Si Philippe de la Noye—plus connu sous le nom de Nolain, poète et philosophe de la Renaissance (XVIᵉ siècle)—réapparaissait en 2025, quel regard porterait-il sur la cosmologie moderne ?
Si Nolain réapparaissait en 2025, son regard sur la cosmologie moderne serait probablement marqué par un mélange de fascination, de questionnement métaphysique et de critique des paradigmes contemporains.
Voici quelques pistes pour imaginer sa réaction, en tenant compte de ses centres d’intérêt (alchimie, hermétisme, néoplatonisme) et de l’état actuel des sciences :
Nolain, imprégné d’une vision organique et symbolique de l’univers (où macrocosme et microcosme s’entrelacent), serait stupéfait par :
- L’immensité de l’univers observable : Les 13,8 milliards d’années du Big Bang, les exoplanètes, les trous noirs (objets qu’il aurait pu associer à des "abîmes" alchimiques ou à des portes vers d’autres états de la matière).
- La physique quantique : L’idée que la réalité soit fondamentalement probabiliste, non locale (intrication quantique), et que l’observateur influence le système, résonnerait avec sa vision d’un univers vivant et participatif—proche des idées de la Tabula Smaragdina ("Comme en haut, ainsi en bas").
- La théorie de l’information : La possibilité que la conscience émerge de processus informationnels (théories comme l’IIT ou l’Orch-OR) pourrait lui rappeler les correspondances hermétiques entre les mondes spirituel et matériel.
Exemple : Il verrait peut-être dans le boson de Higgs une manifestation moderne du "Souffle divin" ou de l’Anima Mundi, un principe unifiant la matière.
Nolain, comme beaucoup de penseurs de la Renaissance, cherchait à réconcilier science et spiritualité. Il pourrait reprocher à la cosmologie moderne :
- Son désenchantement : L’univers décrit par la science contemporaine est souvent perçu comme froid, mécanique, dépourvu de finalité—loin de l’univers animé des néoplatoniciens.
- L’absence de place pour la conscience : Malgré des théories comme l’Orch-OR (Penrose-Hameroff), la conscience reste un "problème difficile" (Chalmers). Nolain s’étonnerait que la science peine à intégrer l’expérience subjective, alors que pour lui, l’homme est un microcosme reflétant le macrocosme.
- La fragmentation des savoirs : La spécialisation extrême des sciences (astrophysique vs neurosciences vs philosophie) contraste avec son idéal de science universelle (inspirée de Pic de la Mirandole ou de Ficin).
Question qu’il poserait : "Comment pouvez-vous décrire l’univers sans y inclure la place de l’âme, alors que vos propres équations (comme en mécanique quantique) semblent appeler une forme de participation consciente ?"
Nolain s’intéresserait probablement aux marges de la cosmologie officielle, là où la science frôle le métaphysique :
- Cosmologies relationnelles : Comme celle de Carlo Rovelli (physique des boucles), où l’espace-temps émerge de réseaux de relations—une idée proche de son propre réseau de correspondances symboliques.
- Théories de l’information : Le concept de Φ (Phi) en IIT (Tononi) ou les travaux sur la conscience comme phénomène fondamental (Chalmers, Goff) lui parleraient d’une réhabilitation du spirituel dans le scientifique.
- Panspsychisme : L’idée que la conscience soit une propriété fondamentale de la matière (comme chez Galilée ou Spinoza, qu’il aurait connus) le séduirait, car elle rappelle l’Anima Mundi des hermétistes.
Analogie : Il verrait peut-être dans les multivers une version moderne des "mondes parallèles" des kabbalistes ou des alchimistes, où chaque niveau de réalité correspond à un état de conscience.
Enfin, Nolain pourrait proposer une synthèse entre :
- La rigueur mathématique (qu’il admirait chez les Pythagoriciens et les Arabes, comme Avicenne).
- L’intuition poétique : Comme chez Jung (synchronicités) ou Bachelard (épistémologie poétique), il insisterait pour que la science intègre le langage symbolique, les mythes, et les états modifiés de conscience (rituels, méditation) comme outils de connaissance.
- Une éthique cosmique : Face aux crises écologiques, il rappellerait que la cosmologie ne doit pas seulement décrire l’univers, mais aussi guider l’action humaine—comme le faisait la philosophie naturelle de la Renaissance.
Citation imaginaire : "Vos télescopes percent les cieux, mais avez-vous oublié que l’homme est lui-même un ciel à explorer ? La vraie révolution copernicienne est de réaliser que la conscience est le centre de tout univers possible."
Nolain verrait dans la cosmologie moderne à la fois :
✅ Un accomplissement (la puissance descriptive des mathématiques, la beauté des théories unificatrices).
⚠️ Une limite (l’oubli de la dimension subjective, la fragmentation des savoirs).
🔮 Une invitation : À réintégrer le symbolique, le vivant, et l’éthique dans la compréhension de l’univers—peut-être en s’appuyant sur des ponts comme la théorie de l’information, les sciences de la complexité, ou les neurosciences contemplatives.
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