La gauche a-t-elle trahi ? par Denis Collin - Penser c’est chouette

Selon l'auteur, les trahisons de la gauche ne seraient pas accidentelles mais structurelles.
- Soutien à la guerre en 1914
- Abandon de l’Espagne républicaine
- Gestion loyale du capitalisme en 1936
- Répression en Algérie en 1956
- Renoncements de Mitterrand en 1981
- Revirement de Mélenchon depuis 2019
En effet, selon Denis Collin, dès l’origine, la gauche repose sur un compromis fondateur : une alliance entre bourgeois progressistes et ouvriers, conditionnée par l’acceptation de la propriété privée et du capitalisme.
Ce qui explique que la gauche a, à chaque moment critique, préféré « sauver » le capitalisme que le renverser.
Ce compromis fondateur a entraîné une structuration des organismes de gauche autour d'intellectuels et de “chefs” beaucoup plus souvent issus de la bourgeoisie que de la classe ouvrière.
Ces “chefs” sont révolutionnaires et doivent guider la masse ouvrière, là où les ouvriers seraient davantage conservateurs et soucieux de leur autonomie.
Aujourd’hui, les ouvriers seraient simplement trop au fait de ce phénomène pour continuer d’adhérer aux discours qui se veulent parler en leurs noms pour mieux les diriger vers un progrès qui ne correspondraient pas à celui qu’ils attendent.

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