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Publié par ERASME

En 2025, l’Union européenne (UE) se trouve à un carrefour géopolitique marqué par des choix ambivalents, des hésitations paralysantes, des incohérences structurelles et des fautes stratégiques qui sapent sa crédibilité et son autonomie. Ces faiblesses se manifestent particulièrement dans ses relations avec des acteurs clés (Israël, États-Unis, Russie, Chine, BRICS, Afrique), où l’UE peine à concilier valeurs démocratiques, intérêts économiques et réalités géopolitiques. Voici une synthèse critique de ses errements, organisée par enjeux majeurs.

1. Israël-Palestine : le double standard flagrant

a) Choix et hésitations
  • Soutien inconditionnel à Israël :

    • L’UE maintient un soutien militaire, technologique et diplomatique à Israël (livraisons de composants pour les F-35, coopération en cybersécurité, financement de la recherche via Horizon Europe), malgré les violations répétées du droit international (colonisation, blocage de Gaza, répression en Cisjordanie).
    • Exemple : En 2025, l’UE a approuvé 20 millions d’euros pour des projets israélo-européens de défense, malgré les preuves d’usage de ces technologies dans des opérations controversées à Gaza.
  • Aide humanitaire à la Palestine :

    • L’UE est le premier donateur à l’UNRWA (300 millions d’euros/an), mais cette aide est régulièrement suspendue ou réduite sous pression israélienne (allégations de corruption ou de liens avec le Hamas).
    • Exemple : En janvier 2025, la Commission a gelé 50 millions d’euros pour l’UNRWA après des accusations israéliennes, avant de les rétablir partiellement sous la pression des ONG.
b) Incohérences et erreurs
  • Non-suspension de l’accord d’association UE-Israël :

    • Malgré les violations graves des clauses de conditionnalité (droits humains, respect du droit international), l’UE refuse de suspendre l’accord, par peur des rétorsions israéliennes et des divisions internes.
    • Conséquence : L’UE viole ses propres traités (article 21 du TUE) et sape l’État de droit, tout en envoyant un signal d’impunité à Israël.
  • Absence de sanctions ciblées :

    • Aucune mesure concrète n’a été prise contre :
      • Les ministres extrémistes (Ben Gvir, Smotrich) impliqués dans la répression.
      • Les entreprises des colonies (vin, dattes, produits cosmétiques) exportés vers l’UE.
      • Les livraisons d’armes européennes utilisées à Gaza.
    • Résultat : L’UE est complice des crimes de guerre (selon le droit international humanitaire) et perd toute crédibilité sur la scène mondiale.
  • Double standard avec l’Ukraine :

    • Sanctions immédiates et massives contre la Russie pour l’invasion de l’Ukraine, mais aucune mesure équivalente contre Israël, malgré des crimes documentés (rapports de l’ONU, Amnesty International).
    • Effet : L’UE est perçue comme un acteur biaisé, affaiblissant son influence au Moyen-Orient et en Afrique.
c) Fautes géopolitiques
  • Perte d’influence régionale :

    • Les pays arabes (Égypte, Jordanie) et l’Iran méprisent l’UE, la considérant comme un acteur inefficace et partial.
    • Exemple : En 2025, l’Arabie saoudite a exclu l’UE des discussions sur la normalisation Israël-Arabie, privilégiant les États-Unis.
  • Radicalisation en Europe :

    • L’inaction de l’UE alimente les tensions communautaires (antisémitisme, islamophobie) et renforce les extrêmes (ex. : montée de l’extrême droite en France et en Allemagne).
  • Dépendance énergétique et technologique :

    • L’UE importe du gaz israélien (via l’Égypte) et dépend des technologies israéliennes (cybersécurité, pharma), ce qui limite sa capacité à exercer des pressions.

2. Relations avec les États-Unis : une alliance transatlantique déséquilibrée

a) Choix et hésitations
  • Alignement sur la Chine et la Russie :

    • L’UE et les États-Unis partagent une stratégie commune de "dérisquage" vis-à-vis de Pékin (restrictions sur les semi-conducteurs, investissements chinois) et de Moscou (sanctions, soutien à l’Ukraine).
    • Exemple : En 2025, l’UE a bloqué l’acquisition d’une entreprise allemande par un fonds chinois, sous pression de Washington.
  • Coopération militaire et technologique :

    • L’UE dépend des technologies américaines (cloud, IA, défense) et de l’OTAN pour sa sécurité, malgré les appels à l’autonomie stratégique (projets SCAF, Eurodrone).
b) Incohérences et erreurs
  • Guerre commerciale larvée :

    • L’Inflation Reduction Act (IRA) américain a provoqué une crise transatlantique, avec des subventions massives qui désavantagent les entreprises européennes (ex. : délocalisations de Volkswagen et Siemens aux États-Unis).
    • Réponse de l’UE : Assouplissement des règles sur les aides d’État (100 milliards d’euros pour les énergies vertes), mais sans stratégie cohérente pour contrer l’IRA.
  • Dépendance militaire persistante :

    • Les pays européens achètent massivement du matériel américain (ex. : F-35 pour la Pologne, systèmes de missile) au lieu d’investir dans des alternatives européennes (Rafale, Eurofighter).
    • Conséquence : L’UE reste sous influence américaine, malgré les discours sur l’autonomie stratégique.
  • Absence de riposte à l’espionnage américain :

    • Malgré les scandales d’écoutes (NSA) et de pression économique, l’UE n’a pris aucune mesure de rétorsion contre les États-Unis, par crainte de représailles.
c) Fautes géopolitiques
  • Marginalisation dans les négociations internationales :

    • L’UE a été exclue des discussions sur l’accord AUKUS (2021) et sur la normalisation Israël-Arabie saoudite (2025), montrant son manque d’influence face à Washington.
  • Perte de souveraineté technologique :

    • L’UE dépend des GAFAM pour le cloud et l’IA, et des semi-conducteurs taïwanais/américains, malgré le Chips Act européen.
    • Risque : Découplage technologique si les tensions UE-USA persistent.

3. Russie et Ukraine : un soutien à géométrie variable

a) Choix et hésitations
  • Soutien financier et militaire à l’Ukraine :

    • L’UE a débloqué 50 milliards d’euros sur 4 ans (2024-2027) pour l’Ukraine, mais avec des retards et des divisions (Hongrie, Slovaquie freinent les aides).
    • Exemple : En 2025, l’UE a mis 6 mois à approuver un paquet d’aide de 12 milliards d’euros, en raison des veto hongrois.
  • Sanctions contre la Russie :

    • 12 paquets de sanctions depuis 2022, mais avec des exemptions pour le gaz (via la Turquie, l’Azerbaïdjan) et des contournements par certains États membres (ex. : Grèce, Chypre).
b) Incohérences et erreurs
  • Dépendance énergétique persistante :

    • Malgré les objectifs de transition verte, l’UE importe encore du gaz russe (via des intermédiaires) et reporte sa dépendance sur des régimes autoritaires (Algérie, Azerbaïdjan).
    • Exemple : En 2025, l’Allemagne a relancé des centrales à charbon et signé un contrat gazier avec l’Azerbaïdjan, sapant ses engagements climatiques.
  • Divisions internes sur l’élargissement :

    • L’Ukraine, la Moldavie et les Balkans attendent une perspective claire d’adhésion, mais certains États (Pays-Bas, Danemark) freinent le processus, par crainte des coûts et des réformes nécessaires.
  • Sous-estimation de la résilience russe :

    • L’UE a sous-estimé la capacité de la Russie à contourner les sanctions (via la Chine, l’Inde, la Turquie), prolongeant la guerre en Ukraine.
c) Fautes géopolitiques
  • Affaiblissement de la crédibilité européenne :

    • Les retards dans les livraisons d’armes et les divisions internes ont affaibli l’Ukraine sur le terrain, prolongeant le conflit.
    • Effet : La Russie perçoit l’UE comme un acteur divisé et peu fiable.
  • Risque de fatigue ukrainienne :

    • L’opinion publique dans certains États membres (Italie, Allemagne) remet en cause le soutien à l’Ukraine, poussant à des compromis avec Moscou.

4. Chine et BRICS : entre dépendance et rivalité

a) Choix et hésitations
  • Réduction des dépendances :

    • L’UE a limité les importations de terres rares et renforcé les contrôles sur les investissements chinois (règlement 2023 sur les subventions étrangères).
    • Exemple : En 2025, l’UE a bloqué l’acquisition d’une entreprise néerlandaise par un fonds chinois dans les semi-conducteurs.
  • Dialogue sélectif :

    • Coopération sur le climat et les chaînes d’approvisionnement, mais méfiance sur les technologies sensibles (5G, IA).
b) Incohérences et erreurs
  • Dépendance persistante :

    • L’UE reste tributaire de la Chine pour les technologies vertes (solaire, batteries) et les médicaments.
    • Exemple : En 2025, 60 % des panneaux solaires installés en Europe viennent de Chine.
  • Divisions internes :

    • L’Allemagne et la France veulent éviter une rupture avec Pékin, tandis que les pays baltes et les Pays-Bas poussent à une ligne plus dure.
    • Conséquence : L’UE n’a pas de stratégie commune face à la Chine, affaiblissant sa position.
  • Échec face aux BRICS :

    • Les BRICS (Chine, Russie, Inde, Brésil, Afrique du Sud) dominent les investissements en Afrique et en Asie, tandis que l’UE peine à proposer une alternative via son programme Global Gateway.
    • Exemple : En 2025, la Chine a signé 20 accords d’infrastructure en Afrique, contre 5 pour l’UE.
c) Fautes géopolitiques
  • Marginalisation en Afrique et en Asie :

    • L’UE est perçue comme un acteur lent et bureaucratique, incapable de rivaliser avec la Chine en matière d’investissements.
    • Risque : Perte d’influence au profit de Pékin et Moscou.
  • Dépendance aux matières premières :

    • L’UE reste vulnérable pour le lithium, le cobalt et les terres rares, dominés par la Chine.
    • Exemple : En 2025, 80 % des terres rares utilisées en Europe viennent de Chine.

5. Afrique et Amérique latine : entre néocolonialisme et partenariats inaboutis

a) Choix et hésitations
  • Plan Global Gateway :

    • 150 milliards d’euros prévus pour 2021-2027 en Afrique (infrastructures, énergie, éducation), mais avec des retards et des corruption locales.
    • Exemple : En 2025, seulement 30 % des fonds ont été débloqués, en raison de la lenteur administrative.
  • Accords migratoires controversés :

    • Partenariats avec la Tunisie, le Niger et l’Égypte pour limiter les flux migratoires, mais sans contreparties suffisantes pour ces pays.
    • Critique : Ces accords sont perçus comme une externalisation des frontières européennes, avec peu de bénéfices pour les pays africains.
b) Incohérences et erreurs
  • Double discours sur les droits humains :

    • L’UE critique les régimes autoritaires (Égypte, Rwanda), mais soutient économiquement ces mêmes pays pour des raisons migratoires ou énergétiques.
    • Exemple : En 2025, l’UE a signé un accord gazier avec l’Égypte, malgré la répression politique au Caire.
  • Échec des projets économiques :

    • Plusieurs initiatives (ex. : partenariats énergétiques) accusent des retards en raison de la corruption et du manque d’infrastructures locales.
    • Exemple : Un projet d’hydrogène vert au Maroc, financé par l’UE, a été reporté de 2 ans en 2025.
c) Fautes géopolitiques
  • Perte d’influence face à la Chine :

    • Pékin dominent les investissements en Afrique (ports, mines, routes), tandis que l’UE est perçue comme lente et inefficace.
    • Exemple : En 2025, la Chine a construit 10 ports en Afrique, contre 2 pour l’UE.
  • Instabilité régionale :

    • Les coups d’État en Afrique de l’Ouest (Mali, Burkina Faso, Niger) ont compliqué les partenariats de l’UE, surtout dans le domaine militaire.

6. Brésil et Amérique latine : opportunités manquées

a) Choix et hésitations
  • Accord UE-Mercosur :

    • Signé en 2019 mais toujours pas ratifié en 2025, en raison des désaccords agricoles (crainte de la concurrence du bœuf brésilien) et des questions environnementales (déforestation en Amazonie).
    • Exemple : La France et l’Irlande bloquent la ratification, tandis que l’Allemagne et l’Espagne la soutiennent.
  • Coopération climatique :

    • Le Brésil (sous Lula) est un partenaire clé pour la biodiversité et la lutte contre la déforestation, mais les progrès sont lents en raison des tensions commerciales.
b) Incohérences et erreurs
  • Double discours sur l’Amazonie :

    • L’UE critique la déforestation, mais importe massivement du soja brésilien (lié à la déforestation), sapant sa crédibilité.
    • Exemple : En 2025, 60 % du soja importé par l’UE vient de zones déboisées en Amazonie.
  • Opportunité manquée :

    • Si l’accord UE-Mercosur n’est pas ratifié, le Brésil pourrait se tourner vers la Chine, déjà son premier partenaire commercial.
c) Fautes géopolitiques
  • Affaiblissement face à la Chine :
    • Pékin dominent les échanges avec l’Amérique latine (soja, minerais, infrastructures), tandis que l’UE reste en retrait.
    • Risque : L’UE perd un marché clé de 600 millions de consommateurs.

7. Synthèse des fautes géopolitiques majeures de l’UE en 2025

 
 
 
Israël-Palestine
Non-suspension de l’accord d’association, absence de sanctions
Perte de crédibilité, complicité dans les crimes de guerre
États-Unis
Dépendance technologique et militaire, guerre commerciale avec l’IRA
Affaiblissement de l’autonomie stratégique, tensions transatlantiques
Russie-Ukraine
Retards dans les aides, divisions internes, dépendance énergétique
Prolongation de la guerre, affaiblissement de l’Ukraine
Chine-BRICS
Dépendance aux terres rares, divisions internes, échec du Global Gateway
Marginalisation en Afrique/Asie, perte d’influence
Afrique
Accords migratoires controversés, corruption, lenteur des projets
Perte d’influence face à la Chine, instabilité régionale
Brésil/Amérique latine
Blocage de l’accord UE-Mercosur, double discours sur l’Amazonie
Opportunités économiques perdues au profit de la Chine

8. Perspectives pour 2026 : comment sortir de l’impasse ?

a) Priorités immédiates
  1. Coherence et fermeté sur Israël-Palestine :

    • Suspendre l’accord d’association en cas de nouvelle escalade à Gaza.
    • Appliquer des sanctions ciblées (gel des avoirs des colons, embargo sur les armes).
    • Conditionner l’aide à Israël au respect du droit international.
  2. Autonomie stratégique face aux États-Unis :

    • Réduire la dépendance technologique (cloud, IA, semi-conducteurs) via des investissements massifs (Chips Act, souveraineté numérique).
    • Diversifier les approvisionnements militaires (développement du SCAF, des drones européens).
  3. Unité sur l’Ukraine et la Russie :

    • Accélérer les livraisons d’armes et lever les veto internes (Hongrie, Slovaquie).
    • Préparer un plan de reconstruction pour l’Ukraine, avec des financements clairs et des réformes conditionnelles.
b) Stratégie à moyen terme
  1. Réduire les dépendances critiques :

    • Énergies : Accélérer la transition verte et diversifier les fournisseurs (hydrogène, énergies renouvelables).
    • Matières premières : Développer des partenariats avec l’Afrique (lithium, cobalt) et l’Amérique latine (soja, minerais).
  2. Renforcer les partenariats alternatifs :

    • Afrique : Accélérer les projets du Global Gateway avec des mécanismes anti-corruption.
    • Amérique latine : Ratifier l’accord UE-Mercosur avec des garanties environnementales.
    • Inde et Brésil : Développer des chaînes d’approvisionnement alternatives à la Chine.
  3. Réformer la gouvernance européenne :

    • Passer à la majorité qualifiée (et non à l’unanimité) pour les décisions de politique étrangère, afin d’éviter les veto (Hongrie, Pologne).
    • Créer un fonds européen de défense indépendant de l’OTAN.
c) Préparer les scénarios de crise
  • Guerre Israël-Hezbollah/Liban : Plan d’urgence pour évacuer les ressortissants européens et geler les relations avec Israël en cas d’escalade majeure.
  • Victorie de Trump aux USA (2024) : Anticiper un découplage transatlantique et renforcer l’autonomie européenne en matière de défense et de technologie.
  • Effondrement de l’Ukraine : Prévoir un plan de contingence pour accueillir les réfugiés et éviter une crise migratoire majeure.

9. Conclusion : l’UE à la croisée des chemins

En 2025, l’Union européenne est paralysée par ses divisions internes, ses dépendances stratégiques et son incapacité à concilier valeurs et intérêts. Ses fautes géopolitiques (double standard Israël-Palestine, dépendance aux USA, retard sur l’Ukraine, marginalisation face aux BRICS) affaiblissent sa crédibilité et limitent son autonomie.

Pour retrouver un rôle central sur la scène internationale, l’UE doit :

  1. Agir de manière cohérente (ex. : sanctions contre Israël si violations avérées).
  2. Réduire ses dépendances (énergie, technologie, défense).
  3. Unifier sa gouvernance (majorité qualifiée en politique étrangère, fonds de défense commun).
  4. Investir dans des partenariats alternatifs (Afrique, Amérique latine, Inde).

Sans ces réformes, l’UE risque de devenir un acteur secondaire, subordonné aux États-Unis d’un côté et marginalisé par la Chine et les BRICS de l’autre.

Source : Mistral AI / Le Chat

 

 

 

 

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