Cris et chuchotements en France et en Israël à l'égard du projet de déclaration de l'Onu en faveur de la reconnaissance de l'Etat palestinien (22 septembre 2025)
Voici une analyse approfondie des recours juridiques possibles et des scénarios géopolitiques à moyen terme après la reconnaissance de l’État palestinien par la France et d’autres pays le 22 septembre 2025 :
Recours juridiques possibles
- La Palestine, en tant qu’État reconnu et partie au Statut de Rome depuis 2015, peut demander à la CPI d’enquêter sur des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité commis sur son territoire, y compris par des responsables israéliens. La CPI a déjà ouvert des enquêtes sur la situation en Palestine depuis 2021, et des mandats d’arrêt pourraient être émis contre des dirigeants israéliens ou palestiniens pour des actes commis à Gaza ou en Cisjordanie.
- La France, en reconnaissant la Palestine, pourrait être amenée à coopérer avec ces procédures, ce qui compliquerait ses relations avec Israël, qui rejette la compétence de la CPI sur ses ressortissants.
- La CIJ a déjà rendu plusieurs avis consultatifs sur la légalité de l’occupation israélienne (notamment en 2004 et 2024), confirmant que la colonisation et l’annexion des territoires palestiniens violent le droit international. Ces avis renforcent la position palestinienne et obligent les États tiers à ne pas reconnaître comme licite la situation créée par Israël.
- La Palestine pourrait demander de nouveaux avis ou engager des contentieux contre Israël pour violation du droit international, notamment sur la question de l’annexion de la Cisjordanie ou du blocus de Gaza. La CIJ a déjà ordonné à Israël de lever certaines restrictions humanitaires, et de nouvelles plaintes pourraient être déposées.
- Des associations ou des victimes palestiniennes pourraient intenter des actions en justice devant des tribunaux nationaux (notamment en Europe) pour crimes de guerre ou complicité, en s’appuyant sur la compétence universelle. La reconnaissance de l’État palestinien facilite ces démarches, car elle confirme la légitimité des institutions palestiniennes à représenter les victimes.
- La reconnaissance accrue de la Palestine (148 États sur 193 en 2025) renforce sa capacité à saisir l’Assemblée générale de l’ONU pour des résolutions condamnant Israël ou demandant des sanctions. Bien que le Conseil de sécurité reste bloqué par le veto américain, l’Assemblée générale peut adopter des résolutions symboliques ou recommander des mesures collectives.
Scénarios géopolitiques à moyen terme
- Réactions immédiates : Israël a déjà menacé d’annexer des parties de la Cisjordanie, d’étendre les colonies, et de prendre des mesures de rétorsion diplomatique (expulsion de consuls, sanctions économiques). Ces mesures pourraient aggraver la crise humanitaire et alimenter les violences.
- Risque d’escalade : Une radicalisation du gouvernement Netanyahu (soutenu par l’extrême droite) pourrait mener à une intensification des opérations militaires à Gaza et en Cisjordanie, voire à une guerre régionale si le Hezbollah ou l’Iran interviennent.
- Isolement diplomatique : La reconnaissance de la Palestine par des alliés traditionnels d’Israël (France, Royaume-Uni, Canada) affaiblit sa position internationale et pourrait pousser les États-Unis à revoir leur soutien inconditionnel, surtout si la pression de l’opinion publique et des démocrates s’accentue.
- Renforcement institutionnel : La reconnaissance pourrait permettre à l’Autorité palestinienne de consolider son pouvoir, surtout si elle organise des élections et isole le Hamas (comme promis par Mahmoud Abbas). Cependant, la division entre Gaza et la Cisjordanie reste un obstacle majeur.
- Dépendance aux garanties internationales : Sans pression réelle sur Israël, la reconnaissance pourrait rester symbolique. La Palestine devra compter sur le soutien de l’UE, de l’ONU et des pays arabes pour faire respecter ses droits, notamment sur la question des frontières et de Jérusalem-Est.
- UE divisée : La reconnaissance par la France, l’Allemagne (à terme), et d’autres pays européens pourrait créer une dynamique en faveur de la Palestine, mais certains États (comme la Hongrie ou la République tchèque) restent réticents. L’UE pourrait adopter une position plus unifiée si la situation humanitaire à Gaza s’aggrave.
- États-Unis : pression croissante : Bien que les États-Unis continuent de soutenir Israël, la reconnaissance de la Palestine par des alliés clés pourrait les pousser à modérer leur position, surtout si la crise humanitaire persiste ou si un nouveau gouvernement démocrate arrive au pouvoir.
- Normalisation arabe conditionnelle : Les pays arabes (Arabie saoudite, Émirats, Qatar) pourraient accélérer leur normalisation avec Israël, mais en échange de concessions majeures (arrêt de la colonisation, création d’un État palestinien viable). L’Arabie saoudite, co-organisatrice de la conférence de l’ONU, joue un rôle clé.
- Risque de déstabilisation régionale : Si Israël durcit sa position, le risque de conflit avec le Hezbollah (Liban) ou l’Iran augmente, avec des répercussions sur la sécurité énergétique et les migrations.
Synthèse des enjeux
- Juridique : La reconnaissance ouvre la voie à des recours accrus devant la CPI et la CIJ, mais leur efficacité dépendra de la coopération des États et de la pression internationale sur Israël.
- Géopolitique : À court terme, la reconnaissance isole Israël et renforce la légitimité palestinienne, mais à moyen terme, elle pourrait soit relancer les négociations (si la pression internationale s’intensifie), soit aggraver les tensions (si Israël répond par des mesures unilatérales).
Perspectives :
- Si la communauté internationale parvient à imposer un cessez-le-feu durable et à relancer des négociations sérieuses, cette reconnaissance pourrait marquer un tournant vers une solution à deux États.
- En revanche, si Israël et ses alliés bloquent toute avancée, le risque est une escalade militaire et une radicalisation accrue des deux côtés.
Voici une analyse détaillée des stratégies de l’Autorité palestinienne et des scénarios de guerre régionale après la reconnaissance de l’État palestinien en septembre 2025 :
Stratégies de l’Autorité palestinienne
- Capitalisation sur la reconnaissance : L’Autorité palestinienne (AP) utilise la reconnaissance par la France et d’autres pays pour renforcer sa légitimité face au Hamas et à Israël. Elle mise sur la « Déclaration de New York » (juillet 2025), qui fixe une feuille de route pour un État palestinien viable, avec un cessez-le-feu à Gaza, la libération des otages, et l’exclusion du Hamas des négociations.
- Réformes internes : Mahmoud Abbas a promis des élections dans les 12 mois et une réforme de l’AP pour la rendre plus démocratique et crédible, notamment en mettant fin aux paiements controversés aux familles de prisonniers palestiniens. L’objectif est de rassurer la communauté internationale et d’isoler le Hamas, tout en préparant une transition post-guerre.
- Soutien à la solution à deux États : L’AP s’appuie sur la reconnaissance pour exiger la fin de l’occupation israélienne et la création d’un État souverain dans les frontières de 1967 (Gaza, Cisjordanie, Jérusalem-Est). Elle collabore avec l’ONU pour déployer une mission de protection des civils palestiniens et faciliter le transfert de gouvernance à Gaza.
- Recours juridiques : L’AP pourrait intensifier les plaintes devant la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de Justice (CIJ) contre les crimes de guerre israéliens, en s’appuyant sur les avis consultatifs récents de la CIJ (juillet 2024) qui confirment l’illégalité de l’occupation et de la colonisation.
- Coopération avec l’Arabie saoudite et l’UE : L’AP travaille avec Riyad et les Européens pour obtenir des garanties de sécurité et des aides économiques, en échange de concessions (comme la démilitarisation de Gaza). La France et l’UE pourraient jouer un rôle clé dans la reconstruction et la médiation.
- Pression sur Israël : L’AP utilise la reconnaissance pour isoler Israël diplomatiquement, surtout si ce dernier annexe des parties de la Cisjordanie ou refuse de négocier. Elle compte sur la pression des États-Unis et de l’UE pour éviter une escalade.
Scénarios de guerre régionale
- Conflit ouvert : Si Israël intensifie ses frappes en Cisjordanie ou au Liban (comme en juin 2025, où des frappes israéliennes ont ciblé le Hezbollah et l’Iran), le risque d’une guerre régionale est élevé. Le Hezbollah, malgré ses pertes, dispose encore de 150 000 roquettes et pourrait frapper profondément en Israël. L’Iran, bien qu’affaibli, pourrait riposter via ses proxies (Houthis, milices irakiennes) ou directement avec des missiles balistiques.
- Implication des États-Unis : Une attaque iranienne majeure sur Israël ou des bases américaines pourrait entraîner une intervention directe des États-Unis, surtout sous une administration Trump, ce qui élargirait le conflit à toute la région.
- Guerre d’usure : Si ni Israël ni le Hezbollah/Iran ne veulent d’un conflit total, une guerre de basse intensité pourrait s’installer, avec des frappes ciblées, des cyberattaques, et des tensions en Syrie (où le régime est déjà fragilisé). Cela affaiblirait les économies régionales et augmenterait les risques humanitaires.
- Effondrement de l’État libanais : Le Liban, déjà en crise, pourrait s’effondrer si le Hezbollah et l’armée libanaise entrent en conflit ouvert, avec des répercussions sur les réfugiés palestiniens et syriens.
- Médiation internationale : Une trêve pourrait être négociée sous l’égide de l’ONU, de l’UE, ou des États-Unis, avec des garanties pour la sécurité d’Israël et la levée du blocus de Gaza. L’Arabie saoudite et l’Égypte pourraient jouer un rôle clé, surtout si Israël accepte de geler la colonisation.
- Solution à deux États sous pression : Si la reconnaissance de la Palestine s’accompagne d’un plan de paix crédible (avec des élections palestiniennes et un retrait israélien partiel), cela pourrait désamorcer les tensions. Cependant, l’opposition de Netanyahu et des colons rend ce scénario peu probable à court terme.
Synthèse et perspectives
- Autorité palestinienne : Sa stratégie repose sur la légitimité internationale, les réformes internes, et la pression juridique pour forcer Israël à négocier. Son succès dépendra de sa capacité à unifier les Palestiniens et à obtenir des soutiens concrets (aide, sécurité).
- Guerre régionale : Le risque est réel, surtout si Israël et l’Iran/Hezbollah s’engagent dans une spirale de représailles. Une escalade pourrait impliquer les États-Unis et déstabiliser toute la région, avec des conséquences humanitaires et économiques désastreuses.
À surveiller :
- La réaction d’Israël aux reconnaissances (annexion, frappes) et la capacité de l’AP à gouverner Gaza.
- Le rôle des puissances régionales (Arabie saoudite, Qatar, Turquie) et internationales (UE, ONU, États-Unis) pour éviter une guerre ouverte.
Les dynamiques internes du Hamas en septembre 2025 sont marquées par une crise profonde, à la fois idéologique, militaire et politique, exacerbée par la reconnaissance de l’État palestinien par l’ONU et la pression internationale pour son exclusion des négociations.
1. Divisions idéologiques et stratégiques
- Le Hamas, en tant que mouvement islamiste, rejette catégoriquement la solution à deux États et la reconnaissance d’Israël. Cette position est réaffirmée malgré la pression internationale, notamment après la « Déclaration de New York » (septembre 2025), qui exige explicitement que le Hamas cesse son autorité à Gaza et remette ses armes à l’Autorité palestinienne.
- Scission interne : Une partie des cadres du Hamas, surtout ceux basés à l’extérieur (Qatar, Liban), est prête à des compromis tactiques pour éviter un isolement total, tandis que la branche militaire à Gaza, dirigée par Yahya Sinwar, reste intransigeante et refuse toute concession, même sous la pression des destructions massives subies depuis octobre 2023.
- Pertes humaines et logistiques : Après deux ans de guerre, le Hamas a subi des pertes majeures (plus de 10 000 combattants tués selon l’ONU) et une destruction massive de ses infrastructures à Gaza. Cela a affaibli sa capacité à gouverner et à résister militairement, tout en alimentant des tensions internes sur la stratégie à adopter.
- Crise de leadership : L’assassinat ciblé de plusieurs dirigeants (comme Ismaël Haniyeh en juillet 2024 à Téhéran) a créé un vide partiel et des luttes de pouvoir entre les factions modérées (proches du Qatar) et les durs (liés à l’Iran et à la branche militaire).
2. Pressions externes et isolement
- La « Déclaration de New York » et la reconnaissance de l’État palestinien par 152 pays à l’ONU marginalisent le Hamas, qui est explicitement exclu des négociations futures. L’Autorité palestinienne (AP) est désignée comme le seul interlocuteur légitime, avec le soutien de la France, de l’Arabie saoudite et de l’UE.
- Perte de soutiens régionaux : Même des alliés traditionnels comme l’Iran et le Hezbollah, engagés dans leurs propres conflits avec Israël, réduisent leur soutien logistique et financier, craignant une escalade régionale ou des représailles internationales.
- Radicalisation rhétorique : Pour mobiliser sa base, le Hamas mise sur un discours de « résistance jusqu’à la victoire », dénonçant la reconnaissance de l’État palestinien comme une « trahison » et une « récompense à l’occupation ». Cela vise à maintenir son influence parmi les Palestiniens les plus radicaux, surtout dans les camps de réfugiés.
- Tactiques de guérilla : Face à l’impossibilité de tenir Gaza militairement, le Hamas pourrait se tourner vers des attaques asymétriques (attentats suicide, cyberattaques, réseaux clandestins) pour rester pertinent et perturber toute transition vers l’AP.
3. Scénarios futurs pour le Hamas
- Si l’AP parvient à s’imposer à Gaza avec le soutien international (mission de stabilisation de l’ONU, aide saoudienne et européenne), le Hamas pourrait être réduit à une force clandestine, perdant son contrôle territorial mais conservant une influence idéologique parmi les Palestiniens les plus radicaux.
- En cas d’échec de l’AP à gouverner Gaza (corruption, incapacité à reconstruire, rejet populaire), le Hamas pourrait exploiter le mécontentement pour relancer une insurrection, surtout si Israël maintient son blocus ou annexe des parties de la Cisjordanie.
- Les divisions internes pourraient mener à une scission formelle entre une aile « pragmatique » (ouverte à des négociations indirectes) et une aile « radicale » (fidèle à la ligne dure anti-Israël), affaiblissant encore le mouvement et facilitant son démantèlement par Israël ou l’AP.
Synthèse
Le Hamas est aujourd’hui affaibli, divisé et isolé, mais reste un acteur dangereux. Son avenir dépendra :
- De la capacité de l’AP à s’imposer à Gaza et à répondre aux besoins de la population.
- De la réaction d’Israël (annexion, blocus, ou ouverture à des négociations).
- Du niveau de soutien résiduel de l’Iran et du Hezbollah, ainsi que de la radicalisation des Palestiniens face à l’échec perçu des solutions politiques.
Perspective : Même marginalisé, le Hamas pourrait continuer à jouer un rôle de « spoiler » (saboteur) dans tout processus de paix, surtout si les conditions socio-économiques à Gaza ne s’améliorent pas rapidement.
Les stratégies de l’Autorité palestinienne (AP) pour reprendre le contrôle de Gaza en septembre 2025 s’articulent autour de quatre axes principaux, dans un contexte marqué par la reconnaissance internationale de l’État palestinien, la pression pour exclure le Hamas, et la nécessité de reconstruire une gouvernance crédible après deux ans de guerre.
1. Légitimité internationale et soutien diplomatique
- L’AP utilise la reconnaissance de l’État palestinien par 152 pays à l’ONU (dont la France, le Royaume-Uni, le Canada) comme levier pour affirmer sa légitimité exclusive à représenter les Palestiniens, y compris à Gaza. La « Déclaration de New York » (juillet 2025) exclut explicitement le Hamas des négociations et appelle à un transfert de gouvernance vers l’AP, avec le soutien d’une mission internationale de stabilisation.
- Objectif : Obtenir un mandat onusien pour une « mission temporaire de stabilisation » à Gaza, chargée de protéger les civils, faciliter la transition politique, et garantir la sécurité — un point clé pour rassurer Israël et les donateurs internationaux.
- Coopération avec l’Arabie saoudite et l’Égypte : L’AP collabore avec Riyad et Le Caire pour sécuriser des financements et un soutien logistique (réouverture du point de passage de Rafah, aide humanitaire). L’Arabie saoudite, co-organisatrice de la conférence de l’ONU, joue un rôle central pour mobiliser des fonds et des garanties de sécurité.
- Soutien de l’UE et des États-Unis : Bien que les États-Unis restent réticents à reconnaître l’État palestinien, ils pourraient soutenir une transition vers l’AP si celle-ci s’engage à démilitariser Gaza et à lutter contre le terrorisme.
2. Reconstruction et services publics
- Priorité à l’humanitaire : L’AP mise sur la reconstruction des infrastructures critiques (hôpitaux, écoles, réseaux d’eau et d’électricité) pour gagner la confiance des Gazaouis. Un fonds international, géré sous supervision onusienne, est envisagé pour éviter les détournements et rassurer les donateurs.
- Emplois et stabilité économique : Des programmes de création d’emplois (déblaiement, reconstruction) sont prévus pour réduire le chômage et limiter l’attrait des groupes armés comme le Hamas.
- Formation et encadrement : Avec l’aide de l’UE et de pays arabes, l’AP prévoit de former une nouvelle force de sécurité palestinienne (non affiliée au Hamas) pour maintenir l’ordre à Gaza. L’objectif est d’éviter les abus et de garantir une transition pacifique, sous supervision internationale.
3. Stratégie politique et sociale
- Promesse d’élections : Mahmoud Abbas a annoncé des élections présidentielles et législatives dans les 12 mois, une condition posée par la communauté internationale pour légitimer l’AP à Gaza. Ces élections visent aussi à marginaliser le Hamas en offrant une alternative politique crédible.
- Dialogue avec les factions palestiniennes : L’AP tente de rallier des groupes armés moins radicaux que le Hamas (comme le Jihad islamique) en leur proposant une intégration dans les institutions palestiniennes, en échange de leur désarmement.
- Campagnes de sensibilisation : L’AP lance des programmes éducatifs et médiatiques pour contrer la propagande du Hamas, en mettant en avant les bénéfices de la reconnaissance internationale (aide, reconstruction, fin de l’isolement).
- Soutien aux familles et aux jeunes : Des initiatives ciblent les jeunes Gazaouis (emplois, bourses, projets culturels) pour réduire leur vulnérabilité au recrutement par des groupes armés.
4. Gestion des obstacles et risques
- Menace résiduelle : Le Hamas, bien que militairement affaibli, conserve des capacités de guérilla et pourrait saboter la transition (attentats, intimidation). L’AP compte sur le soutien des services de renseignement égyptiens et jordaniens pour démanteler les réseaux clandestins.
- Risque de fragmentation : Si l’AP échoue à améliorer rapidement les conditions de vie, le mécontentement pourrait profiter au Hamas ou à des groupes plus radicaux (comme l’État islamique dans le Sinaï).
- Conditionnalité israélienne : Israël exige le désarmement complet de Gaza et des garanties de sécurité avant d’accepter une présence de l’AP. Toute annexion en Cisjordanie ou reprise des frappes à Gaza pourrait déstabiliser le processus.
- Blocus et restrictions : L’AP doit négocier avec Israël la levée partielle du blocus pour permettre l’entrée des matériaux de reconstruction et éviter une crise humanitaire persistante.
Synthèse des stratégies et défis
Perspectives
- À court terme (6–12 mois) : L’AP pourrait reprendre un contrôle administratif partiel de Gaza, avec l’aide internationale, mais le Hamas restera une menace latente.
- À moyen terme (1–3 ans) : Le succès dépendra de la capacité à tenir des élections crédibles, à reconstruire Gaza, et à obtenir des concessions israéliennes (levée du blocus, gel de la colonisation).
- Risque majeur : Un échec de l’AP à améliorer la situation socio-économique pourrait mener à un retour du Hamas ou à l’émergence de groupes encore plus radicaux.
Enjeu clé : La crédibilité de l’AP repose sur sa capacité à offrir une alternative tangible à la fois au Hamas et à l’occupation israélienne — un équilibre fragile, surtout dans un contexte de tensions régionales persistantes.
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