Déclaration du président António Costa à la presse à l'issue de la vidéoconférence des membres du Conseil européen, le 19 août 2025

Bonjour. Ce matin, nous avons eu l'occasion de tenir une réunion de la coalition des pays volontaires. Organisée par le Premier ministre britannique, elle réunissait, comme d'habitude, nos partenaires internationaux – Canada, Japon, Turquie, Nouvelle-Zélande – ainsi que nos voisins européens comme la Norvège et l'Islande. Nous avons pu tenir une réunion informelle du Conseil européen et nous entretenir par téléphone avec le président Zelenskyy. Je tiens tout d'abord à dire que nous sommes tous reconnaissants de l'incroyable travail d'équipe dont ont fait preuve les dirigeants européens qui ont rencontré le président Trump à Washington hier, et du fait que cette réunion ait permis de réaliser des progrès concrets dans les domaines prioritaires.

Il existe actuellement trois priorités très claires. Premièrement, d'un point de vue humanitaire, veiller à ce que les attaques cessent et qu'il n'y ait plus de massacres sur le sol ukrainien. Deuxièmement, reprendre le processus d'échange de prisonniers et progresser dans le retour des enfants enlevés et aujourd'hui disparus.

Un autre aspect essentiel est la préparation des garanties de sécurité pour un futur processus de paix. À cet égard, il est particulièrement significatif que le président Trump ait confirmé la volonté des États-Unis de participer aux mesures de sécurité sur lesquelles la coalition des pays volontaires travaille depuis quelques mois. Enfin, il s'agit de préparer les négociations bilatérales, trilatérales et quadrilatérales souhaitées afin qu'elles puissent avoir lieu dans les meilleurs délais. Du point de vue de l'Union européenne, nous avons discuté des mesures concrètes que l'UE peut prendre pour crédibiliser ce processus et soutenir le président Trump dans ses efforts de paix.

Il y a trois dimensions clés ici. Premièrement, accroître la pression sur la Russie en poursuivant la préparation du 19e paquet de sanctions, afin de maintenir la pression sur la Russie pour qu'elle mette fin à la guerre et aux massacres en Ukraine. Deuxièmement, débloquer la Facilité européenne pour la paix afin de renforcer les capacités militaires de l'Ukraine.

Les forces armées ukrainiennes constitueront toujours la base des futures garanties de sécurité. Le renforcement de leurs capacités est donc un moyen concret de renforcer les mesures de sécurité à l'avenir. Enfin, il est essentiel de progresser dans le processus d'élargissement, car l'avenir de l'Ukraine exige non seulement des mesures de sécurité, mais aussi la perspective de stabilité, de développement et de prospérité qu'apportera l'adhésion à l'Union européenne.

C'est donc sur ces dimensions que nous travaillons, et je pense que nous aurons beaucoup de travail à accomplir dans les semaines à venir. Nous sommes à un tournant difficile et crucial, et rien n'est garanti, mais nous devons poursuivre ce travail pour garantir notre succès.