Si Hertzl réapparaissait en octobre 2025, que dirait-il du plan de paix de Donald Trump ?
Si Theodor Herzl réapparaissait en octobre 2025 et découvrait le plan de paix de Donald Trump pour Gaza, sa réaction serait à la fois fascinée par la réalisation de son rêve sioniste (un État juif souverain et reconnu) et profoundément troublée par les contradictions et les défis actuels du projet qu’il avait imaginé.
Voici ce qu’il en dirait, à la lumière de sa pensée, de son œuvre, et des détails du plan de Trump.
Ce qu’il dirait : « En 1896, dans Der Judenstaat, j’ai écrit que les Juifs devaient avoir un État reconnu par le droit international pour échapper à l’antisémitisme et vivre en sécurité. Aujourd’hui, Israël existe, puissant, allié des États-Unis, et même les pays arabes parlent de normalisation. C’est une victoire historique. Mais regardez Gaza : des ruines, des dizaines de milliers de morts, une population assiégée… Est-ce là la ‘terre ancienne, terre nouvelle’ que j’imaginais dans Altneuland ? »
Ses observations :
- L’État juif est une réalité : Herzl serait fier de voir Israël reconnu, prospère, et capable de se défendre. « J’avais raison : sans État, les Juifs seraient restés à la merci des persécutions. »
- Mais la paix reste insaisissable : « J’avais cru que les Arabes nous accueilleraient comme des frères, apportant la modernité et la prospérité. Or, le conflit n’a fait que s’envenimer. » Dans Altneuland, il imaginait une coexistence pacifique, une société modèle. La réalité de 2025—blocus, guerres répétées, colonisation—lui semblerait une trahison de cet idéal.
- La sécurité d’Israël, une obsession justifiée : « Après la Shoah et le 7 octobre 2023, comment pourrait-on reprocher à Israël de vouloir se protéger ? » Il comprendrait la méfiance envers le Hamas et la volonté de démilitariser Gaza. Mais il demanderait : « À quel prix ? Une paix imposée par la force ne durera pas. »
Ce qu’il en penserait : « Ce plan est typique de Trump : audacieux, spectaculaire, mais superficiel. Il promet la fin de la guerre, une gouvernance transitoire, des investissements… mais où est la vision à long terme ? Où est la solution politique pour les Palestiniens ? »
Points qu’il saluerait :
- La fin immédiate des combats : « Arrêter la guerre et libérer les otages, c’est un impératif humanitaire. »
- La reconstruction de Gaza : « J’avais rêvé d’un État juif moderne, mais aussi d’une région prospère. Reconstruire Gaza, c’est bien—à condition que ce ne soit pas une vitrine pour masquer l’occupation. »
- Le rôle des États-Unis : « Sans un grand parrain comme les États-Unis, Israël n’aurait jamais vu le jour. Trump joue ce rôle, mais est-il un vrai médiateur ou un allié partial ? »
Points qu’il critiquerait sévèrement :
- L’absence de solution politique pour les Palestiniens : « Un comité technocratique sous tutelle internationale ? Une zone économique spéciale ? Ce n’est pas une paix, c’est un protectorat déguisé. » Herzl avait imaginé un État juif, pas un apartheid ou une domination permanente.
- Le flou sur l’État palestinien : « Trump parle d’une ‘voie crédible’ vers un État palestinien, mais Netanyahu le rejette. Sans deux États, il n’y aura jamais de paix. » Herzl, pragmatique, savait que la légitimité d’Israël passait par la reconnaissance des droits des autres peuples.
- La démilitarisation unilatérale : « Désarmer Gaza sans régler la question des colonies et de Jérusalem, c’est semer les graines de la prochaine guerre. » Il rappellerait que la sécurité doit être mutuelle, pas imposée.
- L’absence de dialogue vrai : « Dans Altneuland, j’ai décrit une société où Juifs et Arabes collaborent. Ici, on parle de ‘dialogue interreligieux’ comme d’un accessoire. La paix exige des ponts, pas des murs. »
Ce qu’il dirait, amer : « J’ai fondé le sionisme pour sauver les Juifs, pas pour en faire des oppresseurs. Aujourd’hui, Israël est fort, mais isolé. Le monde le voit comme un État d’apartheid, et des Juifs de la diaspora se détournent de lui par honte. Est-ce là le ‘poste avancé de la civilisation’ que j’imaginais ? »
Ses craintes :
- La perte de légitimité morale : « Si Israël devient synonyme d’injustice, il perdra le soutien international. Un État juif doit être un phare, pas une forteresse. »
- La radicalisation des deux côtés : « Le Hamas et l’extrême droite israélienne se nourrissent l’un l’autre. Où sont les modérés ? Où sont les dirigeants capables de dire : ‘Assez de sang’ ? »
- L’échec du sionisme humaniste : « J’ai cru que le sionisme pourrait être un mouvement de libération pour tous. Aujourd’hui, il est associé à l’occupation et à la répression. »
Herzl était un stratège, pas un rêveur. Voici ce qu’il pourrait suggérer pour sortir de l’impasse :
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Un État palestinien viable : « Sans deux États, il n’y aura jamais de paix. Israël doit accepter un État palestinien souverain, avec Jérusalem comme capitale partagée. C’est le prix de la sécurité à long terme. »
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Une confédération économique : « Dans Altneuland, j’ai imaginé une société où Juifs et Arabes prospèrent ensemble. Créons une zone économique commune, des universités mixtes, des projets d’infrastructure partagés. La paix se construit par les intérêts, pas seulement par les traités. »
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Un nouveau Congrès sioniste : « Il faut relancer un mouvement sioniste rénové, qui parle aux Juifs du monde entier, mais aussi aux Palestiniens. Un sionisme qui ne soit pas une idéologie de conquête, mais de coexistence. »
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Une médiation internationale crédible : « Trump n’est pas un médiateur neutre. Il faut un processus sous l’égide de l’ONU, avec des garanties pour les deux peuples. »
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La fin de la colonisation : « Les colonies en Cisjordanie sont un cancer pour Israël. Elles corrompent notre démocratie et notre image. Il faut les démanteler, comme j’ai démantelé mes propres illusions sur l’assimilation en Europe. »
« Vous avez le choix : continuer à vous entre-déchirer, et finir par détruire ce que nous avons bâti, ou oser un compromis historique. La paix ne sera pas parfaite. Elle sera douloureuse. Mais elle est la seule issue. »
« À Netanyahu : Vous parlez de sécurité, mais votre politique ne fait qu’alimenter la haine. Un leader doit parfois dire non à sa base. »
« Aux Palestiniens : Vous avez le droit à un État. Mais vous devez aussi reconnaître Israël. La violence ne vous mènera nulle part. »
« À Trump : Votre plan est un début, mais il manque l’essentiel : la justice. Sans elle, ce ne sera qu’une trêve. »
Herzl nous rappelle que le sionisme était à l’origine un projet à la fois réaliste et idéaliste : sauver un peuple, mais aussi construire une société juste. En 2025, ce projet semble à la croisée des chemins :
- Israël peut-il être à la fois juif, démocratique et en paix avec ses voisins ?
- Le plan de Trump est-il une étape vers la paix, ou un leurre qui repousse les vraies solutions ?
- Comment réinventer un sionisme qui ne soit pas synonyme d’oppression, mais de libération pour tous ?
Herzl, visionnaire mais pragmatique, nous dirait probablement : « La paix ne viendra pas des plans imposés, mais des hommes et des femmes assez courageux pour faire des concessions douloureuses. La question n’est pas de savoir qui a raison, mais comment vivre ensemble. »
Source : Mistral AI / Le Chat
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