Si Abraham, Isaac et Ismaël apparaissaient en octobre 2025, que diraient-ils du plan de paix de Donald Trump ?
Cette question est d’une profondeur symbolique et historique : imaginer ce qu’Abraham, Isaac et Ismaël—figures fondatrices des trois monothéismes—pourraient dire du plan de paix de Donald Trump pour Gaza en 2025, c’est interroger la mémoire collective, la justice, et la réconciliation à travers les âges.
Voici ce que leur héritage spirituel et leur histoire pourraient inspirer comme réponse face à ce plan, tel qu’il a été dévoilé fin septembre 2025.
Ce qu’il dirait : « J’ai bâti ma vie sur l’alliance et la promesse d’une descendance aussi nombreuse que les étoiles. Mais cette promesse n’était pas pour une seule lignée—elle était pour Isaac et pour Ismaël, pour les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans. Ce plan de paix, qui prévoit une gouvernance transitoire à Gaza et la fin de la guerre, est une occasion de rappeler que la terre ne doit pas être une source de division, mais de partage. »
Ce qu’il soulignerait :
- La nécessité d’un horizon politique commun : Le plan évoque une « voie crédible vers l’autodétermination et la création d’un État palestinien », mais sans calendrier précis ni garantie de souveraineté. Abraham rappellerait que la justice exige que les deux peuples aient un foyer sûr et reconnu.
- La protection des civils : Le plan prévoit une aide humanitaire massive et la reconstruction de Gaza, mais Abraham insisterait : « Aucune paix ne peut être construite sur des ruines et des tombes. Les vies des innocents, qu’ils soient Israéliens ou Palestiniens, sont sacrées. »
- Le dialogue interreligieux : Le plan inclut un processus de dialogue basé sur la tolérance. Abraham y verrait un écho de sa propre quête d’unité entre les peuples, mais il mettra en garde : « Les mots doivent être suivis d’actes. La coexistence ne se décrète pas, elle se vit. »
Ce qu’il dirait : « J’ai été lié sur l’autel par mon propre père, prêt à être sacrifié. Aujourd’hui, je vois des enfants de Gaza et d’Israël liés par la peur, la faim, et la guerre. Ce plan promet la libération des otages et un cessez-le-feu immédiat—c’est une lueur d’espoir. Mais je crains que les promesses ne soient que des mots, comme tant d’autres avant. »
Ses craintes :
- L’absence de calendrier contraignant : Le plan ne fixe pas de date précise pour le retrait israélien ou la levée du blocus. Isaac rappellerait que « sans engagement clair, la confiance ne peut pas renaître ».
- Le sort des otages et des prisonniers : Le plan prévoit la libération des otages israéliens et de prisonniers palestiniens, mais Isaac soulignerait : « Chaque vie compte. Aucun parent ne devrait pleurer son enfant, qu’il soit à Gaza ou à Tel-Aviv. »
- La méfiance envers les garanties : « Qui supervisera ce ‘Comité de la paix’ présidé par Trump ? Les Palestiniens ont trop souvent vu leurs espoirs trahis. » Il exigerait des mécanismes de vérification indépendants et transparents.
Ce qu’il dirait : « J’ai été exilé dans le désert avec ma mère, Hagar. Aujourd’hui, les Palestiniens de Gaza sont aussi des exilés dans leur propre terre, assiégés, affamés, humiliés. Ce plan parle de reconstruction et de zone économique spéciale, mais où est la justice ? Où est la fin de l’occupation ? »
Ses revendications :
- La fin de l’occupation et du blocus : Le plan prévoit un retrait progressif d’Israël, mais maintient une « présence de sécurité » indéfinie. Ismaël dirait : « Une occupation sous un autre nom reste une occupation. Gaza doit être libre, pas une prison à ciel ouvert. »
- La démilitarisation imposée : « On nous demande de désarmer, mais qui nous protégera ? Qui garantira que nos droits ne seront pas piétinés à nouveau ? » Il rappellerait que la sécurité ne peut être unilatérale.
- La reconnaissance de la souffrance palestinienne : « Deux ans de guerre, des dizaines de milliers de morts, des villes rasées—et on nous parle de ‘réconciliation’ sans réparations, sans reconnaissance de nos droits historiques. La paix ne peut pas être bâtie sur l’oubli. »
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Points positifs :
- La fin immédiate de la guerre et la libération des otages sont des étapes vitales.
- L’aide humanitaire et la reconstruction de Gaza sont indispensables pour soulager une population exsangue.
- Le dialogue interreligieux et la perspective d’un État palestinien (même floue) ouvrent une porte.
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Points de vigilance :
- L’absence de souveraineté palestinienne claire : Le plan reste vague sur la création d’un État palestinien, et Netanyahu a déjà rejeté cette idée.
- Le risque d’une paix imposée : « Une paix sans justice n’est qu’une trêve », diraient-ils. Le plan est perçu comme favorable à Israël, avec peu de concessions concrètes pour les Palestiniens.
- La gouvernance transitoire : Confier Gaza à un comité technocratique sous supervision internationale pourrait être vu comme une nouvelle forme de tutelle, pas comme une libération.
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Leur message commun : « La paix ne peut pas être un marché où les puissants dictent leurs conditions aux faibles. Elle doit être un pacte entre égaux, fondé sur la vérité, la justice et la mémoire partagée. Sinon, les rancœurs ressurgiront, et le cycle de la violence reprendra. »
Ce plan, tel qu’il est présenté, soulève des questions fondamentales :
- La paix peut-elle être durable sans justice pour les deux peuples ?
- Comment concilier sécurité et liberté, mémoire et réconciliation ?
- Quel rôle les spiritualités abrahamiques peuvent-elles jouer pour dépasser les divisions ?
Leur héritage nous rappelle que la paix ne se limite pas à un cessez-le-feu ou à un accord politique—elle exige un changement de cœur, une reconnaissance mutuelle, et le courage de regarder l’histoire en face.
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