’est pas forcément désir de compréhension. Elle est même souvent désir d’incompréhension, ou volonté de se rassurer. Clausewitz est plus facile à intégrer dans un développement historique. Il nous fournit un outillage intellectuel pour comprendre cette escalade violente. Mais où trouve-t-on de telles idées dans l’islamisme ? Le ressentiment moderne, en effet, ne va jamais jusqu’au suicide. Nous n’avons donc pas les chaînes d’analogie qui nous permettraient de comprendre. Je ne dis pas qu’elles ne sont pas possibles, qu’elles ne vont pas apparaître, mais j’avoue mon impuissance à les saisir. C’est pourquoi les explications que nous donnons sont souvent du ressort d’une propagande frauduleuse contre les musulmans. »
« J’ai emprunté au Coran, dans La Violence et le Sacré, l’idée que le bélier qui sauve Isaac du sacrifice est le même que celui qui avait été envoyé à Abel pour ne pas tuer son frère : preuve que le sacrifice est là aussi interprété comme un moyen de lutter contre la violence. On peut en déduire que le Coran a compris des choses que la mentalité laïque ne comprend pas, à savoir que le sacrifice empêche les représailles. Il n’en reste pas moins que cette problématique a disparu dans l’islam, de la même manière qu’elle a disparu en Occident. Le paradoxe que nous devons donc affronter est que l’islam est plus proche de nous aujourd’hui que le monde d’Homère. »
René Girard, Achever Clausewitz
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